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fur les parties poftérieures des orbites des yeux & fur les angles
de la mâchoire inférieure.
N.° D I V.
Défenfes de fangliers.
Ii y en a plufieurs au cabinet, tant de ia mâchoire fupérieure
que de l’inférieure ; la plus longue défenfe de la mâchoire du
delîùs, melûrée lùr là convexité, a cinq pouces trois lignes, &
la plus longue de ia mâchoire du delîous, meiurée aulîi lùr là
convexité, a près de huit pouces, quoique l’extrémité qui entroit
dans l’alvéole ne foit pas entière ; il paraît, par I epailfeur de lès
parois à l’endroit qui a été cafle, que cette défenfe a eu plus de
neuf pouces de longueur.
N.# D Y.
Partie de l’os hyoide d’un fanglier.
Cette pièce n’eft compolee que des mêmes parties, & le
trouve à peu près dans le même état que celle qui efl rapportée
au. N.“ D .
L E
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L E C H I E N .
LA grandeur de la taille, l’élégance de la forme, la
force du corps, la liberté des mouvemens, toutes
les qualités extérieures, ne font pas ce qu’il y a de plus
noble dans un être animé : & comme nous préférons
dans l ’homme f’elprit à la figure, le courage à la force,
les fentimens à la beauté, nous jugeons auffi que les
qualités intérieures font ce qu’il y a de plus relevé dans
l ’animal; c’elt par elles qu’il diffère de l ’automate, qu’il
s’élève au deffus du végétal & s’approche de nous ; c’ell
le fon tinrent qui ennoblit fon être , qui le régit, qui le
vivifie , qui commande aux organes, rend les membres
aélifs, fait naître le defir , & donne à la matière le
mouvement progrelfif, la volonté, la vie.
La perfeétion de l ’animal dépend donc de la per-*
foélion du fentiment; plus il efl étendu, plus l ’animal a
de facultés & de reffources, plus il exifte, plus il a de
rapports avec le relie de l ’Univers : & lorfque le fentiment
efl délicat, exquis , lorfqu’il peut encore être
perfeélionné par l’éducation, l ’animal devient digne
d’entrer en fociété avec l’homme ; il fait concourir à
fès deffeins , veiller à la lureté, l’aider, le défendre , le
flatter ; il fait, par des fervices aflïdus, par des careffes
réitérées, fe concilier fon maître , le captiver, & de fon
tyran fo faire un proteéleür.
Tome V A a