ne decouvre-t-il pas tous les jours mille choies nouvelles?
Ces parties cutieufes forment les Cabinets &c les
belles Colle&ions. Les (impies Curieux, lënlîbles au
ploifir de la vue, n'y recherchent que le coup d’oeih
les SçaVans y. trouvent les moyens de les examiner
par comparaifon, & d’inventer plufieurs méthodes
pour les divifer & les ranger dans leurs genres. Ces
differentes combinaifons ouvrent un chemin for pour
parvenir à la corinoiflànce parfaite de ces belles choies
fi peu connues des Anciens.
Peut-être iortira-t-il un jour de tant de connoiffan-
ces traitées aujourd’hui de ftériles, une lumière quitout
à coup diffipera l’obfourité des conjectures, 8c produira
des fyftêmes à couvert de toute objection. A force
d’étudier la Nature, de lafuivre, pour ainfi dire, pas à
pas, de la confolcer à toute heure, en toutes fàilons,
* M 4t quelqu’un la prendra for le fait. Le Içavant homme *
tonstntüt. qUi me prête cette exprelfion, n’a-t-il pas prévu qu’à force
de multiplier 8c de varier lès ouvrages, la Nature
laifleroit quelquefois échapper fon fecret ?
Si tout homme qui fe fient de l’inclination pour la
Phyfique, & qui joint à cette difpofition quelque talent
pour écrire , étudioit laNature, 8c prenoit loin de
la repréfenter telle qu’elle s’offre à lui dans le lieu de
là naiffance , quelle connoiflànce n’aurions-nous pas
de tout ce que l’Univers renferme ; & quelle utilité
[ i ) pajci n’en tirerions-nous pas (a) pour la Médecine, l’Agri-
culture, le Commerce 8c tous les autres Arts?
nam demqoe pline a fait entrer cnmrrinm Cul- toutes les foiences dans fon Hiftoi,
tnas, re Naturelle, jufqu'à la culture des terres & des vignes,
La Nature un peu mieux confultée, l’auroit arrêté dans
là courfie rapide ; guidé par cette fage mere, il ne fier
roit pas tombé dans les erreurs d’Ariftote & des autres
Philofophes qui l’ont précédé. Ceux-mêmes qui l’ont
fuivi jufqu’au commencement du dernier fiecle , ne
font pas plus exemts de critique que ce célébré Natu-
ralifte > leur complaifance à adopter tous les fentimens
de leur prédéceffeurs, fians même fie donner la peine
de les examiner, leur refipeCt aveugle pour les Anciens,
ont tranfimis juqu’à nous une infinité d’erreurs que l’expérience
détruit tous, les jours.
La route que Pline a tracée, n’a point été foivie par
les Naturaliftes du dernier fiecle ; renfermés dans des
bornes plus étroites, ils ne font point fiortis de leur
principal fojet. Aldrovandus, quoique plus étendu que
Pline , a fiouvent réfuté fes fentimens, ainfi que ceux
d’Ariftote ; & dans fes treize volumes il garde un filen-
ce très-profond fur les fimples, fur l’Aftronomie , la
Chymie, l’Agriculture , la Peinture 8c les autres Sciences.
S’il n’eût pas trop égayé fon fujet, en fie promenant,
tantôt dans le pays des Antiquaires , tantôt dans
celui des Poètes, des Médecins Sc des Philofophes moraux,
fon Ouvrage feroit infiniment plus utile.
Les Naturaliftes modernes fiortis de l’èfclavage 8c
des préjugés de l’Ecole , ennuyés d’ailleurs d’être le-
jouet des fables des Anciens , en ont fécoué le joug.
On peut dire d’eux ce qu’Horace dit de lui-même,
Nullius addiciusjurare in verba magïftri. Ils ont ouvert
les yeux ; 8c ils n’ont point crû indignes de leurs recherches
les plus petits Animaux , tels que * les vers a
Soie , * * les Papillons, les Chenilles ,_ *** les Araignées
8c les autres Infeâes.
D’accord entr’eux de ne plus admettre aucune opinion
qui ne fût fondée for l’expérience {a), ils veulent
aujourd’hui tout approfondir. Un travail alfidu , des
* Maïfighti-
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PréfidentEan*.
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