pofée de filamens forts, minces & très-flexibles, doux & gras
ail toucher, & contournés de façon qu’un flocon d’une laina
frifée, qui n’a que quinze lignes de longueur, peut s’aionger.
jufqu a trois pouces trois lignes , & même plus, lorlqu’on l’étend
en ligne droite ; cette laine eft fur le d o s , for les côtés du
cou; celle du relie du cou, des côtés du corps, du ventre, des
épaules, eft moins frifée & plus longue ; mais la laine qui le trouve
fur la face extérieure des cuiflès & de la queue, eft plus dure,
plus greffe & prefque lifte, elle avoit jufqu’à cinq pouces de
longueur dans les béliers que j’ai obfervés ; enfin la tête, la face
intérieure des bras & des cuiflès, & l a partie inférieure des jambes,
n’eft revêtue que d’une laine dure & courte qui reflèmble piuftôt
à du poil qu’à de la laine, elle n’avoit qu’environ neuf lignes de
longueur.
L a phyfionomie de ces animaux eft décidée au premier coup
d’oe il, & on peut l’exprimer en deux mots : les yeux gros & fort
éloignés l’un de l’autre, les cornes abaiffées , les oreilles dirigées-
horizontalement de chaque côté de la tête, le mulèau long & effilé,
le chanfrein arqué, font des traits bien d’accord avec la douceur
& l’imbécillité de cet animal. Les cornes font de couleur jaunâtre,
chacune s’élève un peu en haut à fon origine, & enfuite fe replie
en arrière & à côté, fe prolonge en bas & en avant, & enfin
fe recourbe en haut & un peu de côté. (Voyez p l /• / L e s cornes
que j’ai vues à quelques brebis, avoient à peu près la même
direction que celles des béliers. Quoique les cornes de ces animaux
foient placées de la façon la plus defovantageufe. pour leur-
défenfe, & la plus ignoble pour leur phyfionomie, cependant
les brebis qui n’ont point de cornes (, telle eft celle que l’on
a repréfentéeplanche i l ) les moutons & les agneaux, paroiflént
encore plus foibles & plus ftupides que les béliers & les brebis
auxquelles les cornes ne manquent pas. En général le port &
les attitudes des animaux de cette elpèce ne marquent ni agilité,
ni force, ni courage ; leur corps ne préfente qu’une maffe informe,
pofée fur quatre jambes fèches '& roides : celles de devant font
droites comme des bâtons, & celles de derrière ont une courbure
uniforme dont la concavité eft en avant ; la queüé defeend
julqu’au jarret, & refte collée contre le èorps lins mouvement,
comme une touffe de laine qu’on y aurait attachée / Voyez
p l 1 & I l ƒ. Lbrlqu’i f arrive qué des béliers s’irritent & fe difr
pofent au combat, leur premier mouvement marque piuftôt la
crainte & la pufillanimité, que l’ardeur & le courage; ils baiffent
la tê te , & fe tiennent immobiles en préfence l’un de l’autre;
enfin ils s’approchent, & fe choquent rudement & à1 coup
réitérés avec le front & la bafe des cornes, car la pointe eft
pofee de façon qu’ils ne peuvent s’en fervir : ils n’ont pas d’autre
art pour fe défendre ou pour attaquer, que d’oppofer le front aux-
coups , ou de frapper avec le front ; & dans les combats les plus
opiniâtres, l’oeil eft fins feu , & la bouche & les oreilles prelque
fans aucun mouvement.
La grandeur des béliers varie beaucoup plus à proportion que:
celle des taureaux ; le bélier qui eft repréfenté planche i , étoit
de médiocre taille, les parties extérieures de,fon corps avctient
les dimenfions fuivantes..
pieds, pouc. lignes;.
Longueur du corps entier, meliiré en ligne droite
depuis le bout du muleau jufqu’à Tanus . . . . . . 3. 1, o.
Hauteur du train de devant . . . . . . . . . ... . , , . . r .. ^ 0-
Hauteur du train de-derrière » ..........................., I( 0
Longueur de la tete, depuis le bout du mufeaû jufqu’à - -
l ’origine des cornes,. . , , i , , . ,-j . . 0., - 0<
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