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ont singulièrement à faire pour lu tte r victorieusement co n tre le mauvais choix du nom
qu ’on leur a imposé, et c ’est une bien bonne recommandation p o u r les poires Souvenir-
dc-la-reine-des-Uelyes e t Vingt-cinquième-anniversaire-de-Léopold-I'" d ’être restées dans la
c ulture avec des noms p a re ils ; il faut s ’attendre, du reste, à ce que le consommateur,
qui n ’y regarde pas de si près, saura les ra c courcir lui-même, comme l’ont fait les P a risiens
pour la fraise Vkomtesse-IIéricart-de-rhurg, q u ’ils appellent to u t bonnement
l’Héricart, appellation, paraît-il, encore trop longue p our les marchands, qui disent
Rica. D’autres accolent un nom pompeux ou célèbre à de mauvaises variétés dont la
douzaine ne vaudrait pas 10 centimes; on veut que le pavillon couvre la marchandise,
mais cela ne réussit pas to u jo u rs; c erta in s, ne se trouvant rien sans doute dans le cerveau,
choisissent des noms déjà choisis p a r d ’au tre s; quelques-uns, nous le savons tous, abusent
des noms propres, e t, tenez, puisque g énéralement, dans la vie pratique, plus on sème de
bien plus on récolle d ’in g ra titu d e , Je crois que voici le m om ent de se m ontrer un peu
ingrats envers M. Grégoire, de Jodoigne. Essayons.
M. Grégoire a un amour, amour des plus respectables cl dont la llamme semblerait
vouloir se te rn ir un peu dans ces tem p s-c i, l ’amour de la famille; eh bien ! c ’est pou rtan t
cet amour-là, poussé à l ’excès e t in tro d u it dans ses pépinières, que je vais lui re p ro cher.
M. Grégoire — q u ’il me pardonne ma franchise — est sur la voie de fatiguer les
amateurs de semis, quelque méritants que soient ceux-ci, p a r la ténacité avec laquelle
il impose successivement tous les noms de sa famille : Aglaé-Grégoire, Fulvie-Grégoire,
Zéphirin-Grégoire, Soeur-Grégoire, Louis-Grégoire, Léon-Grégoire, Madame-Grégoire, Iris-
Grégoire, Hubert-Grégoire, Hélène-Grégoire ; toutes les branches y o n t passé, et je ne
serais pas étonné si chaque en tré e dans le monde d ’un nouveau p e tit membre de la
famille Grégoire était inscrit en même tem p s sur deux registres, celui du bourgmestre
et celui des semis. Ce qui p a ra ît effrayer encore davantage, c’est qu’en a ttendant de
nouvelles naissances, voici 'que M. Grégoire reprend une nouvelle .série, la série des
do u b le s; nous avions Fulvie-Grégoire, nous avons Nouvelle-Fulvie, — Zéphirin-Grégoire,
voici Nouveau-Zéphirin,— Aglaé-Grégoire va côte à côte avec Nouvelle-Aglaé; cela devient
menaçant, et si se trouvent exaucés les plus chers désirs de tous ceux qui connaissent lo
bon ot honorable M. Grégoire, s’il reste encore de longues années au milieu de celte
famille qu ’il ch érit et qui sait bien le lui ren d re , quelle confusion alors dans^ la liste
pomologique! A plusieurs fois déjà, l ’heureux s emeur, modifiant son système, a dédié
de remarquables gains à des membres étrangers, c ’est cette voie-là que lui recommandent
tous les amis de l’ho rticu ltu re, qui sont aussi les siens, re g re tta n t ce grand nombre de
fruits presque du même nom et qui ne laissent plus dans la mémoire q u ’une idée confuse.
— Maintenant que mon élan d ’ing ra titu d e a suivi son cours, je rép é te ra i ce que
pense to u t le monde, en disant que p a r scs soins, sa persévérance, ses succès et son
inépuisable désintéressement, M. Grégoire a bien m é rité de nous tous, pomologues ou
pépiniéristes, p ro d u c teu rs ou consommateurs.
