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détestable. E t il y en avait là, Dieujsait combien ! qui aura ient do n n é des kilogrammes
de Chasselas dc Fontainebleau p o u r em p o rte r ce tas de grains verts !
Que j ’aurais donc voulu pouvoir leu r m e ttre sous les yeux — sous les dents p lu tô t —
uu tout petit grapillon du raisin que M. liesson, de Marseille, a présenté en septembre
au Congrès pomologique ! Comme c ’e st délicat et sucré, et comme son o b ten te u r a bien
fait de l’envoyer comparoir devant le tribunal de plusieurs Sociétés d ’h o rticu ltu re ! On
l ’appelle Chasselas des llouches-du-Rhône ; q u ’on se rappelle bien ce nom-là, e t si le raisin
de la Palestine veut m ’cn croire, qu’il évite soigneusement son confrère de Marseille.
— Je rappelle, au passage, à tous ceux qui ont expérimenté les effets du pincement des
fleurs au p rin tem p s su r les a rbres à fru its, que la Commission de la Société impériale et
centrale prépare son ra p p o rt sur c e tte question, qui lui e st soumise depuis plusieurs
années ; co serait le moment de lui faire parvenir tous les renseignements recueillis. On
n ’cn saurait jamais réu n ir un trop grand n ombre quand il s ’agit de nos récoltes futures.
— Cette d énom ina tion do pincement appliquée à un ob je t que l ’on coupe me rappelle
une observation que j ’ai lue quelque p a rt, que je trouve fo rt judic ieuse et que je ré p é terais
ici, si on lo voulait b ien. On le veut bien, n’est-ce p a s ? — Voici :
« Le tr.avail de la te rre — y disait-on — ad o u cit le sm oe u rs ; je crois la chosepossible;
il faut bien convenir du moins qu’il ad o u cit le langage e t que l’h o rticu lteu r, avec une
délicatesse qui l’honore, sait couvrir d ’un voile opaque ce qui p o u rra it pa ra ître h um ilian t
ou cruel aux plantes q u ’il cultive Voici un to u t jeu n e rameau, b ien frais el bien vert
et qui ne demande q u ’à vivre; on le saisit au corps, on presse le tr a n c h a n t des ongles,
crac ! l’extrémité tom b e ; en langage o rdinaire, nous appellerions cela couper, oui, mais
où ser,ait l’adoucissement des m oe u rs? en h o rticu ltu re , ce n ’est que pincer; on d ira it
chatouiller presque, si l’on ne re d o u ta it le souvenir d ’Escobar. Supprimer des feuilles,
tra n c h e r des bran ch es, casser un membre ici, en a rra c h e r un au tre là, c ’est to u t benoîtem
e n t éclaircir, e t je me demande quel accueil serait en d ro it de faire l ’am p u té au ch irurgien
qui dé clarerait lui avoir s implement éclairci lo corps, en lui pinçant un bras ou
une jam b e . Lcs dentistes eux-mêmes, au d éb u t de leu r travail, ne trouveraient pas des
expressions plus dip lom a tiq u e s ; sép a re r b rusquem ent un rameau de sa mère, c ’est
l'affranchir ; arra ch er une plante de te rre , c’est la lever; scie r, h a ch e r les membres âgés
d 'u n a rbre , ce n ’est pas le massacrer, c ’e st lo rajeunir; ra c le r ensuile en pleine blessure,
la raviver, tailler e t re ta ille r la plaie, cela s’appelle co q u eltem en t parer, et j ’étonnerais
bien sans doute l ’in d u s trie du vê tement en lui affirmant qu ’habiller un a rb re , c’e st lui
c ouper les extrémités de p a rt e t d ’a u tr e »
Maintenant je dois d é clarer que j ’ai comme un souvenir vague — un peu ta rd if peut-
eii-c — d ’avoir apposé jadis, dans la Revue de l'horticulture, ma p ro p re signature à l ’ex tré mité
de cotte observation. Je ne m ’étonne plus dès lors si elle me paraissait te llem en t
ju d ic ieu se ! — Enfin, c ’esl fait!
T u . B u c u e t e t .
CIN Q U IÈME ANNE E .
N® î . l 15 DÉCEMBRE 1869.
LE VERGER
PUBLICATION PÉRIODIQUE D’ARBORICULTURE ET DE POMOLOGIE
REVUE MENSUELLE
AUX ABONNÉS DU VERGER.
Mes chers Collaborateurs,
Je me plais à vous donner ce n om, car en effet, depuis cinq ans, vous tu e z etc les
fidèles soutiens de l ’oeuvre toute de progrès et de désin téressem en t dont achèvement
exige aussi maintenant les efforts de tous. Nous sommes
course ot au m om ent de la re p re n d re avec un nouveau courage qu excite le de u d ac-
compu’r un devoir; nous voulons vous confier la nouvelle position qui nous est faite pai
.me défection que nous étions bien loin de prévoir.
' I, V a cinq ans, au jo u rd ’h u i, nous fondâmes le Verger pour des motifs auxquels votre
ncoi rs fu t u n e preuve d’assentiment. Je n ’eus, to u t d ’abord, d’au tre ambition que de
de 1 c tudc de c ^ r . ” : « » ® ® publication dans ces cond
i u l T I i e l u r n ’aw d tp u se soutenir sans une subvention suffisante et continue. U
e 1 i'el en recevoir mes remercîments. La question des subsides nécessaires a une
' • ,psPiit louiours J ’a v a is déjà appré cié le généreux empressement dc
pareille en ic p u ^ - ® encourager to u s les efforts ten d an t au perfcclioii