46 L a C o n c h y l i o l o g i e , II. P a r t i e .
CLASSIS SECUNDA. SECONDE CLASSE.
C O N C H Y L 1A M A R IN A V IV E N T IA . COQUILLAGES D E M E R VIVANS.
B I V A L V I A. B I V A L V E S .
Familia !*• — Oftrea. —
■- 1 - z —— Chamæ. —
——— 5 — Mufculi. —
■ ■ ■ ■ 4 — Pe&ines. —
■ — 5 — Cordi-formes.
■ — 6 — Solenes. —
Famille •— Huîtres, — —«
■ ■ ■ i —— Cames. — —,
.......... 3 — Moules. —
- — — 4 — Peignes. —• —-
■■■■ ■ 5 — Boucardes. — —■
— 6 —— Manches de Couteau.
R EMA R Q U E S G É N É R A L E S
Sur les Animaux qui habitent les Coquilles Bivalves.
LE s Coquillages Bivalves font plus difficiles à obferver
que les Univalves j ils s’entrouvrent rarement i & ne
découvrent qu’un très-petit nombre de leurs parties ; ce qui
oblige fouvent de les ouvrir pour les mieux détailler.
Parmi les fix Animaux qui compofent les B ivalves, il n’y
en a que deux qui foient différens, l’Huître & le Manche de
Couteau : les autres qui font la Came , la Moule , le Coeur &;
le Peigne, parodient allez femblables par les deux tuyaux ou
trachées qu’ils font fortir, & oà félon toute apparence font
placées leur tête Se leur bouche: en effet on ne découvre
point de tête dans les Bivalvesj ce ne font ordinairement que
des bras, des jambes, des pieds, ou plutôt de grandes plaques
baveufes & longues qui fervent à leur démarche. L ’Analogie
fait croire que la tête & la bouche ne leur manquent
point, ainfi que des fuçoirs pour prendre leur nourriture.
On n’apperçoit aucune tête ni bouche aux Huîtres, à
moins qu’on ne coupe le gros mufcle qui attache les deux
valves enfemble.
La Came eft de même : la bouche eft placée au bout d’un
des tuyaux qu’elle fait fortir. On préfume que la Moule
doit avoir lé fîenne fous fa charnière.
Le Peigne donne auffi l’indication que fa tête 8c fa bouche
refident dans l’un de fes tuyaux. On les voit paroître dans
la figure B du Pétoncle.
L a CoseBTi joloGI *' ^ARTrIEV ^
Le Coeur ou Bou*arc*e e“ -<ac même ; le oolen lait lortir
une efpece de tê~ accompagnée de deux trous, & un grand
pied, avec valves beantes , c*eft-à-dire, qui font ouvertes
à leur' extrémités.
On a>é reconnoît point d’yeux aux Animaux à deux co-
QULVesi il paroît qu’ils marchent à tâtons comme des aveugles
, & que leurs jambes fervent à choifir le terrein qui leur
convient le mieux.
Quoique les Huîtres épineufes foient chargées de beaucoup
de pointes, l’animal n’eft point cenfé pénétrer jufques-
là > il eft renfermé dans une cavité qu’il s’eft creufée lui-même
au milieu de fes deux valves, & n’a aucune communication
avec les pointes dont elles font couvertes, qui ne lui fervent
ordinairement qu’à fe mettre à l’abri de tout accident, tels
que peuvent être l’approche des rochers Sc la rencontre des
autres Poiffons.
Les Coeurs & les Peignes, qui font quelquefois couverts
de quelques piquans, n’ont aucune communication avec
eux s mais comme leurs valves font cannelées en dedans .
le corps de l’animal fuit la même forme , ainfi qu’on l’a re-
marqué (pag. 18.) en parlant des Coquillages Univalves.