C’est bien long déjà, c et article, et Je n ’ai pas encore parlé de bien des choses sur
lesquelles je vois qu’il me faudra revenir plus lard, d ’au tan t plus que je voudrais encore
c ite r un certain nombre de gains nouvellement obtenus et to u t à fait recommandables.
J e m ’a rrê te donc e t j ’essuie ma plume.
B u c u e t e t .
CORRESPONDANCE.
Nous prévenons ceux de nos abonnés qui nous ont adressé des demandes de greffes
q u ’ils les recevront dans le co u ra n t du raois de février, ou, au plus ta rd , avant le 15 du
mois de mars.
QÜATRIÈME ANNEE. N" 3 15 MARS 1 8 6 8 .
LE VERGER
l’UlîLlCATION l ’ÉRlODIQUE D’ARBORICULTURE ET DE POMOLOGIE
REVUE MENSUELLE
CHRONIQUE HORTICOLE.
L’aotimlité présente est la prép a ra tio n d ’une grande manifestation ho rlico le à Gand,
pour le 28 du p ré sent mois de mars. Les amis de Flore savent que le centre du mouvement
horticole de la fertile Belgique est la vieille cité gantoise. Un commerce considérable
sur les végétaux s’y développe. C’est le siège des vastes établissements Van Hoiilte
et Vcrscliaifclt, à lafois horticulteurs et éd iteu rs ; c ’est unfoyer scientifique, dont la Société
d ’agriculture et de botanique de Gand tient le flambeau. Sous les auspices de cette association,
le vaste local, dit le Casino, où elle a élevé le palais de cristal destiné à ses fêtes,
contiendra les innombrables légions de produits et accessoires horticoles qui se rap p o rtent
à une grande exposition. Le macte aniiiio du poète n ’a pas besoin d ’èlre appliqué aux
organisateurs : la fièvre salutaire de 1-cur émulation pren d n a tu re llem en t sa source dans
les précédents qui leur ont été donnés ces dernières aimées en exemple. Bruxelles, en
1864 ; Amsterdam, en 1865; Londres, en 1866; et enlin l’Exposition de Paris, sont autant
de prémisses des merveilles que les Gantois vont ré a liser, sans doute, à co qu’ils ont
solennellement promis, ü n Congrès de botanique et d ’h o rticu ltu re se tiendra, à cette
occasion, dans les salles du Casino ; on y discutera, comme les années précédcnlcs dans
les villes sus-indiquées, de nombreuses questions de la cu ltu re et de la science théorique
des plantes. Nous assisterons c erta inem ent à cotte grande session d ’horticuUure,
et nous en rendrons compte aux lecteurs du Verger. D’ici là, bonne chance à l’Exposition
et au Congrès.
En Angleterre, les expositions annoncées n ’offrent rien d ’extraordinaire dans leurs
programmes, et les Sociétés d ’ho rticu ltu re nous paraissent s’occuper to u t spécialement
celte année de leurs améliorations intérieures. C’est ainsi que la Société royale d ’Horti-
culture de Londres, après un long e t p a tien t examen, vient do donner l’exemple d ’uno
mesure que nous faisons connaître à nos compalriotes et à nos collègues des Sociétés
horticoles. On avait depuis longtemps reproché à cette Société d ’être trop exclusivement
pratique, et de ne pas accorder une p a rt notable, dans la division de ses travaux, aux
questions scientifiques proprement dites. Ce reproche était en partie fondé; le bureau
lui-même on reconnaissait l ’exactitude. Donc, après mûre délibération, il vient d ’être
décidé, dans les termes suivants, que nous traduisons d ’après une publication émise par
le Conseil et rapportée p a r le Journal o f Horticulture, q u ’un nouveau comité serait adjoint
aux anciens dans le sein de la Société ;
« Art. 1 " . — Les Comités des fruits el des fleurs de la Société royale d ’horticulture
ont pour objet d ’encourager la prod u c tio n des variétés nouvelles ou perfectionnées des
fruits et légumes, plantes et fleurs, et l ’examen des sujets pomologiques ou floraux, soit
apportés à leurs réunions, soit cultivés dans le ja rd in de la Société, à Clii.svvick. Ces
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