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Tialadie du Président de la Société de Bourg ; Vice-Présidents : MM. Jam in père, délégué
,’e Paris, et Rouillé-Courbe, de T o u rs; Secrétaires : MM. Michelin, de Pa ris , et Hortolès,
de Montpellier. — Ou je me trom p e fort, ou l’on va travailler ferme.
F n d ts d noyau. — Président: le vénérable M. Luizet, k qui le Congrès va to u t à l’h e u re
décerner la grande médaille q u ’il offre annuellement à l’homme qui a ren d u le plus de
services à la Pomologie ; Vice-Président : M. Willermoz ; Necrétalm ; MM. Boucoiran,
de Nîmes, et Besson, de Marseille. — Je parie que les vignes vont ê tre en plein à l’o rd re
du jour.
Résumons d ’un tra it les travaux : 22 fruits admis, 22 fruits rejetés ; balance égale.
J e commence p a r les malh eu reu x :
FRUITS REJETÉS.
h poires, 3 pommes, 3 pêches, 7 raisins de table, h de cuve, 1 figue.
POIKES. — Amélie Leclerc. — Que voilà donc un exemple frappant de cette vérité si
pou souvent admise, qu’il ne faut pas p o rte r un jugement sans parfaitement connaître et
le pour el le co n tre 1 Voici une poire fine, on p e u t dire délicieuse, e t rap p e lan t le Beurré
gris ; eh bien ! oui, mais l ’a rb rc ne pousse pas, mais pas du tout ; et to u t le monde là-
dessus a été unanime ! Que voulez-vous faire, en somme ? Tout en laissant libre l’am a te
u r qui tie n t plus à la qualité qu’à la quantité, on no p e u t p o u rta n t pas re c om m an d er
à to u t le monde une variété si peu avantageuse ! Rejetée ! Diable d ’a rb re , va ! gâter une
si bonne p o i r e !— Beurré L e sb re .— M. Bonnet, de Boulogne, a-t-il confondu ce fruit
avec le Colmar Epine de Van Mons, et, dès lors, celui-ci, déjà baptisé, a-t-il été dédié à
to rt à M. Lesbre p a r M. Jamin? C’est une question à examiner, une comparaison à faire
q u an t à la dénomination. Quant au fru it, voyons ; Paris d it: gros, très-bon, a rb re fertile ;
Bourg d it : gros, bon, parfois tro p a cidulé, arb re vigoureux ; Lyon d it : âpre e t demande
lo rejet ; le Congrès le d é c id e .—Louise-bonne [Hutin). — Connaissez-vous cette variété de
Louise-bonne?—Non, mais beaucoup de Catalogues la connaissent, à c e qu ’il p a ra ît.—Et
M. Hutin, de Laval ?—M. Hutin ne la co n n aît pas non plus ; il y en a qui disent que c ’est
Louise-bonne (Butin) et que les catalogues sc sont trompés. — V ra im en t? c’est d ’un ra re !!
E t qui en fait l’éloge? — Personne. Alors... re je t 1— Sénateur Réveil. — J ’avais déjà
dégusté ce fruit-là vers son a p p aritio n , et, à deux sessions consécutives, je n ’avais pas
caché à nos collègues de Lyon, qui l’avaient recommandé, combien il était regrettable
q u’on ait ju s tem en t choisi une poire de grosseur moyenne, d ’un goût âpre et parfois
désagréable, p o u r la dédier au respectable Ifrésident du Congrès ; c ette année, des
échantillons dégustés à la séance même o n t donné raison âm e s re g re ts ; la poire a été
rejetée. Allons, MM. Joannon, c ’est une revanche à prendre. Apportez-nous cette fois
quelque chose comme l ’Olivier de Serres ou comme la Poire de l ’Assomption, et bapti-
sez-le Sénateur Réveil, à la bonne h eu re !
POMMES. — Reinette grise de Caux.— A l ’étude depuis six ans, sans qu’on puisse bien
d é cid er au ju s te si c ’est une R ein ette grise ordinaire ou une sous-variété ; renseignements
insuffisants chaque année e t solution continuellement ajournée. Rejet définitif.
— White juneating (c’est comme cela que l’écrit le Congrès américain). — Très-précoce,
recommandée p a r les frères Baltet et trouvée bonne à Paris ; déclarée cette année p e tite
e t médiocre. Rejetée. — Gain de M. Rousseau. — Encore aucune constatation de semis
par la Société de Pé rig u eu x ; on l ’effacera provisoirement des listes.
