{ â ) Hijl.de
l Académie ,
année ly z z .
fag. x.
(b) JVoodvrard,
Schett-
chzer.
(c) Quâ oc-
eafîone teftâ-
cea ifta è loco
natali fuo t
nimixum O-
ceano, in- ter-
ram conti-
nentem tanta
copiâ perve-
nerint, referre
ad diluvium
univerfale :
quæ quidem
opinio. tam
firmiter infîta
eft animo
meo, ut quot-
quot inter eos
teftaceaè ma-
rinis foflilia,
totidem catho-
lici illius Ca-
taclyfmi mo-
numenca vî-
dere me arbitrer
, aureis
veluti infcri-
pta litteris
memoriâ uni-
verfalis dilu-
vii. Bajerus,
Oryëtog. Nort-
t a , pag. 67.
6 6 L a C o n c h v i t o l o G i é , I. P a k t I ï ,
Aujourd’h u i, comme dit fi bien M. de (a) Fontenelle , que
la Phyfique eft fortie de l’enfance , il n’eft plus queftion des
jeux de la nature êc des effets du hazard pour expliquer l’origine
des Coquillages folïïles : c’eft un point décidé > tout le
monde fçavant l’attribue à là mer ; & plufieurs (b ) Natu-
raliftes lès ont appelles les reliques du Déluge .
Il faut cependant convenir qu’il y a des Pierres qui font
de vrais jeux de la nature , & des effets du hazard. Les Aga-
thes arborifées, appellées Dentrites 5 les Pierres de Florence
qui repréfentent des V ille s , des Payfages , d’autres des Arbres
& des feuillages , ne doivent point s’attribuer au Déluge
j elles ont cru depuis , èc croiflent encore naturellement
tous les jours. On a remarqué dans l’O ryB olo gie , P a r t ie f é co
n d é , page 147. où il eft parlé de ces Pierres, qu’elles repréfentent
de faufles Plantes, qui ne détruifent point le fyf-
tême du Déluge.
C ’eft donc à la mer que l’on doit attribuer l’origine des
Coquillages foffiles, qui font des Coquillages marins , où
ont exifté de vrais Poiffons : c’eft au ( c ) Déluge univerfel
qu’eft dûe leur arrivée & leur difperfion fur la terre j enfin
c’eft au temps, aux fels, aux fucs pierreux , & à la coagulation
des eaux acides & falées de la terre , que l’on doit leur
dureté &c leur pétrification.
Depuis la première édition de cet Ouvrage , on a fait les
quatre Objections fuivantes , auxquelles il paroît convenable
de répondre.
i° . Si le Déluge a pû amener des Coquillages fur les plus
hautes montagnes , ainfi que fur la fupérficie des terres , il
n’a pû les faire pénétrer dans d’auffi grandes profondeurs que
celles où l’on les trouve aujourd’hui.
2°. Comment cette difpofition confiante, & cette régularité
des lits horifontaux , peut-elle être la fuite des éboule-
mens î
30. Les montagnes forties de la mer fe font élevées par
le moyen des feux fouterrains , & ont porté avec elles les
corps marins qui s’y rencontrent.
4°. Les Foffiles ont monté furies montagnes, & y ont été
amenés par un mouvement interne de la terre , ou par une
circulation fouterraine de la mer avec la terre , fur laquelle
elle répand peu-à-peu les Coquillages , les cailloux & fes
fables.
L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P art i e . 67
La plupart des Sçavans conviennent généralement du dé- première
placement des Coquillages Foffiles,& de leur exportation fur owscnon.
la fuperficie des montagnes par les eaux du Deluge univerfel,
lefquelles, fuivant l’Ecriture, ont monté à plus de 15 coudées
au-deffus des plus élevées. Il ne s’agit ici que des Coquillages
placés à 4 ou 500 pieds de bas. Quoique l’Objection
ait paru fans répliqué , nous n’expliquerons point ce
miracle par un autre j nous n’y emploierons que le feul
méchanifme des eaux.
En e ffet, fi 1 on confidere le volume énorme de ces eaux
caufees par la chute des cataraûes du Ciel & par le foule-
vement des mers & des rivières ; de ces eaux agitées & portées
d’un lieu à un autre par leur propre poids , & par d’auffi
grands vents que ceux que Dieu (a) fit fouffler fur la Terre («jAdduxit
pour la lecher , pour tarir ces eaux & les faire rentrer dans (DeüSJ $pi-
i g i Ü les *Y°k/ r é e s ; en un m o t, fi l’on confidere M
tous les elemens confondus, on ne trouvera rien d’extraor- minutæ (une
dmaire a l’enfoncement des Coquillages & des autres corps a<)uæ-Gw'/-
marins a 500 pieds de bas , rien qui ne fuive les loix delà 8‘
nature.
ment, a du caufer ( en groffiffant les mers J des vagues terribles
par la force & la rapidité de fes courans; elle a dû exei-
1 Un5 ^fPece de f l u x .W & de r e f l u x , qui a porté les Coquil- fl) Reverfe
âges les corps marins fort loin de leur féjôur ordinaire *“nt *9’“
puilque les eaux dévoient être alors dans un niveau à-peu- ter,rieunt“ &
près parallèle a toute la fuperficie de la Terre. C ’eft a i n f™ coepTÙnt Û-
ces corps, loit Coquillages, fait Poiffons, pouffés rapide- nui- G«»«/- *•
ment ans tous les lieux où les vagues ont été portées par 8
la hauteur & le balancement des eaux , font parvenus fur le
haut desmontagnes , & dans tous les endroits qui les renfer-
ment. Tachons de développer ce méchanifme , enfuppofant
un .Lecteur impartial, qui pour colorer les égaremens de
nifineoeUr ’ I ^ P° lnt encore arboré 1 etendart du Pyrro-
Le limon & le fable dont les eaux du Déluge étoient rem-
| B ° " t ete emportés & fe font mêlés avec tous les corps
metement , avec cette différence néanmoins , que la
H fSra,nde fÊ È * du fable a dû tomber par la fépara-
tion facile de fes parties , plutôt que le limon & la glaize ,
t es molécules plus branchuës ont été portées plus lo in ,
I ij