j8 L a C o n c h y l i o l o g i e , II. P a a t i e.
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ROULLEAUX. CYLINDRES ou OLIVESC
E Teftacé marqué G , eft prefqüe le même que le
Cornet, non-feulement pour la coquille, mais même
pour l’animal qui y eft logé. La feule forme extérieure de la
Coquille, qui eft renflée dans le milieu Si plus large dans la
partie d’en bas, ( ce qui l’a rend prefquc égale à la fupé-
rieure, ) lui a fait donner le nom de Cylindre, de Roulleau,
ou d’Olive. Cette coquille eft fouvent plus mince , Si fon
ouverture eft auffi plus large que celle du Cornet, quoique
l’opercule qui doit la couvrir foit plus petit, on le trouve à
l’ordinaire au bout de la plaque. La tête eft plus détachée
que celle du Cornet > mais fa clavicule eft ordinairement
plus petite Si plus platte, n’ayant que fix fpires, fou-
vent dentelées par étages. Sa plaque eft prefque auffi longue
que fa coquilles quand il veut marcher, elle fort par le
côté : une autre fois elle en couvre une partie. La robe du
Roulleau peut difputer de beauté avec celle du Cornet,
bariolée comme elle de taches jaunâtres fur un fond blanc,
elle occafionne les compartimens les plus be aux. On di ftingue
dans ce genre les Brocarts de fo ie , les Moires, les Bru-
nettes , les Ecorchées , les Tulippes, le Porphire de Panama,
le Drap Orangé Si les belles Olives. C’eft une variété
dans la nature, que les hommes ne peuvent trop admirer.
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L a C o « C U TL I OL O G IE, II. PARTIE. Î9
T O N N E S .
LA rondeur de ce Coquillage marqué H ,■ indique la
figure de l’animal, & lui a fait donner le nom de Glo-
bofa. Rien n’eft fi fimple pour l’intérieur de cet animal. La
partie depuis la tête jufqu’à la fraifë formé une malle ou
un grouppe de cinq lobes, ou facs de figure fphérique, dont
deux font remplis d’une humeur d’un gris blanc ; celle de*
trois autres tire fur le brun rougeâtre': tout eft lié par de,
petits boyaux, dont l’un plus long & plus gros fe termine à.
la queue j & la fraife qui éft dentelée, eft au milieu de ce
long boyau.
Souvent la coquille de la Tonne eft d’une grande legé-
reté, telle que celle des Gondoles : cependant il y en a a e -
paifles, 8t l’on en eft convaincu par la Conque Perfique ,.
la Pourpre de Panama , & celles qui font couronnées d’un
bouton : mais l’animal eft toujours le même que celui de la*
Pourpre & du Buccin 5 il ne différé que par fa figure extérieure
, dont l’ouverture eft ordinairement plus grande du
double de fa largeur, furtout celle d’en haut qui eft fort éva-
fée. La levre droite eft mince Si tranchanté.fouvent avec un
repli déchiqueté qui va jufqu’en bas. Son bourrelet en dedans
eft garni d’une vingtaine de petites dents. La levre gauche
au contraire eft arrondie Si n’a que quatre dents, dont la
derniere fe termine en languette qui va mourir fur le bord
d!en hautv La Tonne n’a que trois fpirales, dont la première
occupe toute la longueur de la Coquille , qui eft:
ouverte prelque de la moité de fa>capacité. Les autres fpires
forment une petite clavicule ou fommet très-plat Si pointu.
Son intérieur eft lilîe Si poli. Sa couleur extérieure eft
fauve ou blanche, avec de grandes tâches carrées, placées
allez, régulièrement. Il y a des Tonnes couvertes de tubercules,
de Bandelettes, de Cannelures,, de Cordelettes. Sa
tête qui eft allez large a deux cornes fort courtes de figure
triangulaire,dont les yeux font placés fur leur côté extérieur,,
à peu-près vers le milieu de la tête. Il fort de cette bouche
une trompe percée, Si garnie de dents qui fervent à la Tonne
à fucer la chair des autres Coquillages. La membrane qui'