L’Auteur parle enfuite des lieux où Te trouvent les
Coquillages : il explique comment on les pêche, les
ufages divers qu’on en fait dans la vie civile, comment
on les polit, de quelle maniéré on les nétoye»
il finit par l’arrangement d’un Cabinet d’Hiftoire Naturelle
, & par le détail des plus fameufes Collections
de l’Europe en ce genre.
Les Cabinets d'Hiftoire Naturelle qui font décrits
dans le Chapitre dixième de cette Partie, ne pou-
voient manquer de varier par la mort des Amateurs
qui les avoient recueillis ; on a tâché de marquer ces
changemens autant qu’il a été polïible, en y fubfti-
tuant les nouvelles Collerions qui fe font formées des
dépouilles des autres Cabinets. C’eft le fort ordinaire
des belles chofes, de changer fouvent de Maître. Cette
recherche regarde non-feulement la Ville de Paris 8C
les Provinces de France, mais encore les pays Etrangers
, d’où par des corrêfpondances ménagées depuis
longtems on a tiré ces nouvelles inftruétions.
Une interprétation courte de plufieurs termes donc
on s’eft fervi dans l’Hiftoire des Coquillages, & qui
n’y font point expliqués pour laifler au texte toute fa
continuité, finit cette première Partie.
On a confervé aux Animaux couverts de Coquilles
le nom de Poijfons, dont l’ufage eft établi depuis longtems
: on verra , dans la fuite que rien n'elt plus impropre
que ce terme-là.
La fécondé Partie de cet Ouvrage eft la Zoomorphofe,
mot tiré des deux mots Grecs,£2ov animal èc^<pa<asforme
imprejfio. C ’eft la repréfentation des Animaux qui habitent
le s Coquilles, avec leurs explications. Les Figures
ont été deffinées dans les Indes & dans plufieurs ports de
mer de l ’Europe, d’après les Poiffons vivans fortant de
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leurs Coquilles. On ne trouve qu’un très-petit nombre
de ces Animaux dans tous les Ouvrages connus,
ainfi qu’il fera expliqué dans le Difcours préliminaire ,
qui eft à la tête de la ieconde Partie. Cette addition con-
fidérable, ornée de plufieurs Planches nouvelles, pourra
dédommager le Public du retranchement de la LL
thologie y qu’on a tirée de ce volume pour la tranfpor-
ter dans le * fuivant : elle y eft infiniment mieux pla- * vo^st-
cée, & expliquée 'dans toute l’étendue que demande l°s"~
une des branches des plus conûdérables de l’Hiftoire
Naturelle.
On a fait fiiivre une table alphabétique des mots
difficiles & compofés, tant Latins que dérivés du Grec,
dont la plupart des Auteurs Naturaliftes fe font fervis,
& dont la plus grande partie ne fe trouve point dans
les Dictionnaires : ces mots difficiles font fuivis de leur
interprétation Françoife , dans le fens propre à l’Hiftoire
Naturelle des Animaux , des Végétaux. & des
Minéraux.
Cette table compofée de près de deux mille mots
dans la première édition, a été affez bien reçue des
Sçavans, comme ils l’ont témoigné dans leurs Lettres à
l’Auteur lors de la publication de fon Ouvrage. Elle
lui a coûté plufieurs années de travail , & peut épargner
beaucoup de teins aux Leéteurs , qui trouvent
réunis & expliqués dans un même endroit cette quantité
de mots difficiles répandus dans plufieurs grands
Ouvrages qu’on n’a pas toujours fous la main. Elle
eft augmentée dans cette nouvelle édition de plus de
huit cens mots, qui dans les nouvelles leS^xes que
l’Auteur a faites, fe font préfentés à lui , &: ne font
pas moins difficiles que les premiers.
Comme la fécondé Partie de cet Ouvrage parent
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