folent, ica ut
ollam cam fb-
xaixinibus
incruftenc fa.
pâ & farre,ubi
pafcancur,
quæ foramina
habeac, ut in-
trare aër po£-
fit : vivax
enim hæc natura.
Varro de
re Kufiica,
lit. 3.
(a) Buccina
jam prifcos
cogebac ad
arma Quiri-
tes.
(b) Tyrio-
que ardebat
Murice lana.
Æneid. I. 4.
(c) Aut La-
pidem bibu-
lum aut fqua-
ientes infode
Conchas.
Georg. 1. z.
94 L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P ar t i e .
pendant toute une matinée que l’on traite plufieurs affaires.,
ne laiffe pas d’être divertiflant.
La Loi de ŸOjlratifme tire fon nom d’Orp^ov, qui fignifie
une Coquille; elle fut établie chez les Athéniens pourexi-
ler pendant dix années ceux que leurs grandes richeffes
avoient rendus fufpeêls au peuple. On fe fervoit de Coquilles
dans les affemblées publiques : on y écrivoit le nom de
l’Exilé j 8c le nombre des fuffrages devoit excéder celui de
lix mille : fans toutes ces conditions , le Magiftrat chargé de
cet emploi ne prononçoit point l’exil.
Chez les Romains, les (a) Coquilles nommées Buccins fer-,
voient de trompettes à la guerre ; elles en ont retenu le nom.
Ils peignoient leurs belles robes du fuc des Murex 8c des Pourpres
; 8c ceux de la ville de T y r , au rapport de ( b ) Virgile,
excelloient dans ces fortes d’ouvrages. Les Coquilles ëtoient
encore propres, félon le même(c) Auteur, à faciliter le paf-
fage des pluies dans les terres enfemencées ou plantées, auxquelles
elles communiquoient leurs-fels.
Cette teinture eft encore enufage dans plufieurs endroits,
quoique l’on fe ferve aujourd’hui de la Cochenille en France,
en Angleterre 8c en Hollande. A Panama dans le Pérou, fur la
mer du Sud , on tire une couleur Pourpre delà Conque Perfî-
què , que l’on appelle pour cet effet Pourpre de Panama ; on
en teint des étoffes de Coton faites de fil de Plantes & d’Arbres.
Dans l’Amérique Septentrionale au Royaume de Gua-
timala, on amaffe ces Coquilles, 8c l’on en teint pareillement
des morceaux d’étoffes faites de fil de Coton. La Pourpre
ôc le Murex fervent encore aujourd’hui en Sicile à la teinture;
8c plufieurs relations nous apprennent qu’en différentes
mers beaucoup de Coquillages ont la même propriété. On
tire également cette belle couleur du Buccin , comme du
Murex 8c de la Pourpre.
Dans l’Ifle de Goana on met les Coquilles dans des fourneaux
bien allumés, leur cendre'fait de‘ la'chaux très-propre
à bâtir : on les pile à la Chine, dans la Province de Kiam-
fi ; on les enterre , 8c au bout d’un certain temps elles fe ré-
duifent en une pâte très-propre à faire de belles Porcelaines.
Quelques Sauvages les joignent enfemble pour en former
des Lyres, dont les fons quoique bizarres, ne laiffent pas de
les exciter à la danfe.
Les Coquilles dansl’Ifle de fainte Marthe font employées
L a C o n c h y l i o l o g i e , ! . P a r t i $. 95
à orner les nattes de Joncs & de Palmes qui couvrent les murailles
de leurs habitations; en Guinée elles fervent de mon-
noie, ainfi qu’aux Ifles du Cap-verd , dans celle de Loarida ,
au, Sénégal, à Bengale , & dans quelques-unes des Ifles Philippines
: on les emploie encore à Bengale à faire des Coliers,
des Bracelets , 8e autres Bijoux.
Les Turcs & les Lévantins en garniffent les harnoi; de
leurs chevaux ; ils en revêtent dé grandes bouteilles de Cuivre
, avec une adrefle furprenaftte.
Plufieurs Infulaires dans les Indes , fur-tout à Zagangua-
ra , en couvrent les parties que la pudeur ne permet pas d’ex*
pofer aijx yeux.
Les Canadiens font des Ceintures 8c des Coliers de paix,
d’une greffe Came violette en dedans qui vient de leur mer
d’Oiieft, 8c de morceaux de Lambis couleur de rofe,- ces
Coliers font fort recherchés dans le pays. Il ne fe fait aucun
traité entr’eux.ni avec les Officiers du Ro i, qu’on nefe préfente
de part 8c d’autre pour affuranee de fa parole , de ces
fortes de Coliers,
En Egypte 8c en Afrique , les femmes par ornement pendent
les Coquilles à leurs oreilles êc à leur cou; elles s’en font
des Bracelets pour les bras 8c pour les jambes. Les Grèques
en compofent du fard mêlé avec du jus de Citron, ou de la
graiffe de C o q , dont elles fe frottent tout le corps.
En Angleterre , félon f a) Lifter , les Coquilles fervent à
blanchir la Cire ; 8c à Montpellier on les deftine au même
ufage : les Anglois emploient même les Coquillages, fur-tout
l.es(b) Moules, à engraiffer leurs terres.
On fe fert en France d’Ecailles d’Huîtres pour faire de
la chaux , 8c pour blanchir les toiles qui fervent au commerce
d’Efpagne, lur-tout à Landernau , à cinq lieues de Breft,
remontant la riviere du même nom,
. Dans le Poitou, la Touraine 8C plufieurs, autres Provinces,
les Coquillages terreftres appell'és Foffdes-, fervent,
d’engrais pour les terres en guife de marne; on les appelle
des Falunieres.
Les ouvriers tirent du Burgau une belle nacre appellée
Burgaudine, propre à plufieurs ouvrages. En y joignant de
petits Limaçons faits en Sabots, que les Bretons, appellent
Sorcières , on. fait de fort belles fleurs à l’Abbaye de la Joie, à
deux lieues du port de l’Orient.On fait encore avec les Cames
[a ) Alius-
ufiiS- hodier-
nus noftro-
rum homi-
num , ad ce-
ram fcilicet
dealbandam.
An Coccineus
quarumdâm
humor ad pic-
turam adhi-
beri poffic. p..
io8. de Co-
chleis tn généré.
( b ) Eorunv
præcipuus1.
ufus apud: .
Lancaftrien-
fes quofdanv
ad agros fter?~
corandos^