
au cen tre de l ’a rb r e ; ce c aractère se rencontre déjà sur les jeunes fruits de la grosseur
d ’uu pois : on peut dire q u'il est très-régulier dans son irrégularité. Il y a bien près de
dix ans que MM. Baltet de Troyes m ’ont livré c ette variété sous le nom de Marie-Antoi-
nette, changé depuis en celui de Marie-Thérèse; j ’ignore l ’origine de ce d e rn ie r nom.
Reviendrait-il, ou serait-il contemporain du fameux rui de Hongrie? ce qui nous ramènerait
au milieu du xvin’ siècle.
Dans tous les cas, il ne faudra confondre cette poire avec Bonne-Thérhe (dc Nelés),
ni avec Thérèse-ICumps (Grégoire), pas plus avec Thérèse-Appert (X n d .h c ro y ); mais on
p o u rra l’assimiler avec Marie-Thérèse (Sénéclauze) de certains catalogues.
B o i s u d n e l .
LE VERGER
PUBLICATION PÉRIODIQUE D’ABl iORICULTURE ET DE POMOLOfi lE
REYUE MENSUELLE
:
Nous sommes heureux d’annoncer la publication du second volume des É<ndcs <ic»
vignobles «le Franre, par le doc teur Jules Guyot.
Ce volume, qui contient près de 800 pages et qui est illu stré de /lOÜ figures, est c o n sacré
aux régions suivantes :
Centre-Sud. — (Tarn, Lot, Aveyron, Lozère, Ardèche, Haute-Loire, Cantal, Corrèze,
Haute-Vicnne cl Puy-de-Dôme).
Est. — (Hautes-AIpcs, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Ain, Ju ra , Doubs cl
llautc-Saôue).
Ouest. — (Charente, Charente-Inférieurc, Vendée, Deux-Sèvres, Vienne, Indre, Loirc-
Inférieurc, Mainc-ct-Loirc, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher.
Comme dans le lome I " , chaque région est suivie d ’uu résumé synthétique et
analytique.
Le tome III est en partie composé, et lo manuscrit en est com p lè tem en t achevé, et
les éditeurs esp è ren t que la publication p o u rra en ê tre faite vers la fin du mois d ’août.
L’infatigable viticulteur aura donc bientôt livré en tiè rem en t au public le travail eu
quelque sorte unique qu'il s ’était imposé, et donl n ’o n t pu le d é to u rn e r les souffrances
physiques contre lesquelles il n’a cessé de lu tte r p en d an t la rédaction de c e tte oeuvre
colossale. j .
AVIS IMPORTANT. — Le soin de la santé de M. Masl’a obligé à q u itte r pour quelques
semaines ses collections et sa bibliothèque, et à aller ch erch e r aux eaux uu repos
nécessaire.
Privé ainsi momentanément des sources où il doit puiser et co n trô le r les renseignements
qui servent à rédiger les descriptions des fruits, il n ’a pu nous envoyer en temps utile
les 16 pages de lextc destinées à accompagner les aquarelles des poires tardives (Mer-
riam, Saint-Michel-.ôrchange, Surpasse-Crassane, Vanassche, Bergamotte tardive de Gansel,
van Mons, I.éon Leclerc, Sucré de Terlolon, Soldat Laboureur), qui forment c elte livraison.
L'explication de la livraison du mois d ’août subira pour la même cause le même re ta rd ,
qui sera réparé, sans préjudice pour nos souscripteurs, en joignant à chacun des cahiers
suivants l’une des explications qui eussent dù accompagner les livraisons antérieures.
Llî.S ÉDITEUDS.
CHRONIQUE HORTICOLE.
Fruits nouveaux ou peu connus. — La prunc Bcine Claude de Bavay hâtive a la
forme et la couleur de la Reine Claude abricot vert, un peu plus a tténuée aux extrémités;
mais la peau est épaisse, et la chair tient au noyau. Il faut la cueillir et lui laisser
achever sa maturation au fruitie r, qui arrive en ju ille t ot août. Nous avons récolté la
même sorte sous le nom de Reine Claude de ju ille t.
La Quetsche hâtive est une bonne variété à propager pour la consommation oulo séchage.
L’arbre est un pou moins vigoureux que la Quetsche d ’Allemagne. Les Goliath Calédonien
et Violette américaine, grosses, rondos et violettes, sont de qualité inférieure.
La p rune des Béjonnières est très-méritante. F ru it moyen, ovoïde, jaune éclairé gorge
de pigeon; ch air pleine, ayant une saveur d ’ab rico t; noyau pe tit, isolé de la chair. Commencement
d ’août. Il y a de la Mirabelle dans la prune des Béjonnières. Nos jeu n e s sujets
en pépinière sont couverts de fru its; c’est un signe de fertilité.
Les pommes Comte Orlo/f, Pierre-le-Grand, Serinkiu, Kiorabkaivski, d’origine russe,
no nous ont pas complètement satisfails. Nous leur préférons VAstrakan rouge, décrite
dans le Verger, la Rose de Bohême, d ’un fm coloris rose fleuri de blanc, à chair c ro quante
et rosée; la White juneating, blanche comme son nom l’indique, à chair juteuse
ot acidulée ; VIris peach, au parfum très-prouoncé ; la Sops o f wine, striée de rouge carmin.
La poire Clapp's favorite constituera une des plus remarquables pour les desserts. Elle
devient grosse comme uneMrilliam, plus renllco, avec un coloris ponceau au soleil, dans le
genre de la Louise-bonne d ’Avranches. Quand on a le soin d ’ontrecueillir et de déguster
avant que la maturité soit avancée, on a un fruil de première qualité. Cette année, nous
en avions en ma tu rité dès le 25 ju ille t; mais il faut bien compter un é c a rt de quinze
jours de précocité avec les années ordinaires. En 1867, nous l ’avons exposée à Paris en
août ot septembre. L’a rb re est robuste et fertile sur franc e t sur cognassier.
La poire Spefard est très-jolie de coloris ; fond blanc albâtre maculé de rouge-sang
vermillonné; la cb air manque de finesse et de parfum.
La P. Comte Lelieur est une de nos poires les plus fines, les plus délicieusement
sucrées ot aromatisées d ’un goût exquis. Son avantage, assez peu commun chez les fruits
d ’été ou d ’automne, consiste dans la conservation intacte de la chair, sans blettir, sans
p e rd re ses qualités pondant son é ta t de maturation. C’est le prem ie r de nos gains; nous
l’avons dédiée à n otre compatriote, le comte Lelieur, autour de la Pomone française.
Nous avons également mis au commerce la pèche Madeleine Hariot, née à Méry (Aube),