(*) In parti-
bus eciam or-
ganicis major
conformitas
eft inter pièces
& infettu,
cjuàm inter
aliqua Anima-
lia calidô fan-
guine donata.
Lifter exercit.
Anat. de Bucc.
fîuv. & mari-
nis0
(£) Remarques
de Mr.
Lyonnet fi*r
les infeftts de
Lejfer.
(f) Cochle*
funt infefta ,
Lifter, p. a.
exercit. Anat.
de Bucç. fluv.
& mariais»
Multivalves, 5c en autant de familles que les Coquil.
lages marins, à 1‘exception de troisoiïquatre > on en a
traité amplement dans la Conchyliologie.
Pour ne point changer la maniéré de défigner les
Animaux qui vivent dans la mer 8c dans les eaux dou-
cas, nous nous conformerons à l'ufage de les nommer
quelquefois Poiffons, à caufe de l’élement où ils
nailfent, où ils vivent, & dans lequel ils perpétuent
leur efpece.
On conviendra cependant que ces fortes de Poifl
fons ne fauroient êcre regardés comme tels : ils manquent
de parties folides qui en font le caraétere dominant
i & par conféquent ils n’ont ni fquelettes, ni
os, ni arrêtes, point de fang , de branchies ou d’ouies,
de nageoires ni de queues. Quelle différence dans leur
goût, dans leur chair, 8c dans les autres parties de leur
corps! Ces Coquillages n’ont qu’une humeur glaireufe,
qui leur tient lieu de fang; leurs parties qui font des
inteftins, des mucilages, des cartilages, des tendons,
font très-différentes de celles des autres Poiffons. Nous
ne devons donc point chercher à les y réunir ; il convient
au contraire de les regarder comme des Animaux
particuliers d'un genre 8c d’une, famille, qui méritent
de faire clafTe dans l’ordre de la Nature.
Les Anciens les ont nommés exangues Aqmtici, &C
les (a) Modernes des Polypes 8c des Vers à Coquilles.
Pour les placer dans le rang qui leur eft propre, il convient
de diftinguer, fuivant (b) un Auteur, tous les
Animaux bruts que l’on connoît en cinq ordres, qui
comprennent les Quadrupèdes, les Oifeaux, les Poiffons
, les Reptiles 8c les Infeétes. Les Animaux couverts
de Coquilles ne peuvent appartenir par leur nature
qu’aux (r) derniers, parce qu’ils font privés ainfi qu’eux
de parties folides ; il n’importe qu’ils foient teftacés
ou cruftacés, que les Infeétes ayent des aîles, des jambes
, des pieds, ou qu’ils en foient privés. Il eft donc
néceflaire d’établir l’ordre des Infeétes en cinq claffes.
La première en Infeétes à étuis, la deuxieme en Infectes
à quatre aîles, la troifîeme en Infeétes à deux aîles,
la quatrième en Infeétes fans aîles; enfin la cinquième
fe divife en Infeétes en forme de Vers, dont les uns font
nuds, d’autres couverts de coquilles ou de croûtes.
C’eft à cette derniere clafTe d’Infeétes, que les Coquillages
de tous genres 8c de toutes efpeces peuvent convenir.
Les Infeétes dont la forme eft ordinairement longue
& menue, peuvent être dénommés Vers ouVermiffeaux,
quoiqu’à proprement parler , le nom de Ver n’appartienne
qu’à un Infeéte fans jambes, qui pour fo tranfi
porter d’un lieu à un autre , s’allonge par le moyen
de fes anneaux &c fe racourcit alternativement ; cette
dénomination ne paroît pas d’abord convenir aux
Animaux qui ont une marche ou une forme toute
différente, telle que celle d’une Huître, d’une Moule,
d’un Lepas 8c d’un Nautille.
Si la Moule, l’Huître,, le Lepas, la Nautille s’écartent
de la figure allongée des autres Animaux à Coquilles
, ils n’en font pas moins de la même nature }
la longueur, par exemple, du Ver Toenia, 8c la figure ra-
maffée du Cucurbites, ne les empêchent pas d’être tous
deux des Vers. On ne doutera point de cette confor-^
mité, fi l’on réfléchit fur ce que les Huîtres, les Moules
8c le Lepas n’ont point de parties folides, d’os ni
d’arrêtés ; que le mouvement leur eft commun, ainfi
que la faculté de faire fortir, (excepté l’Huître 8c la
Moule.) des membres, des trompes 8c des efpeces de