PÊCHES. — Trois victimes : Grosse royale de Piémont, puis, faute de renseignements
suffisants. Grosse jaune de Bordeaux et Impératrice Eugénie. Avouez, Monsieur Graind’orge,
que p our faire réussir une pêche à laquelle vous paraissez tenir, vous n ’êtes guère actif
ni empressé ! Cela vous rega rde , du re ste, car, les bonnes pêches, il en pleut tous les
ans de nouvelles ! m i - t
K iiis ix s . — J ’ai d it : re je t de 7 p our la table ; en voici les noms ; Diamant Iraub a tru it
ovoïde, Buckland sweet water. Canon hall muscat. Due d'Anjou, Dutch Ilamburgh, Général
de la Marmora, plus le gain 502 de M. Besson. Avouons aussi que les variétés anglaises
n ’avaient pas c ette année, pour les défendre, le champion qui les avait recommandées,
le d o c teu r R o b ert Hogg. , , . .
Puis 4 d o n t on ne veut pas p o u r la cuve : Baushling, Saint-Rabier et Blanc Limousin,
d o n t personne ne p ren d la défense, plus Charbonneau noir, qui n ’est q u ’un synonyme de
Corbeau, déjà admis.
FIG EE. — Pied de boeuf, qui n ’a pas su se faire beaucoup d ’adeptes depuis 1862.
Passons aux élus :
FRUITS ADMIS.
4 poires, 8 pommes, 1 c erise , 2 raisins de table, 4 de cuve, 3 figues.
POiHES. — Brune Gasselin. — Elle est bru n e , en effet, c ette poire de semis de M. Du-
rand-Gasselin, de Nantes ; elle est fine et fondante, sucrée et juteuse, ot d ’un bon goût ;
aussi, après cinq ans d’épreuve, to u t le monde l’a c c e p te .— Zfélène Grei/oire.— Je la guettais
! je craignais que le Congrès ne v o u lû t a tte n d re encore, avant de recommander sa
ch air fine, ju te u s e , si bien parfumée, avec son goût d ’am a n d e ; heureusem ent q u ’elle
é ta it assez connue pour ne pas exiger une plus longue étude, et elle a été admise. Tant
mieux, et que ceux qui a tten d en t les décisions du Congrès p our introduire un fruit dans
le u r ja rd in ne m anquent pas de se p ro cu re r l’a rbre , voici qu ’arrive le moment de le
m e ttre en place. — Zu a e Audusson. — Bon fru it de janvier, qui me rappelle un peu le
Bon-Chrétien de Rance p a r sa forme et qui a la chair p resque fondante, fine et assez
sucrée. Il est admis su r les instances des Lyonnais et des Tourangeaux; l’a rb re est
fertile. — Souvenir du Congrès. — « M. Morel a obtenu p a r lo semis une poire de très-
)) bonne qualité ; elle est très-grosse et m û rit en a o û t; il prie le Congrès d’en accepter
1) la dédicace. » C’est ce q u ’avait inscrit le procès-verbal de la session de M elun, en 1866 ;
depuis lors le fru it a conservé sa grosseur, e t je me range bien volontiers à l’opimon du
Congrès, c ar si la cbair, parfois un peu cassante et manquant de finesse, n ’est pas to u jours
de to u te p rem iè re qualité, elle est bonne néanmoins, et ce serait fâcheux de rejeter
ce fru it magnifique, à chair bien parfumée, parfois même un peu m usquée — que voulez-
vous ! j ’aime cela — e t trè s -p ro p re à la vente, d ’au tan t plus que l ’a rb re est vigoureux et,
en même temps, très-fertile.
POMMES. — Elles sont au n om b re de 8. — Ca.lville d’Oullins. — Présentée en 1867 et
favorisée p a r le Congrès, p u isq u ’elle est acceptée après deux ans d’é tude e t que tout le
monde ne la considère pas comme de première qualité. Ce qui recommande cotte
pomme, c ’est que la chair en est ferme, q u ’elle p a ra it trè s-propre au verger et se c o n serve
bien. — Chailleux. — Présentée en 1864, très-répandue aux environs de Nantes,
essentiellem ent p ro p re à la grande cu ltu re , d ’une bonne moyenne grosseur, striée d ’un
beau rougo, à ch air de re in e tte . J e l ’ai défendue autrefois, car elle avait des adversaires,
et je suis h eureux de l ’avoir vue enfin appv&cièe. — De jaune. — Admise aussi e t sous ce
nom - m a lh eu reu sem en t ! — On l ’appelle, d ’après les endroits, pomme de jaune ou
pomme d’argent ; jaune k cause de sa couleur, argent à cause de sa chair ; po u rq u o i donc
ne l’avoir pas appelée ou pomme d ’argent ou pomme jaune, en enlevant ce de qui agace?
Voyez-vous d ’ici : ReinoUe de blanche, Calville de rouge. Beurré de gris ? C’était si simple
que personne n ’y a songé I Quant au fruit, c’est une des pommes que tous les champs,