et il conjecture quc.|’orti$tc
du culte d’Apollou et de celui de Bacchus, Il.pipttye par ,des passages
nombreux que cés deux divinité? sont souvent, confondues 3o6,
ou du moins considérées comme ayant entre. ellès une grande ,nna-.
logiez Ainsi ; diuil, si l’on trouve; un Apollon-Dipnysos dans l’Apollon
Dionysodoto's adoré h Phlya en Attique ?0,i on trouve aussi cliez les
Acliarniens .comme à; Athènes un Aiovueo« MArépevo« 3p8, le chanteur,
c'est-à-dire le conducteur ; des Muses 3o9. .
fiaus le temple de ce Bacchus MeWjMvo« à Athènes310, étaient
réunies près du masque d'Acratus ou de Silène, la statue d’Apollon ,-
celles des Muscs, do Minerve Ilaiuvía (medica):et de Jupiter. Bacr
chus était honoré sur le Parnasse aussi bien qu’Apollon3' 1. Sur le
fronton du temple de Delphes, on voyait Apollon suivi des Muses,'
et Bacchus escorté par les.Thyades3|1. Bacchus était aussi adoré a
Amphiclée ; en Phocide , .comme devin, et comme secourant le pays
contro les maladies 3' 3. '
Silène, conducteur, du choeur bachique, était aussi, comme devin,
en rapport avec Apollon : on prétendait même, qu’il était le père dé
l'Apollon Arcadicn nommé vop.105 3'«, près duquel il est représenté
sur des médailles.3 lS. AL Stackelberg remarque en outre que la
musique, ce moyen d’adoucir les moeurs, était très en usage chez les
Arcadiens, naturellement portés a la rudesse comme habitant des-çon-
trées'montagneuses et sauvages ; qu’ils, passaient même pour les plus
habiles musiciens de toute la Grèce, et que les lois leur en faisaient nn
devoir. Chez eux l'ignorance de la musique était un déshonneur, et,
dès leur enfance, on les habituait à chanter despéans et des hymnes
'bachiques 3' 3. De-plus les Bliigaliens étaient des adorateurs zélés
de Bacchus31V e t le mythe des Amazones comme celui des Centaures
se rattachent au cycle dionysiaque. Il ne faut donc pas être
surpris si l’architecte et les sculpteurs, athéniens comme H l’a
prouvé, ont, en travaillant pour des Arcadiens, fait allusion au culte
de l’un et de l’autre dieu. Voilà pourquoi parmi les fragments, nous
voyons (ii'agm. 4) un corps de Silène, deux- danseuses bachiques
(fragm. 1 e t .3),.et Apollon citharède (fragm. a), jouant de la cithare
ou d’une espèce de lyre3.'3, qui, à en juger par la place laissée disponible
pour la recevoir, devait être rapportée et en: métal. L a main
étendue devait faire résonnecles cordes, tandis qUe l'autre tenait le
plcctrum. Dé plus, de-cette-circonstance que la statue est debout,
on peut en conclure que l’instrument appartenàit à ce genre de cithares
appelé Phorminx, parce qu’en jouant on pouvait le porter
attaché au bras par un lien. Ce qui semble encore le prouver, c’est le
costume de citharède que porte la figure, e t qui consistait en une
tunique longue,(yvri>v mSiipat) e t en un manteau tombant par derrière.
Or c’est ainsi qu’on représentait Apollon Pythien3'». Ici le costume
du dieu offre encore quelques ' accessoires remarquables :
sur sa poitrine, par-dessus les plis' de l’étoffe, est une face représentant
le soleil, et qUi, suivant M. Stackelberg, indique en lui Je dieu du
soleil, Phoehus'ri/jo//o.Sfir sa tôle est un casqué dont les couvrc-joucs
sont relevés, e t s.urle devantfiuquel se relève également sa chèvcluréi
Dans lesplus anciennes représentations d’Apollon Lycien ,c é die,ü portait
le casque, comme on peut' en-juger, par la description-de sa
statue en fo rm e de colonney q ui'se trouvait à Amycléé310. Un'
beau bas-relief du musée royal de Naples, et une figure du musée
royal de Paris, représentent un chanteur et un prêtre d ’Apollon
avec cette même coiffure en peau. Ce qntôn aperçoit derrière. la
tête ne doit pas être regardé comme u n prolongement du casque
destiné % défendre le cou, mais bien“plutôt .comme un pétase ou.
chapeau de berger, vu de profil; attribut qui convient parfaitement,
à Apollon envisagé comme le berger par excellence 3,1. La tête du
dieu, malgré les mutilations qu’elle a subies, est encore d’une
grande beauté.
L’exécution de la danseuse (fragm. 1) n’est pas .moins remar-.
quable; les plis de la draperie sont traités, d’une manière large et
riche tout à la fois, et la transparence de l’étoffe est indi’quée dc la
manière la plus heureuse. Autant qu’on pèut en juger par le mou-,
ventent de la partie conservée, elle se levait sur la pointe des pieds,
tout én agitant des crotales, sortes de castagnettes310. Sur l’autre
fragment (3),.on retrouve les mêmes circonstances ; ei de plus, on y
voit la main d’une danseuse qui complétait le groupé. Quant au.corps
du silène (fragm. 4 ), qui sans doute s’appuyait su ri un bâton, les.
plis de la peau e t les chairs déjà un peu flasques-y indiquent parfai-
tement les approches de la vieillesse.
