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Maintenant les sériciculteurs vont désirer des Maclures inermes, de même que les
éleveurs de bétail re cherchent l’Ajonc sans épines.
Quoi qu ’il en soit, il serait intéressant de savoir si la gattine atteindra les vers élevés
au Maclure aussi facilement que les autres. Dans le cas négatif, le problème le plus
important qui doit sauver noire richesse séricicole du désastre qui la menace serait
en partie résolu.
Arbres d'arennes. — M. Cliauvet, ja rd in ie r en chef des Tuileries, préfère p lan te r des
arbres droits, vigoureux, ayant déjà supporté une replantation préalable quelques
années auparavant, ce qu’on appelle, en pépinière, des sujets remaniés; on évite ainsi
les mauvaises réussites et l’emploi des tuteurs. Le branchage, disposé sous une forme
pyramidale, se composera du plus grand nombre de branches possible, p our qu ’elles
conlribuent au grossissement régulier de la tige, et prennent moins d ’empatcment. Lorsqu’elles
forment une trop grande confusion, on élague les fortes et les faibles, afin de
conserver les moyennes.
L’élagage se fait à la serpe ou à la serpette, à ras de la lige; la cicatrisation en est
plus prompte ; on évitera de re tra n c h e r les branches grosses et fortes.
Pour la taille, on emploie le sécateur ou l ’éehenilloir; on se contente de rogner les
extrémités des branches trop longues ou voisines de la flèche.
Plus ta rd , quand la bille est suffisamment forte, et la couronne bien disposée, on abandonne
l'arb re à lui-même, la têle se développe, la tige g ro ssit; il en résulte un double
avantage sous le rap p o rt ornemental et industriel.
■ Cette question des arbres d ’alignement est abordée par un de nos abonnés, M. Ch.
Koenig, à Colmar, jeune h orticulteur d ’avenir. 11 insiste vivement pour que les routes
soient plantées en arbres fruitiers, et quelquefois en essences forestières, et tra ite ce
sujet important au trip le point de vue du pa rticu lie r, de la commune, de l’État. Au milieu
d ’excellentes considérations générales, nous saisissons un po in t faible. Lorsqu’il
s’agit d ’arbres à c idre , l ’auteur recommande de se ten ir à une seule espèce. Mais le
cidre de choix n ’e st-il pas le résultat de la combinaison des pommes acides, des
pommes douces, et au besoin des pommes amères? Les premières fournissent le jus,
les secondes lui donnent du bouquet, avec les troisièmes la boisson se conserve mieux.
Isolez ces trois éléments, vous aurez un cidre ou trop plat, ou de peu de durée, ou tro p
épais et désagréable à boire. On reconnaît trois saisons de maturité dans les pommes à
cidre, et dans chaque saison se rencontrent les trois types.
Pénétrée de cette id é e , convenablement développée p a r M. Koenig, la Société
régionale d ’acclimatation du Nord-Est, siégeant à Nancy, décernera en 1871-1872, trois
primes aux p lan teu rs d ’a rb re s fruitiers sur les routes dans les neuf départements de son
ressort. La p lan ta tio n , faite à da te r de ce jo u r, devra s ’étendre sur une longueur de
1 kilomètre, si elle comprend les deux rives du chemin, ou de 2 kilomètres si elle est
effectuée sur un seul côté. L ’espacement des arbres ne sera ni inférieur à 10 mètres, ni
supérieur à 18 mètres. La moitié au moins des arbres se composera de fruits à cidre.
Roses nauTciics. — La ville de Brie-Comte-Robei't n ’ayant pas d’exposition cette année,
les rosiéristes de la contrée ont porté leurs produits, le 14 ju in , à Coulonimicrs. Les roses
de semis de MM. Oranger, Gaulhercau, Démazures, ont été primées, et le jury a baptisé
le gain de celui-ci : Souvenir de Coulommiers, fleur très-pleine, bien faite, d’un riche
coloris, rouge violacé et amarante. Parmi les nouveautés du commerce, les roses Com®
iesse de Jaucourt, Vicomtesse de Vesins, Mademoiselle Elise Chabrier, Jules Calot, Baronne
de Beauverger, M. Boncenne, Président Mas, Mademoiselle Wood, ont obtenu les suffrages
(les connaisseurs.
