
ruraux s’atlacliciU de plus en plus à la campagne et q u ’ils dcveloppciit la richesse autour
d ’eux en se faisant les promoteurs d ’expériences et de bonnes pratiques horticoles;
q u ’ils plantent des vergers avec soin et infclligcnoc, p ren an t conseil dos hommes de bien
et so p énétrant de leurs avis; qu’ils y trouvent à la fois plaisir et profit, satisfaction
matérielle et morale. Nous voudrions que l ’ense ig n em en t élémentaire du jardinage se
répandit dans les campagnes, que la de rn iè re circulaire du ministre fût prise au sérieux
pa r les autorités rurales et même par les administrations des grandes viiies, organisant
un enseignement régulier qui ferait b ien tô t la fortune des régions où il serait porté ; nous
voudrions qu’on p lan tâ t en arbres fruitiers les friches, les communaux, les te rra in s
incultes, que la vaine p â tu re fût remplacée p a r les vergers communaux, que les professeurs
d’h o rticu ltu re fussent plus multipliés et aussi mieux choisis, que le bien-être général s’cn
accrût. Enfin, nous souhaitons tous les biens possibles aux lecteurs du Verga'. Nous lui
souhaitons à lui-même une longue vie et une plus grande diilûsion, et nous promettons,
en revanche, do faire tous nos efforts dans ce nouvel an sous l ’organisation nouvelle do
c ette publication, pour no pas d ém é rite r dans l ’estime de ceux qui nous o n t ju s q u ’ici
encouragés p a r leurs sympathies.
L’anuéo commence p a r u n événement d ’une importance incontestable ; la distribution
des récompenses attribuées à l ’agriculture et à l’h o rticu ltu re à l’occasion do l ’Exposition
universelle. On espérait que les lauréats des 8“ et 9“ groupes seraient honorés comme il
convient; q u ’après avoir solennellement récompensé les manifestations diverses de l ’industrie
et des arts, l ’agricnlturc, la science de la mère Terre, la nourricière du genre
humain, aurait la place belle ot serait h au tem en t glorifiée. Or, les publicistos agricoles
se idaignent de la parcimonie avec laquelle on a ré p a rti les croix de la Légion d ’h o n n
eu r et du peu do feste déployé dans la cérémonie de distrib u tio n qui a eu lieu aux
Tuileries lo 5 janvier. Il nous faut bien dire, hélas ! que l ’h o rticu ltu re a été placée sur lo
même pied. Aux cifiq grands prix que nous avons cités dans notre de rniè re chronique,
un c ertain nombre de médailles d ’or o n t été ajoutées sans do u te ; mais la p a rt dos d é corés
de la Légion d ’h o nneur a été fo rt re stre in te . Parmi les titulaires, les hommes spéciaux
ont trouvé quelques noms autres que ceux q u ’ils s’a tten d aien t à y voir. Quand se
souviendra-t-on, si l ’on ne l’a pas fait à c ette occasion, q u ’il y a de hautes récompenses
à donner, en toute justice, à M..Forest, un apôtre modeste a u ta n t que convaincu de
l ’a rb o ricu ltu ro ; à M. Carrière, une de nos illustrations de la science et de la pratique
h o rticole s; à M. Keteleer, qui ne devrait pas l ’a ttendre encore à l’heure qu’il e st; à
MM. Cappe, R iocreux, Rivière, Baltet, et tan t d ’autres ? Les noms ne manquent pas ni les
services rendus, ot nous pouvons bien nous é to n n e r un peu de tant de parcimonie dans
une pareille circonstance.
Donnons cependant la liste complète des grandes récompenses, sur lesquelles nos
lecteurs p o u rro n t ju g e r de la justesse do nos assertions.
GROUPE IX . - HORTICULTURE.
Cit'tind iivcé o b j e t d 'ttr t.
j . J . L iiid ü ü ; Bnixeiies. P la n te s d ’in tro d u c tio n nouvelle e t p lan te s do s e rre . (Belgiciuo.)
C ie an d s lirix .
J . Ve itch e t fils ; P la n te s d ’o rn em e n t, conifè re s, in tro d u c tio n s no u v elles. (G ran d e -B re tag n e .) —
V ilm o rin -A iid rie u x e t G®; Paris. P la n te s d ’o rn em e n t de p lein e te rr e . (F ra n c e .) — Société de sccoui's
m u tu e ls des ja rd in ic rs -m a ra ic h e rs du d é p a rtem e n t de la S e in e ; Paris. Légume s. (F ra n c e .) — A. C h a n tin ;
Pa)‘is. P lan tes de se rre . (F ra n c e .)
REVUE MENSUELLE. 3
Médafllofl d ’o r a v e c o b j e t s d ’a r t .
U. 3ama.hu Paris, Hosiers. (F ra n c e .) — M arg o ttin ; Bourg-la-Reine, Rosiers. (F ra n c e .) — Croux e t fils ;
Aulnay-lez-Sceaux, A rb re s e t fru its , (F ra n c e .) — J am in e t D u r a n d ; Bourg-îa-Reine, A rb re s e t fru its .
