(a) Nihil ëlif-
ficilius efle,
<juam in ap-
pellationibus
his concor-
dem veterum
hiftoriara of-
•tendere. Mare.
yirgilïus in
Diofcoridem.
14 L a C o n c h y l i o l o g i e , ! P a r t i e .
duire ces mots. Une explication littérale ne diroit rien. Ce
n’eft qu’en maniant fouvent les Coquillages, en examinant
avec attention leurs différentes parties, qu’on peut parvenir
à faire l’application jufte de ces mots , aux fujets dont il eft
queftion.
Cette (a) difficulté de bien rendre ces mots en François a
privé fans doute jufqu’ici le public de cefecours.Cette partie
de la Phylique, ou plutôt de l’Hiftoire Naturelle manquoit
à notre langue, dans laquelle nous avons des traités fur toutes
les autres fciences.
Le traité général des Coquillages eft divifé en dix Chapitres.
Le premier , qu’on vient de voir, rend compte de tout
l’Ouvrage,& explique les motifs qui ont porté à chercher une
nouvelle méthode de diftribuer les Coquillages fuivant leurs
caraéteresgénériques. Le fécond Chapitre inftruit delà maniéré
de connoître dans le moment & au premier coup d’oeil
la claffe, le genre & l’efpece d’une Coquille marine , fluvia-
tile ou terreftre, quelque difficile & quelque embarraffante
qu’elle paroiffe. Le troifieme explique comment fe forment
les Coquillages de merde quatrième de quelle maniéré fe forment
ceux d’eau-douce. Les Coquillages de terre font traités
dans le cinquième. Le fixieme expofe dans quels lieux fe trouvent
tous les Coquillages, ôc comment on les pêche. On voit
dans le feptieme Chapitre les différens ufages que l’on fait des
Coquilles , tant dans la vie civile que dans la Médecine. On
auroit encore eu quelque chofe à fouhaiter, fi l’on avoit omis
la maniéré de nettoyer les Coquilles fans les g â te r, & l’ordre
que l’on doit fui vre pour les ranger dans un cabinet ; matières
nouvelles , qui font les fujets des huitième & neuvième
Chapitres. On a crû ne pouvoir finir par un Chapitre plusin-
tèreffant, que par celui qui détaille fuccinctement les plus
beaux cabinets de l’Europe touchant l’Hiftoire naturelle.
La nouvelle méthode partagée en trois parties fuit immédiatement.
C’eft précifément l’application des principes établis
dans ce premier Chapitre s & fon entière exécution.
L a C o n c h y l i o l o g i e , ! . P a r t i e . r 5
C H A P I T R E S E C O N D .
D e la maniéré de connoître dans le moment la ciajfe , la
famille , le genre & l ’efpece d’une Coquille marine ,
fluviatile ou terrejlre.
CE Chapitre met en pratique les préceptes qu’on vient
d’établir > il donne un moyen fûr Sc facile de connoître
dans l’inftant la claffe, la famille , le genre & l’efpece d’une
Coquille marine, fluviatile ou terreftre , quelque difficile Si
quelque embarraffante qu’elle puiffe paroître.
Cette pratique confifte en trois differens examens.
Le premier examen confifte à voir fi une Coquille n’a
qu’une piece ou écaille , ou fi elle en a deux ou plufieurs.
Si la Coquille n’a qu’une écaille, elle doit être placée dans
la première claffe des Univalves 5 fi elle a deux écailles ou
pièces , elle entre dans la fécondé claffe des Bivalves ; lorsqu'elle
a plufieurs pièces, on doit la mettre dans la troifieme
6c derniere claffe des Multivalves.
Ladiftributionfaite premièrement de la Coquille dansune
de ces trois claffes , l’examen de fa forme générale, Sc quelquefois
de fa bouche , en détermine la famille , l’ordre ou le
principal genre, fuivant le détail qui fuit. Ce fécond examen
eft le plus effentiel & le plus difficile.
P R E M I E R E C L A S S E .
U N I V A L V E S .
La Coquille étant reconnue Univalve,Sc par conféquent
de la première claffe , examinez la différence des quinze familles
qui la compofent.
Si elle n’a aucun contour qu’elle forme im-petit cône
pointu , comme font les Zepas ou Patelles, qui font très-con-
Premier
examen pour
£ ètablïjft-
mmt des
clajjls.
Second'
examenpourr
L établijje-
ment des fa *
milles»