(a) Conclûtes
lapides}qui
quaxndam fî-
militudineai
cum conchis
marinis ha-
bent. Lifter,
hifi. feu Sino-
ffts. lib. 3.
?• 44*.
( b ) On en
trouvera la
raifort dans le
difcours préliminaire
fur
les pétrifications
: Ory biologie
, troisième
Partie, p.
50 L a Ç O N C h Y 1 1 0 L O G I E , I. P A R TI È.
qui ont moulé leurs images feulement, ôc ont entièrement
péri.
Les Foffiles qui ont confervé leur poli , fe font trouvés
dans des terres fablonneufes dénuées de pierres calcaires qui
, les auroient confumés.
Les féconds calcinés, ayant perdu leur huile , font prêts à
être pétrifiés.
Les troifiemes ont changé entièrement de nature, ôc font
pétrifiés.
Les deux dernieres efpeces font détruites totalement. Aux
unes il n’y a plus que l’empreinte ou la figure de la Coquille
périe , imprimée fur le limon, la marne ou la pierre tendre ,
qui fe font durcies depuis ; telles font les empreintes des
Peignes , des Moules , des Tellines , des Buccins & des Vis.
On. ne trouve aux autres Fofîîlès de la cinquième efpece »
que le noyau du moule qu’a formé la Coquille qui eft périe
par fucceffion de temps 5 ce qu’on remarque dans, les
Cornes d’Ammon , les. Cames , les. Coeurs de BoeufÔc autres.
.
On donne à ces. Moules le nom Latin de la. (a) Coquille
qu’ils repréfentent, en le terminant en ita ; ceux qui repté-
fentent un Ourfin dont le nom Latin eft Echinus, fontnom-
més Echinites , un Coeur de Boeuf Bucardites, un BuccinBuc-
cinites, un Peigne PeUtnites : on en trouvera d’autres genres
dans la fuite.
Il y a des Foffiles qui fe font çonfervês dans: leur entier *
8c qui ne tiennent prefque rien de la Pierre (b). Les Coquillages
dont la figure ne trouve point de femblable dans
ceux de la mer , comme les.Gornes d’Ammon 6c autres, ne
font pas. moins des Foffiles.
Deux difficultés fe préfentent dans la maniéré dont: ces
Coquillages foffiles fe font formés : la première eft leur formation
primitive ,.qui. eft la même chofe que leur origine ;
elle n’efl fùrement dûe qu’à.la mer: on en a parlé fuffifam-
ment dans le troifieme Chapitre de cette Partie, qui traite de
laformation des:Goquillages de mer.
La fécondé difficulté roule fur la maniéré dont les Coquillages
de mer parvenus, dans les entrailles de la terre,
ont été pétrifies-, c’eft.pour ainfi dire leur fécondé forma*
tioriy ôc ce- qui leur a fait donner le nom de Foffiles.
L a C o K C H T t i i ô L ô ü l È , I. P a r t i e . 51 u
Lefyftêffiede ces Coquillages eft un des plus intéreffans de strahonfiu-
la Phyfique ; il a toujours exercé 6c exerce encore nos méil- <*?*«.
leurs Phyficiens. Il y en a,Comme Wodvard, qui ont été pour J \lcaam'a
le prouver jufqu’a l’impoffibfe' ,- en mollifiant la- terré’ pour ftamo, vin,
rendre raifon des Coquillages qui font renfermés dans des “ “ " P “ “-..
Pierres. Ce fyftême roule fur trois points efféntielsr le pre-=?°4
mier regarde leur origine ; le fécond , le chemin qu’ont tenu “tiqué procès
Coquillages pour fe rendre de la mer dans tous les en-
droits de la terre où on les trouve aujourd’hui 5 on rend capere poteft,
compte dans le troifieme point de la maniéré dont ces me- II?*
mes Coquillages ont été pétrifiés. igimrm“ ™
Les anciens (a) Philofophes attribuoient l’origine des Co- in mon-
quillages foffiles au changement des lieux êc des mers , de B B fumm's'
lorte que ce qui eft terre aujourdhui , etoit eau autrefois, quibus falfu-
Ifidore 6c Tertullien Ion rapportée au déluge. Olympiodo- 8° -'-t
rus qui a traduit Ariftote , s’élève contre fon fentiment Fil: gin?compar*
dit que les vents impétueux ont porté les Coquillages de' 143. A.
mer jufqu au fommet des plus hautes montagnes. Jean(£ ) Go- Tc^u\‘\ic jrco
ropius Becanus admet une pui'ffance générative qui donne fomffis Ægy.
la forme de toutes chofes , autant que la matière en eft Ptus teftacro-
fufceptible. .mmfertilis
Il s engendre , félon (c) Aldrovandus , des Coquilles dans quia aquis
les montagnes, dans les fouterrains ôc dans les mines, quand1 NiJ‘ nitlofîs
1 fe encontre dans ces endroits un Nitre pareil à celui H B B B
la. mer 5 des-matieres fulphureufes y font encore tres^ro^ c°pjam fub-
pres , telles qu’on en trouve dans les mines 6c dans l’E- ? iniftrar- Al~
gypteproche dü-fd j Nil , dont les eaux font toutes char- 7 e)Aiï„.
gees de Nitre.- ' 1 • : vandustKaü,
Plufieurs ( c) Philofophes ont prétendu que les Coquil- ’
lages foffiles étoieUt des Coquilles imitées- , des jeux de Ro-un, vi-
la Nature 6c dès effets du hazard. La Nature , félon eux, Temium fi-
eft par-tout la même ; elle contient fur terre , comme
lur mer, les femences des mêmes chofes. La terre eft donc effiaa.
fuffifante pour produire par fes fels ces fortes de Co-
quillages fans le fecours de la mer , 6c fans avoir recours Là vï«“ ”" '
au déluge. ■ . 't--Vml àüa3)s,quam
Tous les-Coquillages que nous poffédons ne fé forment1 cLdfroTim.
pas dans la mer ; il croit , félon {ƒ XBonaimi , dans les pertivît qua-
montagnès 6c dans les mines, des Pierres de même genre y LUdens ia
de meme efpece 6c de même figtire que les- Coquilles'de ron-? w,«,.
nier , c e ft -a -d ir e , imitées, ôc qui ne renferment aucun■ **'**" àr «*-
Animal. Q ÿ /*.*. s.j. j».