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riale et centrale d ’horticuUure de France, basés d ’ailleurs sur des échantillons de
provenance méridionale.
Le Comilé d ’arboriculture de cette compagnie étudie assidûment les fruits qui lu j
sont soumis, et vient encore, par l’organe de son zélé secrét.aire, M. Michelin, de publier
la description de quelques poires recommandables :
La Savoureuse. — Fruit moyen, assez rond, jaune clair et semé de points roux ; c h air
blanche, demi-fine, fondante, juteuse, sucrée, avec un parfum « trè s-d é llc ati. Octobre.
Baronne de Mello. — Fruit moyen, n allongé el en pointe » (nous dirions : allongé et
turbiné), de couleur rousse; chair fine, fondante, très-juteuse, sucrée, parfumée, légèrem
en t acidulée. Octobre. — Ajoutons que l’a rb re est d ’une fertilité extraordinaire, ou
ne saurait être confondu avec VAdèle de Saint-Denis.
Président Payen (Briffaut). — F ruit moyen, ayant l’aspect du Beurré Capioumont; chair
fine, juteuse, fondante, sucrée, parfumée, « très-bonne au goût ». D'octobre en janvier-
Jules d ’Airoles. — Gain de M. Léon Leclerc, répandu par M. Mutin. —F ru it assez gros,
piriforme, d’un beau coloris; chair iine, un peu serrée, juteuse, fondante, sucrée,
parfumée, agréablement acidulée. Très-bon fruit dégusté p a r le « Comité à cinq reprises.
» D’octobre en décembre.
Souvenir de la reine des fSe/ÿCS (Grégoire). — F ru it assez gros, pyramidal, irrégulier,
peau jaune recouverte d’une teinte fauve clair et tachée de ve rt; chair légèrement jaunâtre,
assez fine, très-juteuse, sucrée, fondante, « bien parfumée, même d ’un goût
relevé », très-bonne. Fin octobre.
Boyale Vendée (E. des Nouhes).— F ru it pe tit, presque rond, gris ve rd â tre ; chair très-
fine, blanche, très-fondante, très-juteuse, un peu sucrée et acidulée, d ’un bon goût, et
<( n ’ayant aucune tendance à b le ttir ». Décembre-janvier.
Souvenir de Dubreuil père (Ja rd in des plantes de Rouen). — F ru it moyen, forme de
Bergamole, admis par le Congrès pomologique avec le nom simplifié ; Dubreuil père
( c ’est ainsi que jadis nous avons proposé de réduire la dénomination de la/*. Souvenir
de madame Treyve à Madame Treyve); peau rugueuse, dont le fond est verdâtre, jaunissant
à la maturité, tiquetée de roux, quelquefois frappée de rouge. Chair blanchâtre,
mi-fine, mi-fondanle, assez juteuse, sucrée, légèrement parfumée. Très-bonne po ire
(1 mûrissant après le mois de janvier ». Nous l’avons dégustée en mars.
Beurré Perrault (syn. Duchesse de Bordeaux). — F ru it moyen, forme de Doyenné, jau n e
clair presque entièrement recouvert de rouille fauve ; chair assez fine et serrée, bien sucrée,
ju teu se, fondante, parfumée, d ’im bon goût. De janvier en avril. « Comme ceux de la
même sorte, il demande à être cueilli très-lard. »
Cet excellent fruit aurait été obtenu p a r M. Seclier à Montjean. En l ’appelant Beurré
Perrault, du nom de rh o rtic iilteu r qui l ’a mis au commerce, on évitera la confusion qui
p o u rra it résulter avec la P. Comtesse de Chambord. (Doit-on o rthographier Perreau ou
P e rrault?)
Fortunée Boisselot (semis de la Bergamote Fortunée fait en 1853 par M. Auguste Bois-
selot, de Nantes). — Fru it moyen, arrondi, jaune herbacé, parfois se colorant à la
ma tu rité d ’un jaune doré, nuancé de rouge b ru n ; chair blanc jaunâ tre , serrée, « un peu
résistante », assez fondante, juteuse, légèrement sucrée et acidulée. Mars et avril. L’a rb re
a (1 des branches à angle d ro it ».
