
5 toi L’A N T I X P LI Q U E | | , | g c . L j v , II.
ÿ l ifle de Rhodes au nombre d f îi|Î5^ ^tar(|î^M'éirent Rhea en l’ifle de Cre
»te, & qui nourrirent Jupiter, furem appeliez Curetes ;.ÔC qu’un d’entre-eux
•„nommé Corybante fondateur• d’Hierapydne, donna occafion aux Prafiens
„de Riodes, de dire que les Corybantes étoient des d i e u x , fils deSh.
„nerve & du Soleil, Quelques-aias les dil'oient fils de Saturne; les autres de
>,Jupiter 6e de Calliope, 6e ceux-ci les faifoient les mêmes que les Cabires. l]s
„racontent qù ils allèrent en Samothrace, appellée anciennement Melire, &
,,que leurs avions font myftiques 6e fecreces. Scépfius qui a ramaflé ces'fa-
„blés n y ajoute pas fo i, & prétend qu'en Samothnrce on ne parle nullement
j,de ces fortes de fecrets ôc de myfleres des Cabires; il rapporte neanmoins le
„fendment de Stefimbrore Thafien, qui dit que les Myïleres de Samorhrace
3,etôient célébrez > par les Cabires ; il à]’où te' qu’ils àvoient pris ce nom du
„mont Cabire de Berecynthie. D’autres prétendent que les Curetes Iont les
„memes que les Corybantes, 5c qu’il étoient miniftres d’Hecaté
Après toute çette narration deScrabon, il paroit qu’on ne peut rien établir
de fixe fur tant defendmens diiferens. Nous y voions en o-enérall qu’on
a fouyeut pris les Cabires, les Curetes, les Corybantes, les Idée ns DaÆy le,,
6 même quelquefois les Telchiniens pour les memes, 6c que foüvent auifi on
| jj a diftinguez lés uns des autres. Le fentimeht rapporté ci-delTus, qLle les
Curete-S où Cabires étoient fils dé Jupiter 6c de Calliope, femble avoir donné
lïèii de les appelles Diofcures, ce qui veut dire fils de Jupiter. Pour ce qui elt
de leurs fonctions & des payis oh ils les exerçoient, il n’y a pas moins de variété
que fur tout le refte. Il ne paroit pas même qu’il y ait eu d< fêntimenc
qui ait prévalu fur les autres; ce que nous1 avons pourtant vu dans prefque
toutes les autres divinité/.. : •• ! ^
IV. Cependant M. Jean Ant. Aftorx^JuMfeSftc t™ ? i ln f h i l S î f t i -
quaire,’ a faic une favante difTerradom, ôù il tâche de découvrir <ini étoient ces
Cabires, 6c à prouver qu’ils étoient les mêmes que les Corybiirites, les Curetés
les Idéens Dactyles & les Telchiniens^Mbus allons rapporter en ab rreo-é tôt t
ce qu’il en a dit, en y ajoutant nos remarq les. 11 réfuté d’abord le fendment de
Denis d'Halicarnafl’e , ôc celui de Caffius Hemïna , rapporté par Macrolbe,
qui ont dit que les Cabires étoient les mêmes que les dieux Penates, fondez
fiir'ce que les Cabires tout de même que les Penates , étoient appeliez les
grands dieux. Il fait voir fans peine que cette ràifon ne vaut rien , y I f i i t auifi
infula Rba lu novem numéro cram, cas qui Rheam in
Cretâm infidam ftqitttti fimt, cr qui } ovem èducarune,
Curetas fmjfe vacates, ex iifyitc iimtm Cerybantcm
nomine Hierapydna fundatorem , Prafiams Rhodiis oc-
cafionem deitjfe dicendi Corybamas effe iéycow, filios
Minerva <$■ Salis: quidam S même filios dice bant ;
aüi Jovis & Calliopes ; hi veto illos eofdem eße dice-
bant nique Cabins : narrant asitem eosin- Sasmthra-
ctarntmße,qu* olim M elite vecobatur ; eorumctnealia'
myjhca & arcana eße. Scépfius qui hafte fabulât
coUegtt , fidem iis non habet, affrnmitqtic in Samo-
thracta nullum eße arcanomm myjleriommve Cabirico-
rum mentsonem ; epimonbm tarnen Stcßmbnti Thaßi
re fen, qui ait mtßcria Samothracia a Cabiris célébrât*
fttiße t eiddittjilc nomen ros accepißc a Cabin
monte Berecynthie: Aiîi votum Curetas eofdem eße
*?*? Corybamas, & minißros Hccates fuijfe. H
Poft' illam tan tam Strabonis narrationtm , nihil
ccrtnm cx tot ramque variis variornm opinióniblls
ctül poflc videtut. Obfcrvamus quidam Cabiros
C a r e t« , Corybantas , Idæos DaAyloä , & non.
