Fig. I —
E —
_. talbido violaceoque co-
Telllnailore donata.
C Arauficana, uno latere
__ J plicata, in ambitu den-
£ tata.
_ _ folium Rumphii. — — —
_ _ __ albida & granulata. - -
c fubrubra , tranfversè
— — “ { ftriata.
L __ j. — — mutilata. — — — — —
— fTviolacea, ex apice ftriata.
cCitrina , eodem mod o
'1 \ ftriata.
_ _ _ fubrubra. — — — — —
RU— Uterna.
fubtilis, albida,diéta La-
Telline bariolée de violet & de blanc.
Ç couleur d’Orange , ayant un pli fur
R — <un des côtés, & des dents dans fon
£ circuit.
c appellée la feuille d’Arbre par Rum-
*""" l phius.
— _ blanche & chagrinée.
_ _ _ _ rougeâtre, à ftries tranfverfales,
e applatie & tronquée.
< violette, dont les ftries viennent du
(.fommet.
c tirant fur le Citron, avec les mêmes
\ ftries.
— — tirant fur le rouge.
6, — — mince, blanche, dite la Lanterne.
(a ) Et ex
rudi calculo
cenfui multos
my raies bis
mille & ultra
ovis efïè onui*
tos. Lewwen-
hock expert#?.
& contempt
p. 41J. Ep ifi.
83.
(b) Tellinæ
dicuntur à
crefcendi ce-
leritate.
R E M A R Q U E S
Sur la. troisième Famille des Moules.
LE S trois termes de Mufculus feu Mutilas Mytulus , &
Tellina fe confondent aifément, & lignifient à peu près
tous trois le même genre de Coquillages , qui eft appelle
Moules. On peut cependant dire , que chacun de ces mots
defigne une efpece très-diftincfte par la figure & par fon ca-
radere ; mais c’eft toujours la même famille, & c’eft mal a
propos que Lifter fépare la Telline d’avec la Moule ; Ç elt
le même genre, dont la Telline peut fe dire une efpece dme-
On doit entendre par Mytulus les plus grandes Moules , les
plus greffes, les plus pointues & les plus élevees dans leur
rondeur j elles ne font attachées à leur Coquille que par uu
mufcle, & elles font remplies de plus de 2000 oeufs, fuivant
(a) un Auteur : on comprend fous le nom de Mufculus ou
Mutilas, les petites Moules dont la forme eft plus plate.
Les (b) Tellines ouTenilles , d’une confiftence plus legere
& plus mince que les Moules, ont la forme plus allongée lans
êcre pointue : l’endroit où elles fe ferment, qui eft la charnière,
L a C o n c h y l i o l o g i e , ï. P a r t i®. 29.1
n’eft pas exactement dans le milieu ; & elles ont la plupart, a
l’extrémité de la partie la plus courte, une efpece de be c ,
qui s’élève tant foit peu : elles s’appellent Fiions en Normandie.
On remarque que les Tellines, à la différence des Moules
, ont deux mufcles qui les attachent à leur Coquille.
Une des grandes efpeces des Moules eft la (a) Pinne marine,
qu’on place parmi 1 es Mytuli. On en diftingue de trois fortes.
Celles de la grande efpece, venant de la Chine , qui font rouges
en dedans , & qui ont des Perles nacrées & rougeâtres de
la même matière de la Coquille : il y en a qui pefent jufqu a
quinze livres.Celles de la petite efpece, & celles qu’on appelle
Ferna, garnies de pointes dans leurs cannelures , & que l’on
connoîr ici fous le nom de Jambon , ont la fingularite d’avoir
les bords de leur Coquille plus épais du côté qu’elles s’ouvrent,
que vers la charnière. La Pinne marine a une filiere qui
-produic de la iby-e brune ; ce que les Anciens appelloient [b')
Byffus, êc la plûpart des Moules en ont auifi : elles font attachées
enfemble par des fils qui Portent de leur langue, menus
comme des cheveux, ou comme une foye de Cochon j on
peut les appeller les fileufes de là mer.
■ Cette foye ou Byjfus n’eft point inutile, puifqu’on en fart
des bas Sc -des gands très-propres, fans .être obligé de les teindre.
C’eft l’occupation des femmes du -commun, -que l’on voit
tricoter fur les rivages de Srhtme‘& deMeffine.
Les Moules ont des foyes 5 & un (c) Auteur les appelle Se~
tiferx : ces foyes different autant de la beauté & de la fineffe
de celle des Pinnes marines, que l’étoupe du chanvre eft différente
.d’un flocon de belle foye. C ’eft :par ces foyes qu’elles
ne filent point, mais qui croiffent avec elles, qu’elles s’attachent
les unes aux autres, ainfi qu’à la pierre & à différens
Corps : cette raifon leur a fait donner le nom de Pitma lutta.
La Pinne marine'fe nomme en François l’Aigrette, la Nacre
, la Plume : outre l'étymologie qu’on trouve ici dans la
remarque (a) du mot ‘Pitma , Alarovandus en donne une autre
•.Pitma fit difta , à figura quant habet fimilem Pinnis murorum.
La chair des Moules eft fort bonne à manger ; elle fbrt -encore
à prendre les autres Poiffons.
O o ij
(a) Exterio-
rem faciem
terreæ gleb*
fimilem habet,
multoque
luto macula-
tam ; h inc
nonnulli cre-
diderunt, no-
men Pinnæ ex
græco Hivut ,
quæ vox Tordes
dénotât ,
pro venire.
\b) Purpurâ
& Byffo Byf-
fus, leu laneus
villus.
( c) Se tant
e x eru n t è finit
m a g is r e d u c -
t o , ad v erfùm
quem A n g u -
lus acutus
e ra inet. L'tßer,
p. 181. &plus
bas, M u fc u li
fuum B y flum
g ign u n t P in -
narum m o r e ;
Ted tam d if -
f e r t , in q u it
R o n d e le t iu s ,
à P inn arum
B y f l o , qu àm
ftupa canabi-
na à tenuiffi-
m o & d e lic a -
tîfCmo Terico,