j 6 L a C o M C H T t i o t o G i i ; II. P a r t i s :
On peut y ajouter deux autres efpeces qui s’y rapportent;
en s’attachant feulement au caractère de l’animal, fans faire
attention aux Coquilles , fçavoir la Vis fluviatile, &c la Coquille
que Lifter a figurée, Tab. a. fig. *5 , dont les contours
vont de droite à gauche.
S E C O N D E C L A S S E .
COQUILLAGES FLUVIATILES OU
D 'E A t f DOUCE S VIVANS.
C L A S S I S S E C U ND A .
CONCHYLIA FLUVIATILIA SEU AQUÆ
D U L C I S . V I V E N T I A .
B I V A L V I A .
Familia i>- — Camæ.
Mufculi. —— ——,
B I VAL VE S .
Famille l" - — Cames.
_____ i — Moules.
CO Q U IL LA G E S F LU V IA T IL E S BIVALVESS
E C O N D E C L A S S E .
L A Telline du n°. 8 , en s’ouvrant, a étendu le long des
bords de fa Coquille une couche ou plaque charnue
toute blanche , qui a débordé de deux pouces dans le plus
fort endroit j c’eft tout le mouvement qu’elle peut fe donner.
Sa fuperficie eft entourée de portions circulaires & inégales.
La Came marquée 9 fait fortir à l’une de fes extrémités
deux petits tuyaux, qui ne font point bordés de franges Si
de poils comme font celles de mer. C ’eft par ces deux tuyaux
qui fe rejoignent en dedans , qu’elle refpire , qu’elle prend
Ion eau, qu’elle la rejette pour en recevoir de nouvelle. On
voit à l’autre extrémité une jambe ou plaque longue &
blanche, avec laquelle elle tâte le terrein pour avancer.
La petite Came 10 qui eft entre deux, ne fait paroître
qu’une jambe blanche fans tuyaux 5 elle s’eft ouverte un peu
■ {*) M ery, dans le pourtour de fes valves. Ces trois Coquillages ont été
Mémoires de pêchés dans la Marne.
H | La Moule de riviere 1 1. fort différente de celle de mer,
pag. 40s. ’ vient auffi de la Marne. Elle eft hermaphrodite, & fe multi-
II PaS - p l i e indépendamment d’un autre animal de fon efpece. Un (a)
première ar" Auteur prétend qu’elle a huit (b) mufcles attachés à la fur-
L a C o n c h y l i o l o g i e , II. P a r t i e , 77
face interne de fes deux valves , qu’elle reçoit fa nourriture
par l’Anus, & qu’elle refpire par cette partie, n’ayant point
dç canal qui de fa bouche aille aux poulmons. Ayant ou-
vert une Moule au bord de la riviere, il m’a paru qu’elle
tenoit à fes deux valves par une pellicule ou épiderme, qui
s’étendoit tout du long de la valve, à laquelle elle étoit adhérente
, & tenoit à fes deux valves par quatre tèndons, &
nullement par huit mufcles, comme l’avance cet Auteur: Son
bras a fix à fept lignes , par le moyen duquel elle fe traîne
plutôt qu’elle ne marche. Elle ouvre pour cet effet fa Coquille
, & l’on voit une langue qu’elle fait fortir d’un pouce
& demi, pour tâter le terrein, & fe trânfporter fur quelque
corps qu’elle faifit, & oblige fa Coquille d’avancer vers ce
corps j en réitérant ce manege, elle ne laifle pas de faire du
chemin.
L a Moule de riviere avance ,, fuivant un autre (a) A u teur,
de trois à quatre aulnes de long, marchant le talon en
devant par un mouvement réitéré. Elle peut frayërf fë rencontrer
avec une autres & cette même langue qui fort de fa
Coquille & par laquelle elle fe traîne, lui fert de filiere pour
filer une quantité de fils qui tiennent tous à un tendon ou
gros f il, auquel ils font attachés dans toute fort étendue.
Ce même tuyau eft entouré de diverfes parties glanduleufes,.
propres à filtrer la liqueur deftinée à compofer les fils. On
peut remarquer intérieurement à l’une de fes extrémités-
deux d'iafragmes, deux cloifons ou deux filets perpendiculaires,
comme il fe voit en a a.
■ La Moule d’étang au n°. 12 , eft toujours plus grande que
celle de riviere ; mais c ’eft toujours le mêirtë animal. Son:
mouvement la porte à. faire des traînées dans le fable & là
boue , & à s’y enfoncer de deux ou trois pieds de bas a elle;
fort de même une grande plaque ou langue, Sc ouvre fes deux,
valves, de même que la Moule de riviere-
On remarque que les Moules d'étang font plus folitaires;
que celles de riviere ; leur nourriture ordinaire n’eftque du
limon , ou de l’eau remplie de parties nourricières.
Plufieurs de ces Moules fluviatiles donnent de belles-
perles , telles que les Moules d’Ecofle , de Bavière, de la Vo-
logne en Lorraine , & de S. Savinien.
J
K iij
(a) Ponpart '
Mémoires de
l’Académie >
année 1706 f
en a donné la:
figure, p. £o;.