Les fragments de mains et de " pieds en marbre blanc de Paros,
e t d’une dimension colossale (fragm. 5), paraissent avoir appartenu
à une statuc d’Apollon, qui, suivant lés conjectures de M. Stackelberg,
aurait remplacé la statue en bronze transportée à Mégalopolis
lors de la fondation de cette ville par Ëpaminondas, dans le cours
de la lo a ' olympiade, c’est-à-dire quinze olympiades après, là fondation
du temple. Cette nouvelle statue-devait' être en .-bois doré ou
peint, avec la tête, les mains e t les pieds, en marbré313. Ainsi elle
appartenait a ce genre de statues nommées Acrolithes, dont Pau-
sanias cite plusieurs exemples 3l,f.' Il est à présumer que la tête était1
également en marbré avec des ornements en métal; et en effet, on
a trouvé dans les décombres quelques feuilles de laurier en bronze
doré. On peut conjecturer d’après ces fragments, que le dieu portait
la longue robe à mahehe des citharèdes. On voit encore une partie
de la lyre dans la main gauche, et à l’un des doigts de là main droite'
on aperçoit encore un reste de plectrüm.
L’enlèvement de la staLue en bronze fut ialale au.temple de Phigalie.
Suivant l’ingénieuse remarque de M. Stackelberg, un temple cessait
d’être liônbré par le peuple et tombait bientôt en ruine, quand la
statue qui le décorait en était enlevée ef que par conséquent la divinité
n?y habitait plus; Paiisanias3lS noüs én donne une preuve frappante
dans ce qu’il rapporte du temple de Minerve à Alalcomènes; ce temple.
eu pour objet'd’md.ique
*“ Dans l'Anligone deSoph., 1146, le choeur s'adresse à Bacchus comme s’il 1,1 Comme législateur. Cic.deNal.Dcor., III, a3, et sans doute aussi comme
invoquait Apollon.: berger. . -
Xopty'fcp«.,, «xi«* Sl‘ P6lybe,IV,ao.’ ' ’ ? ?
«Mrflidrwv isioxonc. _ au pausan., V in,%>Ilsl’adoraieptsousile nom d'dxpanxpifpoc.
soient. trouvait le yopiyoç bachique. -
*” Pausan, 1 ,3x,à. . ... ” ♦ Propert,, U ,El. io. Voycz.les médailles de Delphes.
M /« il, a , 4,c t3 i, 3. \ . . ” * Pausan., III, 19 (etnon i 3). -
101 Sophocle, dans uochoeurde l'Antigone, v.gfifi, fait figurer les Muscs | Maçrob., Sàt. f, 17.- '
dans le cortège de Bacchus (il s’agit de Lycurgue, roi de Thrace) : 1,1 Suidas : ’Ioiw; S <r/iW|iCvoc xéXttpet xal xaTaextudCopivoc &er(
1 I V.™ « « ÿ p . t c r u . p . * ib . m ,
ix-.-7y-.7fuj . ■- ültraj,, 1703, in-i»., '
•bdttiWic’v o ift Moi««. , !” jongi | p
” • Et non pas sous le portique où se trouvait ce temple, comme l’a fort mal cette conjecture,
entendu Clavier. Cf. Siêbelis ad Pausan., t. i ,p . xi. »• j.a statue de Minerve à Ægire, VII, a6; la Minerve Chalinilisit Corinthe,
. /W Pausan., X, 3a. D, 4; la yénps Méchanitis,»Mégalopolis, VIU;^j;Ilithie„ÙÆgiumïyiIi 43;
*" Pausan.,X, 19, 3. le groupe des Grâces, » Élis, VI, la Minerve Aréia que Phidias avait
,l) Pausan., 33 (et non 3a): AlymtSl ¿¡mû» ’Ap?ixWuv, péimv ri coici rov faite pour les Platéens, IX, 4.
"fütèbientôt renverse du moment que Sylla. en .eut retiré l’image de là
déesse. Il en fut de même à Phigalie ; le départ duedieu avec la •
statue primitive diminua le zèle des Arcadiens accoutumés à visiter
le sanctuaire. L’abandon des.pèlenns fit p è u àp e u cesser le culte; le
temple devint bientôt solitaire ,y,et avec le temps n’ofFrit':plus aux
regards que d’imposantes.ruines 3l°.
FRAGMENT D'INSCRIPTION TROUVÉ A PHIGALIE.
