ao L a C o K c a m o i o G i E , K P a ï i t i i .
& le mouvement de leur ouverture,s'appelle en Latin Gingii-
mum. Rien n’ell plus admirable que leur ltruélure , leur jeu,
&; leur variété ; le plus habile ouvrier ne peut joindre fi parfaitement
deux pièces , fouvent irrégulières dans leur contour
, que le fait un petit Poiflon privé de la vûe.
Les Univalves ont une clavicule qui n’eft pas moins fur-
prenante j c’eft la fpirale ou la Pyramide de la Coquille, prife
vers fon milieu jufqu’à fon fommet.
Si les Coquillages ont peu de parties extérieures, ils font
auffi exemts de pïufieurs fondions qu’on remarque dans les
autres Animaux ; leur méchanique eftajuftee a leur nature
fiable Si prefque immobile.
Il y a lieu de croire que ces Animaux ont des parties équivalentes
au coeur, au foye & à la ratte qu’on dit leur manquer,
parce qu’elles font imperceptibles. Ils n’ont point d os ,
point de faner, & peu de différence dans le fexe. La nature en
donnant toutes ces parties aux autres Animaux , les a formés
plus parfaits. Peut-être les a-t’elle refufées aux Coquillages
pour les rendre moins lourds, Sc pour qu’ils ayent moins de
peine à fe remuer dans leurs demeures. -
(») Fl»a, Les Coquillages marins?, fuivant un (a) Ancien, croiflent
Hiji.ntiur. dans la pleine Lune, principalement les Pourpres,c’eft-à-dire
qu’ils engraiflent : ilsdécroiflent avec la Lune > il faut entendre
qu’ils font moins gras dans ce temps-la.
Quelques Auteurs penfent que ces Animaux croiflènc
promptement 5 ils durent les uns plus , les autres \noins :
les Pourpres & les Buccins font réputés vivre fix à
jfept ans, .
Leurs écailles , par une addition fuccelfive & extérieure
des parties qui furviennent les unes après les autres, des pores
de l’Animal, s’entaflent peu à peu par couches, ou par
-appofition , de même que les Pierres Si les Minéraux. Les
•nouvelles parties font appliquées au corps , fans avoir reçu
. aucune préparation du corps même auquel elles font jointes.
snSl 1X - S Les (b) couches fe fuccedent les unes aux autres , julqu’àce
meamm ejes qu’ellesfoient parvenues ?i 1 epai fleur que le Créateur a defti-
CTqmbns M- née à chaque efpece. , « *
«dem.qnotan- Ces couches font faites du même fuc baveux ou de la me-
nos haba :oe- humeur dont eft formé l’Animal. On croit que les écail-
aicuZmCïn les font d’abord molafles, & qu’à l’exemple du Corail , elles
crepidînem fe durciflenr dans la fuite : la première peau décide des au-
Schoif,
L a C<*n Ch t l i o l o g x e , I. P a u t j -e. j e
très j elle fe trouve au-ddTus , Si les enveloppe routes. Cette
premiietei couche s’épaiffic par le moyen des autres qui fe pro-
duifent fous elle , le PoilTon travaillant toujours en deflous.
L ’opercule ou le couvercle qui tient toujours au Poiflbn , va
& vient, Si fert à lui donner de l’air :les Bivalves qui ont deux
écailles-qui les-couvrent exactement, ne les ouvrent que pour
refpirer Sc pour fe nourrir, (a) Un Auteur veut que ce foie urt
fécond fuc qui durcifle les Coquilles-,
Il y a lieu de croire- que le Poiflon- fe forme avant fa Coquille
: fon humeur vifqueufe fe coagule, Sc ayant formé le
Poiflon-, elle lui fert en bavant à étendre l’une fur L’autre
pïufieurs couches de cette matière , pour en conflruire fa
mai fon y c ell ai-nfi que fil Coquille' devient plus fo r t e p o u r
maintenir fa chair qui eft molafle , & pour le garantir des in-
fultes des autres Poiflons cette Coquille le couvre dans les,
grands froids, auffi-bien que dans le grand- chaud, qui fondrait
fon humeur gluante Si huileufe £ néceflaire à facon-
fervation-.
A mefure que le Poiflbn c roît, il- devient nud 5 alors il eft
néceflaire pourfe couvrir , q u il étende fa ( é)- Coquille. Les
Limaçons & les Univalves faits en fpiraies ne peuvent augmenter
que d-u cote de leur bouche y les Bivalves au contraire.
, comme, les Moules Sc les Cames,. peuvent s’étendre <ians
tout leur circuit r cette addition de Coquille fe-fait-de lanre-
nie maniéré que fa première fiormation-, Si elle eft toujQurs-
de moindre epaifleur que l’ancienne Coquille. Nui doute que
le Poiflbn à mefure qu’il croît , n’augmente fa Coquille,
quoiqu’elle ne fe forme pas avec lui-même, &qu’elle ne foit
point un membre de l ’Animal.
Une humeur douce , un limon gras, l’eau de la mer adoucie
par les pluies , fervent de nourriture aux Coquillages 5 ils
la prennent la plupart par le moyen de leurs pores ,.amfi que
les Plantes. Les uns demeurent enfévelis dans-ce limon s d’autres
en fortent, Sc s’élèvent pour refpirer fur la furface de
l’eau-.
Les Pourpres mangent de petits Poiflons s- elles aiment
auffi la chair corrompue : les Buccins forcent de l’eau pendant
1 été s on les voit paître l’herbe , & au rapport de plusieurs
Voyageurs , ils montent fur les branches pliantes des
Mangliers dans l’Ifle de (c) Cayenne,
Peut-etre que les autres Coquillages mangent auffi de ge—
(a) VriŸâtim
autem mate-
ria, qaz gru-
muro promp-
tids accrefce-
re facit iu te-
ftam- firmio-
rem, vel fàxi
cajufdam æ-
mulam, Eft
al ter quidam
fuccus lapide
os virali
permiftus ,
quo aqaæ.tam.-
dulces quim
marine, na rural
i ter ac ne-
ceflàriô ob ve-
getaiionem
ac fâcilem fo -
lutiouem la-
pidis calcis ,
fâuè omnium
loDgè copio-
fiftrmi Metaîli
imbucæ fine.
Lifier, exercit.
t*g-***-
(B) Ceux qui
croient Que les
Animaux couverts
de CW
quilles fout des
vers y expliquent
leur ex -
croiÿunce de
la même usa—
rùere dont le Ftruf.znf*
chaque aunte
les os des A n imaux.
(<$ L e Buccin
d* PIfè Je?
Cupenue- ejsc