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de fa Coquille autant que le précédent. On y découvre une
petite tête avec deux cornes blanches très - courtes, dont
les deux points noirs qui s’y voient à leur naiffance, paroif-
fent être fes yeux. Le relie de fon corps efl tout blanc, avec
une marque au milieu qui pourroit être fon umbilique. Ce
Limaçon fe forme entièrement par fa bave qui efl tranfpa-
rente, & qui lui fert d’opercule. Sa bouche ell entourée par
le bas d’une double enceinte. Quoique fa robe foit d’un gris
fale , on en voit dans la Seine de bariolée de gris de lin , de
couleur de rofe & de tigrée. La plus petite des deux figures
du n°. 5 , ell fa vraie grandeur.
La Vis du nQ. 4. ell de toutes les Coquilles fluviatiles la
plus difficile à trouver, cependant il s’en rencontre dans la
Seine , dans la Marne , & dans la riviere des Gobelins. La
Coquille ell faite en efcalier formant une pyramide , dont
les contours font fimples , marqués feulement d’une ligne
blanche. Sa bouche applatie la dillingue de celle du Buccin
qui fe trouve fur le côté. On découvre une petite tête, avec
deux cornes & deux points au-deffus qui font fes yeux ; il
fort auffi une petite plaque : la figure du milieu ell deffinée
dans fa grandeur naturelle.
Les Buccins du n°. 5. ont été pêchés dans les rivières de
Marne & des Gobelins : ils préfentent ici deux efpeces, celle
à bouche ronde, & celle a bouche allongée. Le premier a
quatre tours dans la clavicule, fans compter l’oeil de fa volute.
Sa vraie grandeur ell entre les deux grands Buccins. Sa
bouche prefque ronde ell fermée par un opercule de même
forme, tenant à fon corps & formant une plaque. Sa tête
ell garnie de deux cornes pointues , Si de deux points' noirs
qui lui fervent d’yeux. Le fécond Buccin d’une forme plus
allongée a la bouche de la même figure , & fa partie inférieure
eû beaucoup plus longue que les autres contours qui
tournent jufqu’à la pointe. Son corps , fa bouche , fes yeux,
fa bave Sc fon opercule , font faits à l’ordinaire ; mais fes
cornes font plus courtes.
J’en ai pêché dans le Tibre, le Rhône, la Saône, le Rhin
& dans d’autres rivières, comme il a été dit dans la première
Partie en parlant des Coquillages d’eau douce , donc
les formes & les couleurs étoient plus variées que celles qui
font ici repréfentées. On n’avoit alors-en vûe que de parler
de leur couverture, & nullement des Animaux qui les habitent.
L a C o n c h y l i o l o g i e , 1 1. P a r t t e. 75
La Tonne ou Conque fphérique ii°. 6. que quelques-uns
appellent Buccin ventru, fe trouve également dans la riviere
des Gobelins & dans la Marne. Sa coquille qui ell fort mince,
à une ouverture très-large, & terminée par un capuchon
crénelé, avec un oeil qui lui fert de volute. Il y en a de
grifes, de noires & de verdies par le limon de l’eau. Cet animal
i aumoyen de fa couche baveufe terminée par un opercule,
fe montre aux yeux. Il fort de cette couche un long
c o l, avec une tête où font deux cornes fort courtes , &
deux points noirs à côté en dedans qui lui fervent d’yeux.
Sa bouche ell fort large , à côté de laquelle on découvre
un opercule.
L & Plan-orbis du n°. 7 fe voit très-rarement dans la {a) merj
mais il -ell commun dans les rivières, principalement dans
celle des Gobelins j il ell tout noir ou brun , avec trois contours
relevés, qui fe terminent à l’oeil de fa volute. Sa tête
fort d une ouverture ronde, & ell garnie de deux cornes fort
pointues & fort longues, tenant à une couche baveufe qui
lui fert à traîner fa coquille. Quand il s’efl avancé autant que
fes forces le lui permettent, il rire à lui fa coquille qui ell fort
mince , & recommence cette maneuvre pour continuer fa
marche. Il n’y a nulle cloifon, comme à la corne d’Ammon
& au Nautille ; ce que j ’ai remarqué Iorfque j’ai fait pêcher
des Plan-orbis •dans la Marne & dans la riviere des Gobelins.
J’y ai trouvé un PoilTon vivant que j’ai fait fortir avec
de 1 eau chaude , & qui ell peu différent des deux précëdens.
L animal e ll fait comme un gros Ver nageant dans une eau
rouffe : fa couche peut lui fervir d’opercule ; mais fitôt qu’on
le touche, il fe retire tout entier au milieu de fon premier
contour. On le voit quelquefois fortir prefque tout fon
corps, & fes yeux font placés à l’ordinaire, & marqués par
deux points noirs.
Le Plan-orbis ell le Coquillage le plus aifê à découvrir
dans les eaux : c’ell une efpece de Limaçon dont on con-
noit huit efpeces ; fçavoir, le grand à quatre fpirales rondes ,
le fécond, le petit à cinq fpirales rondes , le troifieme à
fix fpirales auffi rondes ; le quatrième, le Plan-orbis à quatre
fpirales ou arrêtes verticales i le cinquième, le Plan-orbis à
fix fpirales à arrêtes 5 le fixieme à trois fpiraler à arrêtes j le
feptieme, le Plan-orbis à arrêtes j le huitième, le Plan-orbis
Tuilé.
) L'Auteur
ayant reconnu
par de
nouvelles recherches,
que
le Plan-orbis
ne fe trouve
point dans la
mer , il prie
le Lefteur de
le retrancher
parmi les i $
efpeces de fof-
files inconnus
, dont ou
ne trouve
point d’analogues
dans la
mer. Oryéto-
graphie, pag.
343- % 17.
& 18. & pag.
3 4 f , % 17
& 31. effacez
efpeces qui fe
trouvent dans
la mer , ne
font pas pétrifiées
, & lifez
en place, efpeces
, . . fea* "
Yoir;