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beaucoup d’autres die ixainfi nommez dans les inferiptions fans qu’on puiffe
pour cela dire que c’étoient les dieux Cabires. Il rejetee enfuite le (entimenE
lePherecv le rapporté par Strabon, 6c de Norm\is dans fes Dionysiaques ,
qui difent’ qu’ils étoient fils de Vulcain ôc de Cabire. ,
V. Trompé par la verfion de Valla, il prétend qu’Herodote n’a jamais dit
que les Cabires' fulferit enfans de Vulcain: il l’a cependant dit, .non pas de
1 ui-même ; mais rapporta nr l’opiniom des E gyptien s d e ce te ms le pafiage
r i i lM p . , * I , : lf<
11’ y avo'it des anciens qui difoient que les Cabires étoient des démons, ou
des Genies p liflans ; itti'utir«.? Svtaftt. T f, qui habite i nt dans la caverne de j
Zerynthe. M. Aftori les refute par le témoignage d’1 ufebe , qui dit que
les Cabire ont inventé les enchantemens ; d’où il s enfuivroit qu’il s
n p p ^ g a s « u H
que couleur de vérité aux fables-ôc aux reveries, des plus anciens idolâtre. , fe
fervoient d’allegories, ôc difoient que les Cabires étoient, ou les vens, ou la
vertu de la terre , ou la terre même, il remarque fort bien que les phiiolophes
des rems pofterieurs, s’appercevant de l’abfurdité de leur culte, avoienr rapporté
ces divinitez aux v ditrerentes , parties de cet univers phyllquemenc
confideré. ‘ , i „ , . ,
V I. M. Aftori établit enfuite fon opinion , ôc prouve par les témo.ig îàgéî
de Paufanias , de Cicéron ôc d’E ufebe, que les Cabires ou les , .■ ■ ■ •). \ font
ceux que Cicéron met au .premier rang des Diofcures , fils de l’ancien Jupiter
5c de Proferpine, dont les noms étoient, Triropatreus, Eubuleus & Diony-
fius. Ces trois Cabires étoient les meines que les Curetes ôc les Corybantes,,
Le nom. dt Diofcure leur eft certainement donné dans mieéinfcription
fi^n^taggreditur eorurrLqnidL.h
cctewc|Cà'biios efTc filios Vulcani atque Çabiræ , opiÂ
^ r è n d t Val Iæ conreri-
di'C'H'ëÈpgl©ram nunquam dixijTe Cabiros fuiiTe Vul-
quaiî cx fe
©rawkio e ft, fedlY'ala non mtellexic u t nec-alia mulca.
En Hcioctonlo^rri 3.37 s(?«a3-£ ^ , | | lç tmv ay
rè^ov ô»/A/T3V içi ItriiVtti «AAoy T'e >1 toy ips«-
TaÜTtf'^rT^^CtA/XelTrt »VtTTMöt j' WoAAtt KctTCtöXO'J'rf?* »S’1
<5s TttUTït O/AOtd. totst TW H'(palçtS' TOUTOU lit Oftaç Trctî'Shç
H æ'd ie'a }^ë^rètàtùT;V il la Wn tmplum
e/Ho^ue Ccibirorum inapc ffUm alter! quam facerd'oti, in
greßns eft (Cnni'byfes).-CT1 ejntt ilhcer.yit ß'muUcm multi
s in ea > oc et tu < verbis concrcinavit : funtènim & bac
iîlisffâtisni ß mi lin y a efuop h i homines ai mit eße oriun-
bib Arà f 'ÉSitn't enim & hetc illi^^ul-
cmi fiinîlU, ejfefilijsdicutft*
Ex anciquis nonulli diccbant Çab?rpS |é^ .g|nios,
. p;ê^ö^^babi0aiénc.. Mos ^pxeiU^QpiQ.
'Eufebii Ptæ.p.'lvan<
rationes invenifle ceftan^
non fuiiTe dæmonas , fed »
bat infeÿius.jNon» affen'titfl
K u n d e
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^niiqjaem.verij
ias contugiebani
, aut vit t-ütem 1
rÔc.pptync^oMej
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cdêUî
m n p npié-.
Cabiros i,
diccbamfqup ’Cabiros effe aut
rræ ^ut^tâm^pfam.^'E^re
_ ^aEiphilploplios qui poft
mos illos,fabulatpres' vixerunt a pèrfpet^a Relîgibtîis
«M qtîe'jfui tlÂpit'udin^ 3 ‘ad varïàs*nïüiîdi phyiîce
cpnfîderàd parck;
VL Sub hæc Aftoriûsfùam effet tfe r tend am 3 te- 1
ftimoniifque‘Paw.fanfæ3 Eufebii, GiCeronifque probat
Cabiros feu ArîâxStas epfâ'ém effe 'qy©s. Cicero in pri-
mo l5iofcurqrbm c^diitóldGa.^m?fes hempe
tiqùiffirni & Profèr^inæ1 fqüb^uïiî nomina eran rT ri-
topatreus , Eubulteus ^îbnyfîvis; Hi tres ^Cablti
îidem étant acque Cuietes & Corybantes. DiofcuBo-'
rum nomen ipßs certiffime datu-r xn'quadam’ i'nferip*,