MA2I
PATONI
MI0PTOI2
AflPON
Cette inscription ; qui a été copiée à Phigalie par M. GltV Lenor-
mant, parait,' par.la forme des lettres et surtout par l’emploi: de
1 5 » minuscule, appartenir à l’époque, romaine 3l’ , ou du moins
lui être peu antérieure3l8; Elle est écrite en petits caractères, comme
le sont 'ordinairement les décrets, et la pierre où èllé 'est gravée,
est mutilée sur tous les côtes, ce qui semble annoncer que primitir
vement elle était bèaucoup plus grande.
Le mot dSpov qu’on lit à là ..quatrième ligne fait présumer,- bien
qu’on n e trouve guère d’exemples de cette formule dans lés inscriptions
grecques 3l?|ique ce monument appartient à la classe désignée
par M. Boeckh sous le titre dé Donariorum e t operum publiconan
tituli. ,.... '
A qui cè 'don était-il fait? la ligne 3 nous ^indique; çailiïf est
impossible de n’y pas reconnaître, les dernières syllabes fiu: mot
iapiopyoT«, forme propre au dialecte achéen330, au lieu de là forme'
commune Szpioopyoî«
Dès lors le nom du donataire doit se trouver dans les premières
lignes,- e t si l’on veut bien se rappeler que, l’û peut souvent être
confondu avec l’©l|surt<>ut quand.la-partie inférieure de la première
de ces deux lettres a été effaeêç par lé temps y bn ne trouvera
rien de forcé dans la f^ titn ü p n .q iié -je propose :
[AA]MA5I[A2]
, [MA]PA[0]nN l[05]'.; -
[AA]MloprOIZ
AflPON
MapaêcSvfo; 33‘
SapiopYor«
ÂSpov.
Damasias d e Marathon a offert cé-don au x Démiurges.
’■ Le nom dé Damasias se trouve dans Pausanias 331 e t dans Lucien 333;
et paraît, de tous ceux qu’on pourrait proposer, tels que Ao|zâ-
oi7rîco«, Aopaokè« , celui "qui'convient le mieux ici par sa forme et
par ses dimensions. '
Mais que faut-il entendre par-lè mot An[uoupyoT« ? Ici se présente
une'1 difficulté- qù’il paraît ■ difficile; décrésoudré. Le mot : iDitioupyi«
dans 'son acception première signifie un ouvrier qui travaille p o u r
¡¿.public, puis il a reçu tous les sens: métaphoriques que peut àvoir
clièz nous le motar/wan ; et s’est même appliqué à la divinité comme
Y artisan', Yôuvrier par excellence; c’est dans ce dernier sens qu’on
lé rencontre dans Platon 334,‘ dans Xénophon 33s, et postérieurement
chez les écrivains néoplatoniciens 33s. Une inscription*d’Athènes; publiée
par Mv Boeckh 33 don 11e à .Tibère: là nom ¡de Oeèç ÎTipioopyé« ;
ce qui prouve que cette .dénomination appliquée aux- dieux avait
cours à cette époque, et ne se bornait plus à figurer dans les écrits
des philosophes. Dès lors rien ne s’oppose à ce qu’au moyen d’une
légère addition au commencement et à la fin de la troisième ligne,
additioli que l’état du monument autorise, nous lisions l’inscription
qui nous occupe ainsi qu’il 'suit :
'. Mapaêiéyio« •
. toï« îa[«opyot« Oeof«
Damasias de Marathon offre c e-don,a u x Dieux créateurs.
Resterait à déterminer quels sont ces ^zjzioupyol Oeoi. le pense q.u'il
s’agit ici d’Apollon et de Diane, considérés, d’après les idées néoplatoniciennes;
et peut-être d’après des idées plus anciennes, comme
les symboles de la lumière vivifiante. Ce qu’il y a de constant, c’cst
qu’IIésychius explique le mot ¿7i|uoupyà« par ces mots : i -«Xio«338. Or,
si I on. réfléchit qu’Apollon et Diane sont deux'divinités presque
inséparables 339; p | eux plus qu’à tout autre'convient l’épithète de
$7i|uoupyèç, quïenfin-l’inscription, dont nous nous' occupons a été
. trouvée à Phigalie; dans un" lieu où'Apollon et Diane étaient l’objet'
d’un culte tout particulier 3‘f°, peut-être trouverà-t-on que cette explication
n’est pas sans vraisemblance. .L’absence des monuments où
se trouverait .le titre de ¿vipiovpyof donné aux dieux ne saurait être
un motif suffisant pour repousser l’interprétation que nous proposons,
puisque, comme on vient de le voir, déjà sous Tibère la flat-
ferie s était emparée de cette dénomination, ce qui fait supposer
qu’elle était-d’un usage bien antérieur. •
On demandera peut-être comment on peut concilier le sens complet,
donné au fragment que nous publions; avec les dimensions
beaucoup plus considérables que M. Lenormant suppose à la pierre.
11 est facile, de répondre à cette objê'çtion. Les quatre lignes conservées
étaient vraisemblablement les dernières de l’acte de donation
e t en formaient pour-ainsi dire le résumé', comme dans l’inscriptibn
de Salaminc publiée par M. Raoul-Rochetle et depuis par
M. Boeckh3«1. Nous verrons encore un exemple de cet usage dans