Le consciencieux rap p o rt du Comilé lermine en recommandant la culture des Poires
d ’hiver Passe-Crassane et Olivier de Serres, gains de M. Boisbunel. Nous joignons n otre ,
approbation pour tontes les descriptions qui p ré c èd en t, sauf en ce qui concerne ia
Savoureuse, que nous n’avons Jamais rencontrée. Dans le Journal de l'agriculture,
M. Joiirniac conseille la taille courte à l ’égard des poiriers la Savoureuse cl le Prince
vonsort.
Arbres fruUîcrs en buisson. — M. Faudrlu, professeur d ’a rboriculture â Marseille,
vante la forme en buisson évasée, appliquée aux arbres fruitiers en basse tige. Une fois
la charpente obtenue par la bifurcation ré su ltan t de tailles successives à 0” ,20, on taille
les flèches au liers de leu r longueur, et l ’on soumet les rameaux à fruit à l ’arcure.
Cette forme en lê le de saule (iiourquoi?), d it la Société d ’horticulture des Boucbes-
du-Bhône, o d ’une exécution prompte el facile, et su rto u t d ’une grande fertilité, est
appelée dans nos contrées méridionales, désolées par les vents violents, à détrôner toutes
celles qui sont usitées dans la pratique. »
Palissage de ia Vigne b long bois, — La vigile taillée Suivant la méthode Jules Guyot
ayant parfois riiiconvénicnt de produire une végétation irrégulière sur le long bois palissé
horizontalement, M. Duperche père, professeur d ’arboriculture à Chartres, sait maintenir
l’équilibre entre les bourgeons placés en dessus et ceux placés en dessous du sarment
couché, en le palissant de façon que tous les yeux se trouvent de côté e t sur la même
ligne; il suffit d ’un pe tit tour de main pour to rd re légèrement le sarment lors du
palissage à sec, après la taille et avant la végétation, afin que les bourgeons soient
désormais aussi hien favorisés les uns que les autres.
Liiiuciir de Framboises. — Un de nos voisins, M. lla ro it, pharmacien à Méry-sur-
Seine, nous envoie une délicieuse liqueur de framboises, dite Marasquin de Zara, avec
la formule. En chroniqueur bien inspiré, nous savourons la liqueur, et nous en offrons
la formule à nos lecteurs du Verger :
Eau-de-vie du c om m e r c e ...........
F ramboises ro u g e s trè s-m û re s.
kilo 500 gramme s.
» 750 »
Laisser macérer les deux substances pendant cinq jours, exprimer le tout fortement
à la presse ou dans un linge clair.
Mettre dans le liq u id e :
S u c re fm cm cn t c a s sé................................................................................. âOO grammes
Puis on ajoutera, quand le sucre sera entièrement fondu, et avant de filtrer la liqueur
a u papier, cinq petits verres de bon kirsch p a r litre de liquide.
Avis aux ménagères qui voudraient utiliser leurs framboises en une liqueur d une
couleur rosée qui flatte l'oeil, d ’un parfum suave et d ’un goût très-agréable; en somme,
une des plus exquises liqueurs de table que nous connaissions..
utilité du Waclnre dans l ’édaeation des sers à sole. — Dans la RcVue horticole (remercions
le ré d a cteu r en chef, M. Carrière, de son appréciation bienveillante de nos chroniques),
M. André Leroy, le célèbre h o rlicu lteu r d ’Angers, déclare qu ’il vient d’élever
400üvers à soie (bombyx du mûrier) avec les feuilles du Maclure épineux (Maclura
aurantiaca), appelé Oranger des Osages dans les États-Unis, son pays natal, bel arbre
très-vigoureux en France. L’éducation n ’a rien laissé à d ésirer; mais les nombreuses
épines dont les rameaux de l ’arbre sont armés deviennent un obstacle à la facilité de la
cueillette des feuilles.