Ces variétés ont figuré'dans la « corbeille de 3000 spécimens de roses » offerte tout
récemment à l ’Empereur et à l’Impératrice, au palais de Fontainebleau, par une députation
de la Société des rosiéristes de .Brie-Comte-Robert.
Concours, ex p o sitio n s, Sociétés, C ongrès. — Au concours Ouvert par la Fédêratîm
des Sociétés d'horticulture de Belgique, M. Delchevalerie, chef de culture au fleuriste de
la ville de Paris, a obtenu un prix (médaille de vermeil, et prime de 200 fr.) pour son
mi\{xx\é ■. Les plantes des squares et des jardins publics. Ce mémoire sera publié
dans les Annales de la Fédération. En félicitant notre compatriote de ce succès obtenu'
dans le pays des fleurs, nous l’engageons à rédige r un ouvrage complet sur la composition
et l ’entretien des jardins publics. La Ville de Paris a donné l ’élan, non-seulement
en France, mais encore à l’étranger ; il est juste que les conseils émanent de son sein.
Un prix de lüO fr. a été décerné à M. .A. Wesmael, de Mons, pour une monographie
des Platanes. Notre collègue Wesmael est coulumier du fait.
La Fédération a décidé q u ’une somme de 500 fr. serait consacrée chaque année à la
création d’un grand prix décerné successivement p a r les principales Sociétés fédérées,
à l ’occasion de leur exposition. Ce prix sera inauguré le 15 août 1868 par la Société d ’horticulture
d ’Anvers, pour une collection de 30 plantes de serre h feuillage panaché. Dans
une exposition d ’automne, la pomologie devrait avoir la préférence.
B est à regretter que l ’h o rticulture française n’ait pas, comme sa voisine, une fédération
qui relie les diverses associations, les stimule, les encourage, et récompense les travaux
des écrivains, — aussi utiles et moins fructueu.x à le u r au teu r que les travaux de la
bêche.
Le douzième Congrès ayn'eofc/e s’ouvrira à Stockholm, le 4 aoùl prochain. La
commission organisatrice est présidée p a r M. de Platen, et a p our secrétaire M. Juhlin-
Daimfelt ; elle a pris diverses mesures dans le b u t d ’être agréable aux étrangers et de
leur pro cu re r un domicile confortable et d ’un prix modéré. Les produits horticoles sont
admis à l’exposition.
La Russie organise les comités qui doivent p rép a re r VExposition universelle d'horticulture
et le Congrès international de botanique à Saint-Pétersbourg, au printemps 1869. Quatre
sections sont établies : 1" congrès; 2" programme et corre sp o n d an c e ; 3” construction
et arrangement de l ’exposition; 4" réception des étrangers, fêtes, excursions. L’honorable
docteur E. Regel a été nommé président des sections réunies.
La Société Dodonée, à Ucle (Belgique), annonce son exposition triennale pour le
13 septembre 1868. Le programme des concours comprend les fruits, les fleurs, les
arbustes et les légumes, en même temps que les céréales, les animaux, les instruments
et denrées agricoles. Le concours ouvert pour « les chiens de tra it » d it assez que l ’on
est aux environs de Bruxelles.
Le Congrès pomologique de France tiendra sa treizième session à Bordeaux, le 17 septembre
1868 ; h cette occasion, la Société d ’horticulture de la Gironde ouvrira une exposition
extraordinaire de fruits e ta u tre s produits des jardins. Lo Président, M. J. Michael-
sen, el le Secrétaire général, M. Tli. Cuigneau, que nous avons déjà vus à l’oeuvre dans une
circonslance semblable en 1859, adressent un appel chaleureux aux Sociétés et aux pomologues.
Espérons qu’il sera entendu. La Société bordelaise réunira une collection des
fruits de la Gironde, hors concours.
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