
CONCOURS ET EXPOSITIONS.
EXPOSITION D’HORTICULTURE D’ORLÉANS.
A l’occasion du concours régional, la Société d ’h o rticu ltu re d ’Orléans avait organisé
une Exposition des pro d u its horticoles e t des in d u strie s auxiliaires, du 6 au 10 mai 1868.
Cette ex h ib itio n nous a p a ru d ’au tan t mieux réussie que, depuis quelque temps, les
fîte s de c e tte n a tu re organisées dans le chef-lieu du Loiret ne nous semblaient pas être
i\ la h a u te u r de la rép u ta tio n de l’h o rticu ltu re orléanaise. Cependant, la solennité eût
é té plus complète si les pépiniéristes d ’Orléans avaient répondu à l ’appel de la Société.
Po u rq u o i ces absten tio n s reg re ttab le s? « Nous avons suffisamment de médailles, nous
d isa ien t nos confrères, et n o tre clientèle e st assez étendue. » Cela est v ra i; donc, que
les Sociétés avisent.
Nous eussions, p a r exemple, vu avec plaisir l’h o rticu ltu re admise aux distinctions
accordé e s p a r l’Em p ereu r au commerce et à l’ag ricu ltu re de la ré g io n !... La liste des
c andidats ne serait pas difficile à faire.
L’agencement du ja rd in é ta it c h a rm an t; et les massifs de Rhododendrons, d ’Azalées,
de Géraniums, de Calcéolaires, de Cinéraires, de Pivoines, é ta ien t de beaucoup supérieu
rs aux massifs analogues de l’Exposition de Pa ris ouverte en môme temps.
Un am a teu r de Pivoines en arbres, M. Gombault, avait envoyé les variétés Lambertim,
Lenohia fragrans, maxima, Bérénice, Souvenir de Downing, Rancerii, Maria adorata, Elia r-
sii, Bellini, Hosini rosina. Triomphe de Vandermeulen, la blanche B ijo u o f Fusain; E lisa beth,
su p érieu re à to u te s , et les im p o rtatio n s chinoises de R o b ert Fortune : Glory o f
Shangaï, Colonel Malcolm, Robert Fortune; puis un groupe de Pivoines frangées (herbacées.)
Le ro sié riste , M. Vigneron, un peu en re ta rd p o u r la floraison de ses Rosiers, nous
a fait co n n aître les jolies nouveautés : il/»“' Alice Bureau, genre de L a Reine; VImpératrice
CharloUe, rose fra is ; JU”“ Marie Lerpin, rose nuancé c a rm in ; Baronne de Botschild,
hybride fraîche comme Souvenir de la Malmaison; le thé Jean Pernet, à fond au ro re .
Les curieux se sont extasiés devant un pied de Thlaspi d ’une vaste envergure (8 mètres
de circonférence) couvert de milliers de fleurs blanches, ap p o rté p ar M. Creusillet, v ignero
n à Chéry. Un a u tre vigneron avait un e assiette de Poires Belle Angevine, vermeilles
e t colorées, que les re s tau ra teu rs du Palais-Royal eussent c erta in em en t payées un louis.
Les fru its conservés n ’é ta ien t pas à dédaigner ; des Po ires Doyenné d'hiver, des Bergamotte
Esperen, des Fortunée, des Colmar de mars, des Tardive de Toulouse. Dans les
Pommes, signalons com m e fru its locaux, de Glace, Gros Locard, au milieu des Remette et
Calville à m a tu ra tio n tardive.
S ur la môme ta b le tte , un lo t de Pommes de te rre très-bien é tiq u e tée s; nous y avons
noté les variétés Sainte-Hél'ene, rouge longue; Américaine farineuse; Napoléon kydney,
demi-hâtive ; Mungel Wurzel, p o u r la g ran d e c u ltu re ; Bourbon Lawny, « la meilleure dos
violettes » ; E a r ly Dubnoick a p ro d u c tio n a u to u r du pied » ; Flour bail, « boule de farine ».
