(a) Dans l*i-
dée générale
de la Botanique
, édition
Françoifè, p.
*3- 14.
(b) Primus
nominum delectus
noftri
juris e ft , uo-
tarum pro
priarum ne-
quaquam , p.
ao.
( c ) Notas
proprias Plan-
tarum ab au-
ftore naruræ
ftatutas efte,
WÊS
1 0 L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P a r t i e .
Animaux les principales parties, les plus eflentielles, 8c les
moins variables.
EtablilTons des principes certains, ainfi que l’a fait Tour-
nefort, pour tirer la Botanique (a) de la confufion où elle
étoit depuis long-tems. « Il dit qu’il faut établir les clafles
» fuivant la principale partie des Plantes , 8c lion fuivanc
13 plufieurs parties , afin que la nature des dalles 8c des gen-
« res ne foit pas la même ; le choix de la même partie fera
>3 fuivi en établiflant les autres clafles , pour conferver une
»s parfaite égalité. Il ajoute qu’il faut raflembler comme
33 par bouquets les Plantes quife reflemblent,8c les féparer d’a-
33 vec celles qui ne fe reflemblent pas. Cette reflemblance doit
33 êtreciréeuniquementdeleursrapportsprochains , c’eft-à-di-
33 re,de la ftruélure de quelques-unes de leurs parties,fans faire
33 attention aux rapports éloignés. Nous confidérerons donc
33 les Plantes d’une même ftru&ure de parties comme étant
i3 de même genre, de forte que nous appellerons un genre
33 de Plante , l’amas de toutes celles qui auront ce caraclere
33 commun qui les diftingue effentiellement de toutes les au-
33 très Plantes.
» Mais comme toutes les Plantes de même genre diffèrent
33 entr’elles par quelque particularité, nous appellerons élis
peces toutes celles q u i, outre le caraâere générique, au-
33 ront quelque chofe de fingulier, que l’on ne remarquera pas
» dans les autres Plantes du même genre.
» Pour établir le cara&ere d’un genre , il f a u t, dit le mê-
« me Auteur, deux conditions : la première que les Plantes
>3 foient auffi femblables qu’il fe peut dans toutes les efpeces 5
33 la fécondé , que ces Plantes foient femblables ou faciles à
33 remarquer fans microfcope. Un (b) feul nom attaché à chais
que genre ne doit point être employé à lignifier un genre
« different j il faut retrancher les diffêrens noms donnés au
33 même genre, ou des noms qui ont confondu differens
i3 genres , & fe fervirde noms reçus jufqu’à préfent.
13 Quant à la diftribution des efpeces fous leur véritable
33 genre , elle n’eft point [c) arbitraire : il y a un caraûere
13 commun à chacune de leurs efpeces, qui doit nous fervir
>3 de guide pour les ranger à leur place naturelle j 8c l’on doit
i3 tirer cette diftribution d’efpece , de ce qu’il y a de plus
>3 particulier dans la ftruéture de quelques-unes des parties
L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P a r t i e . i i
» ou de leur modification, comme font la figure, la grandeur,
» la fituation, Sic. fans cependant altérer en rien la marque
» du caraétere générique.
On n’a rapporté tous ces paflages de Tournefort,qu’à caufe
delà conformité de fentimens où l’on s’eft trouvé avec .lui.
On auroit bien voulu le fuivre en tout. Il a mêlé enfemble
les Plantes Aquatiques , les Terreftres, les M arines, les Mon-
tagneufes , celles des Pré s, les Domeftiques , les Sauvages ,
les Etrangères, 8c celles du Pays, pour les ramafler 8c les rapporter
toutes à leur vrai genre. On n’a pas crû devoir en agir
de même en mêlant les Coquillages Terreftres, les Fluviati-
les 8c les Foffiles avec ceux de Mer, parce que les Coquillages
très-inférieurs par leur nombre à celui des Plantes , font
fufceptibles d’une plus grande quantité de divifions, qui fervent
toujours à éclaircir une matière. Ces principes qui peuvent
s’appliquer également-aux unes 8c aux autres étant établis
, on a partage la nouvelle méthode en trois parties 5 la
première regarde les Coquillages de Mer la fécondé ceux
d’Eau-douce : les Terreftres compofent la troifienle partie.
L’une eft une fuite de l’autre. L ’analogie qui régné entre les
cara&eres clafliques, génériques 8c fpécifiques, Si tous les autres
principes établis dans la méthode, rendent ces trois fuites
extrêmement conformes , Si pour ainfi d ire , n’en font
qu’une.
Quoique le mot de famille n’ait pas été employé dans la
méthode de Tournefort, il revient cependant àce qu’il appelle
(a) genre du premier ordre ; Moriffon , genre fupérieur 5 8c
un (b) Auteur Moderne, o r d o . Une famille, à proprement parler
, eft la première divifion de la claffe ; elle doit être tirée
de la forme générale d’une Coquille , 8c quelquefois de fa
bouche: les efpeces qui fuivent ,formentle fécond ordre de
Tournefort, ou, fi l’on v e u t, ce font les genres fubalternes 8c
fubordonnés aux premiers.
Avant d’établir les clafles, les genres ou familles, les efpeces
8c les variétés des Coquilles , on doit prévenir le Leéleur
qu’on a retranché les mots de Turbinite ou Turbinée , non Tur-
bméc , de Contournée, non Contournée , pour Amplifier la méthode,
8c pour les.raifons alléguées ci-deflus. On a évité
enfuite l’ufage de cinq mots Latins très-fréquens chez les Auteurs,
8c qui jettent une grande confufion dansl’Hiftoire Naturelle
des Coquillages. Ces noms Latins font Echinatus, Mu-
(a) Genera
primi ordinis.
Infi. p. 59.
(b) Sed ejus
loco vocabu-
lum ordo vel
familia à no-
bis xneritô
fubftituitur;
ita ut ejufiho-
di ordines, feu
farailiæ , fine
tantummodo
clafluim fub-
divifiones.
Pétri Artedi
Iâhyologia.
z part. p. 49’