(F ra n c e .) — Comte de N a d a illa c ; Vnris, Orcliidc cs. (F ra n c e .)
¡U cd n illc s il'o r .
P L . M. Dormois. (F ra n c e .) — ■
B e rn a rd . (F ra n c e .) — A. b n ro y . (F ra n c e .) — Gau th ic r-D u b o a . (F ra n c e .)
— C.1. II i i .. Krclag'c r ■ e t fils.-
(Pays-Bas.) — L ierv al. (F ra n c e .) — Loise-Chauvicrc. (F r a n c e .)— Souclict. (F ra n c e .)
— Van-Van-A
Aekcr. (F ra n c e .) — Société d ’IiorticuUurc de C le rm o n t (Oise). (F ra n c e .) — C rémont fr è re s . (F ra n c e .)
Réinont. (F ra n c e .) — L .-F . G o n tic r. (F ra n c e .) — D, Glicvalier. (F ra n c e .) — Constant C h a rm e u x . (F ra n c e .)
— Rose Cliarmcux. (F ra n co .) — L. Cirjcan . (F ra n c e .) — C rapotte. (F ra n co .) — Alexis L cp è re . (F ra n c e .)
—■ L. I.hér.aiilt. (F ra n c e .) — Rollct. (F ram ;û .)—■ Société des h o rtic n lte u rs de Stockholm (S u èd e .) — Vicomte
de S a in t-T riv ie r. (F ra n c e .) — F o re s t. (F ra n c e .) — Bleu. (F ra n c e .) — F r. Gels. (F ra n c e .) — E . Chaté fd s .
(F ra n c e .) — M’»® L e g ro liû dT Ian is. (Belgique.) — G. L iid d em an n . ( F r a n c e . )—■ Pfersdorff. (F ra n c e .) —
A. ycrscliatfoU. (Bclgiquo.) - - Gustave W a llis . (B e lg iq u e .)
Ajoutons, parmi les personnes tou ch an t à l’horticulture et décorées de la Légion
d ’honneur, MM. Hippol. Jamain, Chantin (de Paris), llorlolès (do Montpellier), Morrcn
(do Liège), W itm a rk ot Meyer (do Prusse), au grade do chevalier, et M. Hardy père, au
grade d ’officior.
Si nous avons trouvé maigres les témoignages de reconnaissance votés p a r la Commission
impériale aux h o rticu lteu rs distingués de no tre pays, au moins aurons-nous un
dédommagement dans ceux que le Congrès de pomologie et la Société impériale et
oenlralc d ’horticulture ont donnés au x hommes qui o n t bien mérité dans leurs spécialités
culturalos. Parmi ces d istinctions, il en est une qui a rencontré plus q u ’un accueil
sympathique, nous pouvons d ire un onthousia.sto et général appl.audissoment : c’est la
grande médaille d ’or qui a été d écernée à M. Jamin (Jean-Laurent), comme à l ’homme
qui a été l ’instigateur des plus grands progrès de l ’arboriculture française. Ce solennel
hommage ren d u à l ’un de nos plus savants et de nos plus modestes pra tic iens, à l ’un des
doyens de notre h o rticu ltu re, à sa longue c a rriè re commerciale sans tache, a fait b a ttre
â l ’unisson tous les coeurs bien placés, e t nous ne serons pas le d e rn ie r â lui d onner
notre public ot chaleureux applaudissement.
Cela relève l ’esprit des h o rticn lte u rs , les honore dans la personne de l ’un d ’eux, les
encourage à suivre de nobles tra c e s, les exhorte à l’élude et au progrès ! Aussi l ’extension
do ra rh o rio u ltu re , cette branche prem iè re et sans rivale de rh o rlio u ltu ro utile,
s’accroît de jo u r en jo u r. Elle va, sinon avec to u te la rapidité que nous voudrions lui
voir, au moins â pas lents, mais sûrs. La Belgique su rto u t tie n t à h o n n eu r de no p.as
pe rd re le p rem ie r rang. Elle est restée longtemps la terre classique et modèle de la
pomologie, et si, de nos jo u rs , nous n ’avons rien à lui envier en ce genre, elle veut, à '
son tour, progresser dans les autres branches p a r tous les moyens. Les conférences et les
écoles ne lui suffisent plus. Ello a voulu coordonner les éléments de son professorat dans
une associalion frate rne lle elsoienlifique, cl, depuis une couple d ’,années, elle a fondélo
Cercle professoral pour le progrès de l ’horticulture en Belgique. Le Bulletin de cette Sociélé
do maîtres, qui ne sont déjà plus à faire leurs prouves, a déjà publié des iravaux sérieux
el primcsautiers. Nous .avons rema rqué , dans le d c rn ic rn um é ro , plusieurs articles digues
d ’une analyse qui no saurait p ren d re place ici, mais que nous toucherons sommairement.
Al. A. l’Iroltc y préconise la forme sinueuse, dite en serpenteaux, appliquée au poirier.
Pour les variétés vigoureuses en espalier, par exemple, nous croyons que le moyen do
M. P iro ttc contriliucniil à mclli-c à fruil les variétés peu fertiles, en apportant un léger
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