tmefirt î &
.conformement
su Limaçon,il
is’accouple &
fait des veufs,
i L a C o n c h y l i o l o g i e , ! P a r t i e .
titsPoiflons Sc des infectes marins: il faudrait pour s’en aflu-
rer pêcher de ces gros PoilTons qui habitent le fond des
mers , 8c les dilTequer.
On a déjà remarqué que les Coquillages avoient les parties
renverfées 8c la bouche près de la terre : ils prennent de cette
maniéré les alimens par en bas ; 8c leurs excremens appelles
papaver, fortent par en haut.
Les Murex , les Pourpres , les Huîtres 8c les autres Coquillages
{a) Apinaa-
lia , inquij
Ariftoteles, \
alia ffcabili ley
qui ont des pointes 8c des tubercules, ne les ont
fans doute que pour garantir leurs ouvertures de l’approche
des rochers. S’ils ne changent point d’écailles tous les ans comme
les Ecreviffes, les Crabes Sc les Homarts, c’ell parce que
la plupart de ces PoilTons ne fe meuvent p o in t, qu’ils vivent
peu , 8c que leurs écailles plus épaifles qu’une croûte , ne fe
féchent point.
Ceferoit ici une grande queftion à agiter, de fçavoir fi tous
les Animaux à coquilles ont un mouvement progreffif. De
célébrés Auteurs ont avancé à ce fujet des chofes que l’expérience
détruit tous les jours ; ce qui fait connoître que la
nature ne fe montre pas toujours à découvert aux plus grands
Natüraliftes : fouvent fous des apparences trompeufes , elle
peut féduire les plus habiles i la réputation donne enfuite
plus de vogue à une opinion, que de certitude , 8c Ton voit
quelquefois des. gens moins fçavans , mais plus heureux »
ecarterles préjuges , 8c dévoiler ce que la nature avoit refufé
à fes plus chers favoris.
Quoiqu’on puiffe dire en général que tous les Coquillage»
ont peu de mouvement, puifque le même lieu les voit naître
8c mourir , il eft cependant certain que ces individus
ont un mouvement intérieur , qui confifte à communiquer
à quelque partie de leur corps une progreffion plus ou moins
grande, foit hors la Coquille,foitdanslaCoquille même. Mais
cette progreffion ne peut pas.s’appeller un vrai mouvemenc
progreffif, qui eft celui qui porte l’Animal à aller en avant,
Plufieurs de ces Animaux n’ont d’autre faculté que de s’ouvrir
fans changer de place, pour refpker 8c prendre de l’eau
ou du limon : ce peu de mouvement n’eftréfervé qu ’à l’Animal,
encore n’en fait-il pas un grand ufage.
Ariftote 8c Pline {a ) diftinguent les PoilTons à Coquilles
qui fe m euvent,d’avec ceux qui font immobilesdls difent tous
. deux faliuut petfines j les Nérites font réputées avoir le même
mouvemenc
L a C o n c h y l i o l o g i e , I. P a r t i e . 33
mouvemenc, les Cames , les Pourpres 8c les (a ) Turbinées ,
tournent en rond dans la mer; elles prennent leur mouvemenc
du côté droit, non du fens de leur entortillement ou
clavicule , mais dans un fens contraire.
Les Ourfins , félon un de ces deux Anciens ( i ) , tournent
en rond ; le Lepas Sc l’Oreille de mer qui s'attachent aux
rochers , s’en féparent pour aller paître fur le rivage. La plupart
des Turbines font réputées fe donner ( c ) du mouvement
Sc ferpenter, ainfi que les Sabots , les Buccins Sc
les Vis.
Les nouvelles expériences faites dans plufieurs Ports de
mer indiqueront ce que l'on doit en croire.
Le Lepas rampe Sc court fur le rocher , Sc Ton ne peut lui
refufer un mouvement progreffif. On a calculé fa marche la
montre a la main : un de ces Animaux a avancé pendant
une minute , huit pouces de long, un autre fept ; Sc fans
les petites paufes qu’ils font dans leur courfe Sc qui la retardent
, cela pourroit aller à un pied.
Les Oreilles de mer, qui à l’exemple du Lepas s’attachent
lu rle rocher , font dites s’en détacher pour aller paître dans
es beaux jours, fur - tout pendant la nuit. On trouvera dans
la fécondé Partie de ce Traité, ce que Ton doit en croire ,
a cote de la figure qui en fera donnée.
Les Limaçons dans les trois genres que nous connoiflons
Içavoir, ceux a bouche ronde , à demi-ronde Sc plate , ont
tous un mouvement progreffif : ils ne laiffent pas d’avancer
par le moyen de la couche platte qui fort de leur corps. Le
Limaçon a bouche demi-ronde , qui eft à proprement parler
la N erite, eft celui des trois qui avance le plus dans fa marche
; il furpafle de beaucoup les deux autres.
Les Dentales 8c Antales font toujours féparés 8c folitai-
res ; 8c on ne les voit jamais adhérens 8c collés les uns contre
les autres. Us peuvent faire fortir de leur étui une partie
de leur corps qui ne tient à rien , 8c même fortir entiere-
ment eux-mêmes; ainfi ils ont certainement un mouvement
progreffif: le Vermiffeau folitaire eft de même. Ceux qui
lont en mafle , toujours adhérens 8c collés enfemble , ou attaches
a quelques corps étrangers , ne fortent jamais de la
place ou le hazard qui a porté leur frai les fait naître, à moins
qu on ne les détaché. Ces Animaux font fortir de leur tuyau,
sTCWHTC F UT tic» T?
de degunt,
alia fedem 'o-
cumque mu-
tant ; qua?
ftabilem fe-
dem babent ,
in aqu4 dun-
taxat degun t ;
nullius ter-
reftrium le-
des ftabilis
eft. Rond, p»
(«J'Moven*
tur purpura #
turbinata, Sc,
chain a: level _
quas in gy
rum verti ia
aqua vidimus.
Rondel,
tom x. psg. t .
Moventur
etiam omnia
turbinata, &
ferpunt parte
dextr$ , non
ad claviculas,
fed in adver-
/um. Rond,
tom. x. p. 6 3.
(b) In orbem
volvi. Pline,
hift. nstur.
(c) Commune
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habent turbinata
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quod limbo
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repunt. F .
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