(a) Colli-
forme alio- '
n m , infefto-
rum ovidu-
£tui fi mile ,
ejufdem quo-
queincochleâ
vices fuftine-
re probabile
eftv S iv a m-
mer dam.
( b ) Inteft:-
nüra enrni
28 L a C o n c h v u o l o g i e , I. P a r t i ï ,
d’autres, Sc un membre viril en forme de ver lequel eft proche!
de la matrice ,ou d’un (a) ovaire rempli d’oeufs.
Le Buccin eft appelle ovipare,& a des oeufs renfermés dans
des gâteaux : tous les Poiflons à coquilles fraient ou font des
oeufs. Les germes des uns & des autres renferment auffi-bien
la matière de leur coque, quelque épaifle Sc quelque grande
qu’elle devienne dans la fuite, que le germe d’un Eléphant-
renferme ces oflemens auffi énormes & aufïï durs que nous
les connoiflons. Cette efpece de gelée par où les Pholades
commencent àfe former dans leurs Pierres, fe trouve dans le
frai, de même que la matière qui les perfeétionne enfuite.
On fçait que la coque de l’oeuf eft réellement contenue dans
le germe.
Les germes des Pierres, félon Tournefort , fe trouvent
renfermés dans le frai des Coquillages, de même que cette
matière dure & folidequi eft deltinee à former les logemens
des Poiflons j il fuppofe que ce germe eft une efpece de poudre
, qui fe détache des Pierres. & des Métaux dans le. temps
qu’ils croiflent.
C ’eft mutiplier l’erreur,que de croire aveuglément ce qu’ont
écrit les Anciens fur la génération des Animaux à coquilles.
On ne voitpoiut que les Teftacésfaflènt des oeufs j ils ré-,
pandent feulement une efpece de femence ou de, frai, qui
forme des gâteaux d’où naiflent leurs femblables rainfioii ne
doit appeller proprement Ovipares, que les Coquillages Ter-
reftres, tels queles Limaçons, les Buccins, lesLimas qui s'accouplent
, font des oeufs & les-cachent en terre.L’expérience
ne nous en dit pas davantage. L ’Huître Scia Moule attachées
en mafle ou au rocher , la Pholade dans fon trou , le Gland*
la. Conque Anatiffere 8c le Pouffe-pied attachés fur le bois
des Vaifleaux, n’ont aucune communication entr’eux , Sc ne
laiflent pas.par le moyen de leurs gâteaux, de produire leurs
femblables. On peut croire que les autres Teftacés font de
même , fans en avoir aucune preuve qui fafle Loi.
La ftruéfure intérieure des Coquillages eft bien differente
de celle des autres Poiflons > le ventre fuit la bouche , ainfi
qu’on le remarque dans le gozier des oifeaux. Ils ont dans la
partie inférieure deux mufcles blancs femblables à des mam-
melles ou à des caroncules. Le gozier , qui eft double du
ventre, s’allonge jufqu’à l’endroit des excrémens. La (b)
bouche ainfi qu’un four s’attache aux. intefhns1&. en conferve
L a C on c h v L i o t o O i E , I. P a r t i e , 19
la chaleur > comme ils font privés de fang, & que cette chaleur
ne peut être que médiocre, l’huftieur dont ils font remplis
leur en tient lieu. Ces inteflins joints à la bouche Sc au
gozier continuent jufqu’à la fortie des excrémens , où le
gros boiau eft attaché du côté gauche : l’ovaire qui contient
les oeufs , eft de l’autre côté. On. ne diftingue toutes ces.
parties que dans les grands Poiflons à coquilles.
Les Coquillages qui font contournés * appellés vulgairement
Turbinées, ont cela de particulier ,,que les parties bafles
de leurs Coquilles prennent le contour de la tê te , &qu’elles
remuent leurs couvertures. En dedans très-égales Sc très-polies
, en dehors fouvent très-raboteufes , leur chair eft moins
attachée à la Coquille que celle de tous les autres Poiflons>
elle n’y tient que par un point au fommet.
Les parties extérieures font ordinairementcompofées d’une
tête Sc de deux cornes, qui fe couchent Sc s’étendent feulement
le long du mufeau. Ils portent par le même mouvement
la nourriture en dedans. Deux trompes femblables à
celles des Mouches, leur tiennent lieu de langues ces trompes
en ont la figure, St font fi-fermes , qu’elles percent de même
que l’aiguillon des mouches , ce qu’il y a de plus.dur,
(a) Ariftote ne leur donne point d’yeux ; {b) Rondelet eft du
même fentiment s félon- Hoock Sc Borelli, les Poiflons à Coquilles
ont des yeux , des dents y Sc la tête en bas: femblables
aux Plantes qui tirent leur nourriture du. bas de leurs
racines ; ils ont de même leurs parties renverfées. Ces yeux
qu’on leur attribue , font de petits globes charnus qu’ils ont
de chaque côté delà tête,St qui en occupent la place j mais
qui n’ont pas plus d’effet que les yeux cachés de la Taupe ,
qui n’eft point aveugle, comme quelques-uns le prétendent.
Il falloir que ces yeux nefuflènt point expofés au grand jour,
pour les mettre à couvert contre l’éboulement. des terres où
cet animal fouille fans celle. Les Araignées ont huit yeux.,
félon Lifter : peu de ces fortes d’Animaux ont des. dents j
les Ourfinsen ont de vifibles, ainfi que les Pourpres.
La Pourpre a des yeux,, félon (c) Columna, ainfi que plu-
fieurs Coquillages qui ne font pas couverts, tels que l’Our-
fin, iesBivalv.es, les Peignes ,.les Tellines j.Sc les Cames »félon
un autre (jf), Auteur , en font privées,.
On remarque à toutes les Bivalves une charnière qpi lie
les deux.écaillés, enferoble > le ligament qui fait l’articulation.
D iijj
quafi reflexa
linca ad os
rerolvitur.
Rond, tom, r„.
WÊf
(à) Hâbere
oculos tum
cetera Ani—
naalium om-
nia , praeter--
quara ; tefta
intefta, Lib..
3. cap. 1 x,
( b. ) Nam-
mytuli , ofi—
trea^fixnilja.
durâ. teftâ. intenta
,, quod
fuis teftis bæ--
reant, pculia
carpne. De
Pijcib. tom. -i...
4*-
(ç )P e Purpura,
p. xj,.
(&) Charte-
ton- 3 exerciti.