4 £ a CoHCHTUOlOGI Ï . t, PARTIE,
les extraordinaires. On voit dans la troifieme table les Coquillages
d’un genre certain : ce font lesUnivàlves, qui fe divifent
dans la quatrième table en Univalves dont l’orifice s’étend en
longueur, telles que fontles Dentales & autres tuyaux, ou en
largeur, telles que les Lepay & les Oreilles de mer , ou enfin
celles dont la bouche eft ferrée , comme les Porcelaines. Les
Turbinees occupent la cinq , fix , fept, huit & neuvième table.
Dans la cinquième & fixiéme ce font lesTurbinées qui
n ont point de ventre ; il y parle auffi d’une efpéce de Folîile
inconnu. Dans la feptieme table on trouve les Limaçons ordinaires,
&C les Turbinées faites en Limaçon , dont la pointe
ou volute eft applatie comme celle des Nérites. On voit dans
la huitième table les Turbinées dont le ventre eftplus allonge
, foit en triangle, foit en cône ou en pyramide , comme les
labots , les volutes & les rouleaux ; celles dont les fpirales
font pleines de boffes , de boutons & de pointes, comme les
Buccins ; les Cylindriques , telles que les Tonnes & les Conques
perfiques ; celles qui ont un bouton au-delTus de leur
couronne appelléscouronnes d’Ethiopie icelles qui n’en ont
point, occupent la neuvième table. La dixiéme & derniere
comprend les Coquilles qu’il appelle Plurivalves ,q u ife divisent
.en Bivalves , dont les unes ont les deux Coquilles également
larges , les autres ont la fuperficie raboteufe , ainfi que
les Huîtres. 11 y en a qui ont un mélange de ftries & de pointes
, comme lecteur de Boeuf à tuyaux; enfin d’autres ont les
deux Coquilles inégales , tel qu’eft le foffile du Coq & delà
Poule. Les autres Coquilles Plurivalves font les Glands & les
Conques anatiferes. 11 ne fait aucune mention parmi les Bivalves
des Cames , des Peignes v des Manches de couteau ,
desMoules St des Tellines; St il oublie parmiles Plurivalves
lesOurfins St les Pholades. Cette méthode n’eft bonne que
pour offrir au premier coup d’oeil toutes les différentes formes
de Coquillages; ce n’eft qu’un réfultat des remarques
que l’Auteur a faites fur le traité de la Pourpre de Cote mua
luivantce qu’il dit dâns>fa'préface, où il a avancé que-fà nié-
thode pouvoir fervirà l’arrangement.des;b.elkieolfeéfians des
Souverains, Comme ilnediyife fes G.oqùiHêsfqypèncr.Q!s,claf-
fe s , qui font les-Univalyes,.lesTurtjirte.eS'Se lés Bivalves, fans
en diltinguer les genres & les-efpéces que.par un feul mot,.
& fans faire aucune defcription des caractères génériques St
fpecifiqu.es qui les é tab lilîèn tce tte méthode, eftplus fpécu-
lative que pratique.
L a C o n c h y l i o l o g t é j I. P a r t i e . 5
Martin (a) Lifter , parmi plufieurs traités furies Coquillages
qui ont été énoncés dans l’Oryélologie , a fait un
gros volume fans autre difcours qu’une petite Préface latine.
Cet Ouvrage divifé en quatre livres traite dans le premier
des Coquillages de terre , dont les trois quarts font reconnus
pour être maritimes. Le fécond livre contiént les Coquillages
d’eau-douce. Le troifiéme fe divife en deux parties. La première
traite des Bivalves, dont les Coquilles font d’inégale
grandeur, comme les Peignes St les. Huîtres; il en mêle les
familles avec le Mut ex, en les appellant PecicnMuricatus, Mar-
garitifirus, Spondylus Muricatus ,. Pectunculus Echinatus, ce qui
confond le Peigne avec l’Ourfin. La fécondé partie de ce livre
parle des Bivalves dont les Coquilles font égalés. Le Marteau,
eu égard à l’inégalité de fes pièces , eft. certainement
déplacé ; St Lifter le nomme Peffen- angajlus , & margine &
auribus produclijjimis, quoiqu’il foit reconnu pour une Huître.
Il en eft de même de l’Oifeau,qu’il appelle Pecien tennis, ore al-
tero productiore. Le quatrième livre eft divifé en quinze Sections
, 8t chaque Section en tant de Chapitres que l'attention
s’y perd facilement. Toutes les Coquilles y font traitées de
Buccins ou de Trompettes. Le Lepas eft nommé Buccinum
lève Difcoeïdum ; £gj Nérite ou Limaçon , Buccinum tntegrum
claviculâ comprejfâ ; quand elle eft garnie depointes , comme
eft le Dauphin, il l’appelle Nerita muricata. L ’oreille de mer
eft qualifiée de Buccinum perforatum-, la Porcelaine, Buccinum
rejiro finuatt , jive canaliculato, utroepue latere f i colligente ; la
Mufique qui eft un vrai Murex, Buccinum claviculâ muricatâ-,
la Pourpre , Buccinum ampulaceum Muricatum, ex duglici ordint
rojlratum. Les Coquilles de forme toute ronde appelléesGlcbo-
f t , telles que les Calques , les Tonnes & les Conques perfî-
ques, font nommées Buccinum ampulaceum brevi rojlre, labro répande.
Toutes les Araignées 8t les Scorpions reconnus chez
les Auteurs pour des Murex, font appelles par Lifter des Buccins
, terme qui lui eft-fi familier qu’il y raporte tous les genres
& les efpéces. Enfin les deux noms de Murex & de Pourpres
font entièrement oubliés , St ne fe, trouvent qu’en deux endroits,
de Ion livre yen çitant’Aldîiovandus, On peut dire que
perfonne n’a jetté tantide.confufion dans l ’hiftoire des Coquillages
que cet Auteur , d’ailleurs bonPhyficien & grand
Médecin,.
Aiifc
[a) Hîftotïa
feu Syno'pfis
mechodica
Conchylio- ’
Tum, quorum
omnium figura:
ad vivum
delineatæ ex-
hibencur. fol.
cum *067./*-
bulii tnt h &
i t . in Appendice.
Lond.
1678.