(a) Turbiûâ-
ti fignificatio
nifî varié ab
au&oribus
ufurparecur,
ac proinde
Turbinato-
rum obfcurior
•effet div ifio.
•—■ Alia inan-
■ fraétum in-
torca, ut Buc-
cina , alia in
globum cir-
.cumafta , ut
Echinorum
genera. Rond,
de Teftaceis ,
*1-
[l)Si autem
Turbinata,
Univalvia ap-
.pellamus , ex
canalibus &
tubnlis va 1 vas
facimus, non
fine r'erum .
verborumque
confufione.
Nat. Difi.
JEchinoder.
Rlein. p. v.
fc) Eo quod
fimul omnia
anfradtuofa
fint. Aid. de
Teßaceis,l. 3.
(d ) Valius
Column a a
define & grave
lui - même
lesplancbes de
fin Hire*
8 L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P a r t i e .'
propre dans le fens que les {a) Auteurs l’ont entendu, Sc que
cette figure commune à tous les Coquillages ne forme point
un caractère allez diftinèt pour établir des clafles particulières
, il n’y a qu’à obferver la maxime fuivante. Toute Coquille
eit turbinée.; fi ce n’eft dans un fens, ce fera dans un autre
., fi ce n’eft en dehors , ce fera en dedans. L ’Oreille de
mer, par exemple , qui eft toute plate Sc qu’aucun Auteur n’a
dit être turbinee , eft néanmoins contournée dans fa fuperfi-
cie plate, où l’on peut compter les révolutions 8c l’oeil de la
Volute, quoiqu’applatie; ainfi l’Oreille de mer eft turbinée
dans un fens different des Volutes Sc dés Cylindres : le Nau-
tille qui ne paroît point tourner en dehors , a beaucoup de
contours en dedans. Il en eft de même des Lepas, des Tuyaux,
des Ourfins St des Porcelaines, qui font de vraies Turbinées
cachées en dedans , la plupart fans volute, 8c approchant de
la figure d’un Globe , d’une Pyramide ou d’un Cylindre.
Lifter prend les Ourfins pour desTurbinées,en les appellant
Turbinate heUcem non habentes. Toutes les Coquilles (é) Uni-
valves font auffi des Turbinées avec un adjeètif; 8t jufqu’aux
Belemnites, il les nomme Turbinati in longum acumen faßt-
giati.
Lifez les Naturaliftes *, ils ne font point d’accord entr’eux
fur la divifion des genres Sc des efpéces des Coquillages : le
même objet que vous trouvez placé dans un endroit chez les
uns, eft mis différemment chez les autres , fans qu’on puiflè
entrevoir ce qui leur a fait prendre des routes fi différentes.
Le deffein de ces Auteurs a peut-être été d’embrouiller la
matière Scc’eft le fentiment(c) d’Aldrovandus. Chez Lifter,
tous les Coquillages font des Buccins, chez Bonanni tout eft
Murex, Des principes certains., un examen régulier pour établir
les clafles 8c les familles, pour en bien diftinguer les genres
, les efpeces Sc les variétés, font les feuls moyens qu’on
doit employer pour réduire cette matière à des régies fures ;
e’eft la vraie maniéré d’éviter les diftributjons arbitraires.
Il a peut-être manqué à ces Phyficiens, quoique d’ailleurs
très-fçavans , un talent familier à l’Auteur de cet Ouvrage ;
c’eft la pratique du (d) deffein. Qui peut mieux faire connoî-
tre toutes les différences des Coquilles , que de les delfiner
d’après nature i Le moindre repli, les finelfes de la forme ,
du contour, de la bouche, rien n’échape, Sc rien ne développe
mieux leur vrai caractère. Quoiqu’on
L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P a r t i e . 9
Quoiqu’on puiflè dire en général que prefque toutes les
Coquilles font des Limaçons , des Volutes , des Huîtres ou
des Moules , la Nature a tellement d'iverfifié ces quatre
genres , qu’on fe trouve obligé de les détailler plus particuliérement.
Ne vous laiffez point éblouir par leurs belles couleurs, par
leur éclat brillant, par leursf«)compartimens réguliers; ce ferait
le moyen d’en multiplier les efpeces à l’infini. Les Auteurs
entraînés par la belle variété qu’y répand la Nature, comme
le dit fi bien (b) Pline , In quibus magna ludentis nature varie-
tas, tot colorum differentie, tot figure, (fie. fe font peu appliqués
àreconnoître leurs vrais caraéteres j c’eft à leurs formes , à
leurs figures , à leurs bouches, à leurs extrémités Sc à leurs
circonvolutions que vous' devez le plus vous attacher ,
Sc c’eft ce qui doit en déterminer la famille , le genre 8c
l’efpece.
II n’eft pas fi facile qu’on pourrait fe l ’imaginer, d’établir
les clafles Sc les premiers genres des Poiffons à coquilles,avec
les féconds qui leur font fubordonnés, 8c qu’on doit regarder
comme des efpeces 8c des variétés. On ne peut les tirer
de la conftruélion des parties intérieures de ces Poiffons,
qu’on fçait être fi differentes ; leurs maniérés de ferepro-
duire varie encore beaucoup. Il ne ferait pas plus aifé de
fuivre leurs parties extérieures : les Cruftaces ont des pieds,
les Teftaces n en ont point 5 leurs cornes font inégales en
nombre : celui de leurs contours ou fpires , qui augmentent
avec leur âge, eft ce qu’il y a de plus incertain. La longueur
8c la brièveté des V is , l’ouverture de leurs bouches ,
plus ou moins grande, l ’épaiffeur ou le mince de leurs couvertures
, leur dureté ou leur molefle , ne peuvent établir
ces premiers genres ; ils ne peuvent tout au plus s’étendre
qu’aux féconds. Il en eft de même de leurs pointes Sc de leurs
opercules, qui fouvent ne font point permanens. Le poli
ou le brut de la fuperficie des Bivalves, l’exiftence ou la privation
des oreilles , leur figure longue , applade ou ronde ,
l’inégalité de leurs Coquilles , qui n’eft fouvent due qu’à la
fituation gênée où ces Poiffons fe font trouvés fur un Rocher,
tout cela eft accidentel; d’où pouvoir donc tirer ces
premiers genres ou clafles 1 II paroît que ce ne peut être que
du nombre de leurs Coquilles ou pièces ; ce font dans ces
Première Partie. g
(a) Natura
in operibus
geomecriiàt.
(b) Liv. 9.
ch. a »