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54 re v u e m en su e lle .
clans lo ja rd in deM. Hariot. Le fruit est gros, flagellé dc c armin; la chair, blanche, est
juteuse et vineuse; noyau petit, non ad h é ren t; maturité, aofit. Elle est do la trib u des
pèches Madeleine, à grandes fleurs,
CrciTo de boutons à fruits. — Nous voici arrivés au milieu d ’ao û t; c ’est le moment
de greffer dos boulons à fruits. On en décharge les arbres C[ui sont trop chargés p o u r les
porter .sur les sujets plus vigoureux que féconds.
Le greffon est une lambourde ou un dard plus ou moins allongé, p o rtan t au moins
un oeil fructifère; on taille la base en biseau plat, et on l ’inocule sur le sujet et sous
l'écorce au moyen de l’incision en T de la grefl'e de côté par rameau, ou encore p a r la
greffe en placage avec lanière. Parfois l ’oeil à fruit est tellement co u rt que l ’on est forcé
de le lever avec une embase rectanguUire, e t de l ’inoculer comme un écusson ordinaire.
On ligature, et l’on ne détache pas le lien avant que la floraison soit achevée.
Lo bourgeon ainsi grelfé p o rte ra fruit dès l ’année suivante, deviendra désormais une
branche fruitière et sera soigné comme tel. Les Beurré Clargeau, William, Colmar
d ’Arenberg, Duchesse d’Angoulême, donnent ainsi des bouquets de fruits hors ligne.
Tassement dn sol an pied des arbres fruitiers. — M. RiverS, h o rticu lteu r à Saw-
bridgeworth (Angleterre), préconise, en s’appuyant su r dc nombreuses expériences, la
pratique de b a ttre fortement la surface de la te rre au to u r dos Vignes et de§ arbres fru itiers
à noyaux, et cela sur un rayon égal au parcours supposé des racines. « La surface
doit être si dure q u ’il soit impossible d’y enfoncer le b o u t d ’une canne. » Les arbres
ainsi traités poussent moins vigoureusement, mais nouent mieux leurs fruits.
Nous avons souvent constaté la robusticité et la fructification d ’arbres privés de to u t
labour profond autour des racines, A Thomery, le sable dos allées arrive ju sq u ’au pied
des Vignes en espalier. D’ailleurs on voit de belles treilles dans des cours pavées.
Dans les pépinières, il n ’est pas rare do ren co n tre r de jeunes plants d ’autant plus
vigoureux qu’ils ont été plantés dans une te rre plus ferme et piétinée après la pluie.
Plusieurs jardins fruitiers de nos environs, dans les sols calcaires, ne doivent leur
durée q u ’à l’absence de toute c u ltu re ; on se contente de les biner .superficiellement.
On sait que M. Pecrombecque, le grand agriculteur du Nord, adm e t la cu ltu re en
biljpiis et le tassement du sol préalablement ameubli, comme point de d ép art de la
culture perfectionnée des betteraves et autres plantes sarclées.
Transformation (lu bouton fleur du Pèclier en bourgeon ti bois. M. Grin,
arboriculteur à Chartres, connu par ses Pêchers soumis au pincement court, est parvenu
à transformer le bouton à fleur de cet arb re en rameau. A cet effet, il e n tr’ouvre dé lic a tement
lo bouton floral, .avant son épanouissement, ot coupe le pistil de la fleur; la
fécondation é tant ainsi annulée, la fructification n ’aura pas lieu, tandis qu’il naîtra un
bourgeon foliacé au lieu dc fleur, qui deviendra rameau à bois et branche fruitière.
M. Grin opère de janvier on mars, e t même dès le mois de novembre. Il sc borne donc
à re tran c h e r le pistil dans sa moitié supérieure, mais non à faire tom b e r la fleur.
Le rameau anticipé du Pêcher ayant l ’inconvénient de se dénuder à la base, on y
remédie en mutilant aux deux-tiers du limbe la feuille qui accompagne l’oeil, au moment
où il commence à bourgeonner; il en résulte un temps d ’a rrê t dans la végétation,
et les premiers sous-yeux du nouveau je t anticipé se grouperont à sa base, ce qui
est un avantage pour la taille en crochet ou à la Montrouil.
