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rurale d’une grande valeur, sous la direcüon de M. P. Joigneaux; les oeuvres justement
renommées doMM. Du Breuil cl Girardin ; les reclierclies sur les Insectes des arbres fruitiers
ou forestiers, des céréales et des légumes, p a r le colonel Goureau, et qui m é riteraient
d ’ôtrc plus connues ; la Culture du chasselas à Tliomery, p a r M. Rose Charmeux ;
quelques ouvrages élémentaires p a r MM. Joigneaux, Payer, Jourdier, Barrai, Kollz;
sans oublier VIlorliculture en Belgique el la Culture du Poirier, dont il ne m ’appartient
pas de faire la critique.
La coutellerie horticole était convenablement représentée p a r MM. Verstrcpen-
Eliaerts, Glilscbka, Rcnottc, Oseé de Bclgiquo, Brassoud et Cornu de France. Un bon
outillage est l ’auxiliaire indispensable du praticien.
Depuis que l ’on soumet les arbres fruitiers aux formes en palmette, candélabre,
cordon, contre-espalier, on invente des treillages, des tendeurs, des supports de bois ou
de métal. La condition d’économie doublée d ’une bonne construction est trouvée par
MM. Louct frères d ’Issoudun, Leurs poteaux roidisseurs et leurs systèmes de treilles
en fer pour lo palissage des arb re s fruitiers et vignes, ont obtenu un prem ie r prix.
Le mastic à greifcr par M. Lliomme fds, de Belleville, les étiquettes p our le commerce
dc-s arbres et dos plantes, dues à M. Gueudct àBerthecourl, les étiquettes pomologiques
fort instructives, imaginées p a r M. Courleaud, professeur au collège de Libourne, les
plans de ja rd in , les serres à forcer ont encore prouvé que la France n ’est pas en arrière,
en ce qui concerne les accessoires artistiques ou industriels de l ’horticulture.
C o n i f è r e s . — Lcs Conifci'es constilucnt une des grandes familles du règne végétal.
Le boisement des montagnes, lo repeuplement des forêts ot l ’ornementation des parcs
ont donné une importance considérable aux arbres résineux.
Les tribus des Pins, des Sapins, des Cèdres, des Genévriers, des Thuyas, des Ifs, etc.,
ont fourni les essences les plus répandues. Les plus beaux exemplaires exposés à Gand
é taient en Wellingtonia gigantea ; Abies grandis, pinsapo, Nordnianniana, Cephalonica,
amabilis, nobilis, lasiocarpa, magnifica, Gregorii, pindrow; Pinus Benthamiana, macrocarpa,
Jeffreyana; Picea orientalis, pyramidalis, Morinda, Menziesii; Thuya Lobbii, gigantea,
glauca, filiformis; Biota aurea, recurva nana; Cryptomeria elegans; Thuyopsis dolabrata,
borealis ; Juniperus sinensis, exelsa stricta; Taxas baccata, adpressa, péndula, hibernica;
Cedrus deodora, glauca e t robusta; Chamoecyparis Boursierii, obtusa, pisifcra, plumosa
fUifera; Araucaria imbricata, Bidwilli; Cephalolaxus fastigiata, Fortunei.
Le Cupressus Lawsord était étiqueté, d'après l’ouvrage de M. Carrière, Chamoecyparis
Boursierii.
Parmi les nouvelles Conifères; Thuya pygmea; Betinospora (Chamoecyparis), plumosa
aurea, obtusa nana aurea, cdbo-spica, filicoïdes, pygmea; Abies pinsapo argéntea; Wellingtonia
aurea; Thuyopsis Torn Pouce; Juniperus japónica aurea; Araucaria elegans; les
Thuya Van Poppelii (panaché jaune) et Souvenir de Louis Vervaene (panaché blanc).
Dans ces nouveautés, rien pour le forestier, tout pour le paysagiste.
A r b u s t e s d e p l c î u a i r . — Le Français qui au ra it vu pour la première fois une exposition
belge, aurait été surpris de rencontre r au tan t de Lauriers-sauce élevés en caisse, et
dressés en pyramide comme des IIoux, ou sur tige comme des Orangers. On obtient
ainsi des végétaux garnis d’un beau feuillage vert sombre, moins sujet à jaunir e t plus
robuste que celui de l’Oranger. Nous avons rencontré en Allemagne celte même faveur
accordée au Laurier-franc en caisse ou en bac, p o u r orne r les terrasses el les avenues
des châteaux. Avec le sol et le climat de la Belgique, le Rhododendron est un des
principaux arbustes toujours verts. Les massifs en pleine fleur des diverses races de
Rhododendrons eussent été mieux placés dans le grand bâtiment, au lieu des Agaves,
trop froids, d ’aspect. Peut-être a-t-on redouté le voisinage écrasant do splendeur et
d ’éclat, des Azalées, des Camellias, des Amaryllis ; et voulait-on égayer les tentes-
annexes consacrées aux petites plantes et aux fruits.