Leur apparence est b onne ; il reste à s’a ssu re r du rendem ent.
En q u itta n t le ravissant ja rd in de la Société, dont les pelouses é taient formées p a r un
semis d ’orge (germée à l’eau), nous rem a rq u o n s, dans la galerie des produits industriels,
des pots destinés à la cu ltu re des Conifères et a u tre s végétaux ligneux, fendus su r le côté,
de manière à éviter le dessèchement des racines.
C e a r l e s B a l t e t ,
H o rtic u lte u r à T ro y es.
LE VERGER
PUBLICATION PÉlilODIOUIÎ D’AUBOl!tCULTUUF. ET DE POMOLOGIE
REVUE MENSUELLE
CHRONIQUE HORTICOLE.
Par le num é ro de mai 1868, les abonnés du V erger au ro n t ap p ris avec re g re t que
M. Édo u a rd André, appelé en Angleterre p a r des Iravaux im p o rtan ts, déposait la plum e
de chro n iq u eu r.
Il se rend à Liverpool p o u r d irig e r l ’organisation complète du p a rc de la Ville.
Invité p a r l ’h o n o rab le d ire c te u r du Fermer à c o n tin u e r c ette causerie mensuelle, nous
n ’avons pu a c c ep te r sans réserve la succession de n o tre ami e l collègue, qui a su d o n n e r
ilia ch ro n iq u e du jo u rn a l l ’a llra it d ’un tableau exact, sp iritu e l, animé, des hommes et
des choses qui se so n t succédé su r la scène h o rtico le , dans le cours de l’année q u ’il a
passé à la rédaction du Verger.
M. André a emporté avec hü sa rich e p a le tte, son p in c e au é légant, son bagage de connaissances
horticoles v ariées; mais avec l’in ten tio n nous disait-il en p a rta n t, de co rre s p
o n d re encore avec les publications d o n t il fut l’a c tif co llab o ra teu r. '
Nous croyons ê tre l ’in te rp r è te de n om b reu x le c teu rs d u Verger, en ex p rim an t l’espoir
que c ette promesse spontanée sera tenue.
P a r leu r co u le u r e ssentie llem ent p ra tiq u e , les nouvelles ch ro n iq u e s du Verger p o u rro
n t s embler p âles au p rè s de leurs aînées, à côté du style précis de M. Mas, e t des satires
instructives de M, Buclietet. Quoi q u ’il en soit, nous rem p liro n s consc ienc ieusement
notre tâ che. Le p rem ie r devoir d ’un c h ro n iq u eu r est l’ex ac titu d e : nous serons exacts.
Le second est d ’ê tre informé de to u t; des re la tio n s étendues nous fo u rn iro n t une moisson
ab o n d an te. Si nous faisons fausse ro u te , nos amis, — ils sont nom b reu x ici, —
v o u d ro n t bien nous avertir.
Nous réclamons, à l’avance, les bons avis, les sages observations.
Sociéi« des agricnitenrs dc France. — L ’événement agricole du mois, c ’est la c ré a tion
de la Société des ag ricu lteu rs dc Franco, organisation libre dont le programme
embrasse de vastes horizons. Si nous en jugeons d ’après ses p ro je ts , e t d ’après la n o ta bilité
de ses dignitaires, elle serait appelée à jo u e r un rôle considérable dans l’ag ric u ltu
re française, en to u t cas, à lui im p rim e r un mouvement salutaire.
Dans le partage de ses comités, ¡1 y a des places réservées p our l ’h o rticu ltu re , la
viticulture, la sylviculture; à c e titre, la Société nous intéresse.
Déjà mille sousc ripteurs se sont fait inscrire. La Société, dotée à sa naissance de
100 000 francs de droits d ’en tré e , est mise en demeure de fonctionner immédiatement.
c