58 D e s c r i p t i o n , ire.
deux pouces neuf lignes de circonférence à la bafè. L ’os de chaque
corne a un pouce huit lignes de longueur, & deux pouces &
demi de circonférence à Ion origine. La troifième dent de chaque
côté de la mâchoire fopérieure efl: beaucoup plus courte que les
autres, & paraît nouvellement formée; ce qui méfait foupçonner
qu’il tombe & qu’il renaît plufieurs dents mâchelières dans le
mouton & les autres animaux de Ion elpèce. O n trouvera, dans
la delcription de la partie du Cabinet qui a rapport à l'hiftoire
naturelle du cochon, un fait qui prouve que les cochons perdent des
dents mâchelières, qui font remplacées par de nouvelles dents.
N.° C D L X X y I.
Tête de mouton fans cornes.
L a longueur de cette tête e fl de lëpt pouces deux lignes depuis
l ’extrémité de la mâchoire fupérieure julqii a l’occiput ; elle a un
pied un pouce huit lignes de circonférence, prilê for la partie
poftérieure des orbites, & for les angles de la mâchoire inférieure.
O n a fait une coupe entre les deux orbites, pour mettre à découvert
les finus frontaux.
N.» C D L X X V 11.
L ’os hyoïde d’un bélier.
O n peut voir les dimenfions de cette pièce dans la table où
celles des os du bélier font rapportées. Toutes les parties dont
cet os hyoïde eft compofée, fe trouvent placées dans four vraie
fituation.
L A C H E V R E .
/ Q uoique les efpèces dans les animaux foient toutes
'p r é p a r é e s par un intervalle que la Nature ne peut
franchir, quelques-unes femblent fe rapprocher par un
fi grand nombre de rapports, qu’il ne relie, pour ainfi
dire, entre elles que l ’efpace néceffaire pour tirer la
ligne de féparation ; & lorfque nous comparons ces
efpèces voifines, & que nous les confidérons relativement
à nous, les unes fe préfentent comme des efpèces de
première utilité, & les autres femblent n’être que des
efpèces auxiliaires, qui pourroient, à bien des égards,
remplacer les premières, & nous fervir aux mêmes
ufages. L ’âne pourrait prefque remplacer le cheval;
& de meme, fi l ’efpèce de la brebis venoit à nous
manquer, celle de la chèvre pourrait y fuppléer. La
chevre fournit du lait comme la brebis, & même en
plus grande abondance; elle donne auffi du fuif en
quantité ; fon poil, quoique plus rude que la laine,
fert a foire de tres-bonnes étoffes : fo peau vaut mieux
que celle du mouton : la chair du chevreau approche
affez de celle de 1 agneau, &c. Ces efpèces auxiliaires
font plus agreftes, plus robufles que les efpèces principales
; 1 âne & la chèvre ne demandent pas autant de
foin que le cheval & la brebis; par-tout ils trouvent à
vivre & broutent également les plantes, de toute elpèce.