Le Bh. Prince Camille de Bohan, exposé à profusion à Bruxelles en 1864, é ta it là en
forts exemplaires. Lo Bh. Broughtoni e s tn a des p lu s jo lis roses: VFtendard des Flandres
produit un bel effet; Vesuvius et Alarm sont d ’un beau rouge cerise éclatant ; J f " ' Wagner
et Fleur de Marie ont la gorge blanche margiiiée rouge cerise ; plus pâle est Mimie
avec une macule jaune ; Cunninghamia white, chianoides et Gloria Gandavensis, blanc
p u r ; Boseum tigrinum, rose moucheté; Alarle, pourpre foncé ; le fr a is /L Coiintess o f
Iladdington, du Sikkim-tlimalaya. Puis, dans la même série des plantes d ’élite : Jean
Verschaffelt, Président Van den Ileclse, Ninon de Lenclos, Queen Pomaré, Princesse Amélie
Bylsianum, Dinorah, Baron Osy, Papilionacea, M. Stuart Low, excellentes variétés du commerce
avec lesquelles on peut ranger les nouveautés : Empereur du Mexique, Archiduc
Etienne, Duc Adolphe de Nassau, Princesse Royale.
Un arbuste en pleine voie de prospérité, l’Aucub.a, a montré des résultats surprenants,
obtenus par la fécondation de la fleur. U en est sorti des feuillages variés de forme
et de serrature de couleur verte, bordée, marginée ou flammée de jaune. Lcs fruits sont
ovales ou arrondis, corail ou orangé. L’Aucuba est devenu l ’arbuste indispensable à
la décoration des appartements ; il s’y plaît à merveille. P endant longtemps, on ne possédait
en Europe que la variété femelle. Depuis quelques années, l’importation du type
mâle a suscité, grâce au croisement, des variétés telles que A . grandidentata, Ilimulaica
macrophylla, sulfurea, bicolor elegans, macrodontha (mâle), viridis longifolia (mâle), angus-
tifolia, luteo carpa (fruit jaune), diversifolius (mâle), picturata aureo marginata, apportés
à l ’exposition p a r MM. Gaujard, Desmet, Boddaert, DaUière, Verschaffelt.
Désormais, pour éviter le travail manuel de l ’hybridation, il sulfira qu un sujet mâle
soit planté dans un ja rd in , ou tout simplement qu ’une de ses branches soit greffée sur
une touffe femelle; de cette manière, la fécondation s ’opère n aturellement sans le concours
de l’homme, et sur un parcours assez étendu. Maintenant, quel est l ’avenir réservé
à l ’Aucuba hermaphrodite obtenu p a r M. Goujard? Nous l ’attendons impatiemment.
Les Lauricrs-tin, les Lierres, les Houx, les Buis, les Agaves, complètent les séries d ’a rbustes
à feuillage persistant.
Parmi les arbres à feuilles caduques, ceux qui offrent de l ’in té rê t sont d'abord les
Acer p a lm a hm ,3M feuillage élégamment découpé ou richement carminé. Les deux p rincipaux
établissements de Gand, dirigés p a r MM. L. Van Houtte et A. Verschaffelt, en
avaient de forts jolis. La plus nouvelle variété A. palmatum reticulatum a été récemment
importée du Japon, de même que le Quercus striata. Les Azalées de pleine te rre , effacées
par leurs brillantes congénères de l ’Inde, comprenaient dans les meilleures variétés :
Bronze unique. Optima, Am ira l de Buyter, Minerva, Clementine, Etendard, et la Perle de
printemjjs, fleurissant après les autres.
Dans les lots mélangés d ’arbustes à feuillage panaché, persistant ou caduque, nous
trouvons les espèces du Japon, Furya latifolia elegans variegata, Fleagnus Sieboldü
aureo variegata, Betinospora pisifera argentea, Acer polymorphium sanguinea. Id. atro-pur-
pureum, et les charmants Evonymus latifolia marginata, tricolor, latifolia elegantissima
et delicatissima; VOsmunthus ilicifolius marginalus, le Kerria japónica fol. arg. nmrg.
La panachure des feuilles se retrouvait encore dans les lots d ’arbrisseaux indigènes
ou exotiques. Mais est-ce bien nécessaire de fêter ainsi les végétaux malades ?
11 en faut, soit, mais avec modération. C’est la conséquence de la mode qui a tourné
aux pl.antes à feuillage ornemental.
Comme arbustes.à feuilles caduques, nous avons les Weigelia Hortensis nivea, multi-
flora purpurea, rosea; les Cydouia japónica, à fleurs blanches, roses, rouges ou saumonées;
les Deutzia, les P iv o in e s ...; la Pivoine inédite, souvenir do Gand (Goethals), à
très-grande fleur, n ’y figurait qu ’à l’état d ’aquarelle! Dans une Exposition, on n ’agit
pas comme avec un catalogue ou un Journal. Le public tient à voir l ’objet naturel et
vivant. Ici, nous ouvrons une parenthèse, sans chercher à amoindrir la valeur de cette
pivoine gigantesque. En fait d ’arbuste inédit, notons la clématite John Gotild Veitch, à
grandes fleurs doubles, lilas bleuâtre, exhibée par la maison J. Veitch el fils, de Chelsea
(Angleterre), au milicude raretés dont mon ami M. André saura faire ressortir l’importance.
Terminons les arbustes de pleine te rre par le Rosier.
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