B.in(|aet offert ü IH. Alexis Tepère. — Les pi’incip.aux élèvos dc M. Alcxis Lopère, de
Monlreuil, se sont réunis le mois dernier à Monlreuil, sous la présidence de M. Pigny,
REVUE MENSUELLE.
pour lui offrir un banquet à l ’occasion de sa décoration belge. De nombreux toasts o n t
été portés, et nous souhaitons de voir renouveler souvent ces fêtes en l ’honneur des
hommes qui sc dévouent à propager le goût et l ’enseignement de l’horticulture.
ivouxeiie maladie dc la Vigne. — Les journaux du Midi je tte n t l’alarnxe dans le
monde vitieole en annonçant une maladie de la Vigne qui dévaste les vignobles des bords
du Rhône. A Montpellier, une commission composée de MM. Planchón, Sahut, Bazille,
croit avoir découvert la cause (?) du mal, dans la présence d’un puceron qui vil engrande
quantité sur les racines de la Vigne, et aux dépens do c elte dernière; il finit par désorganiser
les tissus, amenant ainsi, en peu de temps, la m o rt do l ’arbuste.
Le Puceron est-il bien la cause ou l ’effet de la maladie?
«Sazon résistant d la sérhcrcssc. - Depuis deux ans, nous avons employé à la confection
des pelouses, d’après les indications de M. Ed. André, une plante vulgaire qm
croît sur le bord des ro u le s; nous voulons parler dc l ’Acliillée mille-feuille {Achiliea
millefolium). Nous avons reconnu qu ’elle formait des gazons bien verts et bien fournis,
dans les terrains calcaires, arides, et résistant parfaitement à la sécheresse.
Les dissertations sont-elles „tiles? - En recommandant le Cytisus lahurnum sero-
tinum dans la Bevue horticole, M. Carrière se dem.ande lequel a donné naissance à l ’autre,
entre le C. alpinus el le C. lahurnum (Cytise faux-ébénier) et s’a rrê te là, en disant que
« cela ne servirait à rien » de le savoir, et que « les lecteurs n ’y gagneraient n e n ». - -
Pardon, M. Carrière, nous sommes très-flattés do lire vos dissertations appuyoes sur la
Ihéoric et la pratique, parfois même sur la philosophie.
En to u t cas, cette conclusion nous surprend de la p a rt de l ’auteur des « Observations
générales sur l'espèce ».
Végétanx mciiitéres. - L’apiculture prend une place assez notable dans la ferme ou
au jardin pour que l ’on songe à propager les végétaux mellifêres. Dans le département
de l’Aube, l ’ingénieur en chef des ponts et chaussées vient d’ordonner la plantation
de Tilleuls et de Robiniers sur le bord des routes. Cette année, le Sophora, favorisé
par les grandes chaleurs, nous offre une floraison magnifique, e t les abeilles y
abondent pour en recueillir le pollen. Le môme fait se présente sur le lip p ia repens,
plante à rameaux traînants, fo rm an t un beau tapis vert tendre, étoilé do nombreuses
Heurs lilacées, et convenable pour bordure, talus, gazons, etc. Tous les jours, les abeilles
du voisinage viennent en quantité pour s’approvisionner sur nos tapis de ÎJppia.
Conconrs, Exposl.Ions, Congrès. - La Société impériale et Centrale d’h o rticu ltu re
de F ran c e ayant mis p o u r celle année la question élu bouturage au concours, vient de
décerner une médaille d ’argent grand module à M. Delchevalerie, chef au fleuriste de la
Ville dc Paris, pour son mémoire rédigé à cet effet. Mais l’auteur s’étant préoccupé p rin cipalement
du côté pratique, la même question, est ajournée jusqu’à l ’année 1870.
La publication des rapports officiels sur l’Exposition universelle continue :
1« La viticulture et ses produits, par M. Jules Guyot. Notre compatriote s’appuie sur
les lots exposés pour examiner la situation dc la viticulture, le rôle qu’elle est appelée à
jouer, les améliorations dont elle est susceptible cl les progrès accomplis. On voit que
l’auteur des Études sur le Vignoble est à la hauteur du sujet; le style en est a la fois
agréable e t in s tru c tif; pareil travail ne pouvait ê tre en de meilleures mains.
2" Lécames et fruits à l'état frais, par M, Pépin. Nous savons gré à notre collègue d avoir,
un des premiers, établi une statistique de la production fruitière et maraîchère entre la