pour ronger : on juge, par la diftance qui relie entre celles du
defllis & celles du défions, quoique la bouche ioit fermée, que
le chien eft en état de tenir entre les dents des corps durs afléz
gros, fans que les mâchoires foient écartées au point de perdre*
beaucoup de leur, force. O n lait qu’elles en ont d’autant moins
quelles lônt plus éloignées l’une de l’autre, & d’autant plus quelles
s’approchent de plus près; c’efl pourquoi le chien a, pour ronger,
de l’avantage, en raifon de la diftance qui le trouve entre les dents
mâchelières de l’une des mâchoires & celles de l’autre lorfque
la bouche eft fermée. Les fix dernières dents mâchelières de la
partie poftérieure des deux mâchoires fervent toutes également
pour broyer, quoiqu’il y en ait qui ne touchent aux autres que
par leurs faces latérales. On reconnaît ailement, fur ces faces, un
poli qui n’a guère pû être fait que par la maftication. Outre cette
fonction, ces mêmes dents peuvent encore cafter les corps quelles
preflènt en différens points, puilque celles du deflûs font polees
plus en dehors que celles du deflous. Enfin on voit, par la
defoription de ces fix dernières dents mâchelières, qu’il y en a
qui ne font qu en partie conformées & placées pour broyer en le
rencontrant direétement les unes fous les autres, & d’autres qui
ne fervent que pour mâcher de cette façon; ce font les deux
dernières de chaque mâchoire.
L ’os hyoïde eft compofe de neuf os, comme dans le taureau,
le bélier, le bouc, & c . ainfi il reflèmble beaucoup à l’os hyoïde
de ces animaux; mais il en diffère par la figure de la plulpart
des os qui en font partie. Les deux premiers, qui font les principaux,
c’eft-à-dire , les plus grands dans le taureau, n’ont pas
tant de longueur dans le chien que les deux foivans. Ils
s’articulent avec l’os des temples par leur extrémité poftérieure,
qui n’a aucun prolongement ni en haut ni en bas ; ils font
convexes en dehors & concaves en dedans for leur longueur,
qui étoit d’un pouce deux lignes ; ils n’avoient que fix lignes
de circonférence dans le milieu. La longueur des féconds os
étoit d’un pouce cinq lignés, & la circonférence de fept lignes
dans le milieu. Les troifièmes n’avoient que neuf lignes de longueur,
& huit lignes de circonférence dans le milieu. L ’os qui
eft entre lés deux branches de la fourchette, & qui s’articule
par chacune de fes extrémités avec l’extrémité antérieure de l’une
de Ces blanches, & avec celle du troifième os de chaque côté,
avoit neuf lignes de longueur , & huit lignes de circonférence
prife dans le milieu. Les branches de la fourchette, &
l ’os qui eft entre deux , font courbés de façon qu’ils forment
a peu près un demi - cercle par leur réunion. La longueur des
branches étoit d’un pouce quatre lignes, & la circonférence de
fept lignes dans le milieu.
Les vertèbres du cou reflèmbleilt beaucoup plus à celles des
folipèdes & des ruminans, qui ont été décrits dans cet ouvrage,
qu’à celles des cochons, fur -tout par i’apophyfe épineufe ( F ) de
la féconde vertèbre, qui fe prolongé en avant au lieu de s’étendre
en haut & en arrière,, comme dans les cochons,' & par la longueur
du corps des cinq dernières vertèbres, qui eft plus grande. La
longueur du cou du fquelette de chien que nous décrivons, étoit
de fept pouces & demi. Le trou de la première vertèbre avcfit
neuf lignes de largeur de haut en bas, & dix lignes de longueur
d’un côté à l’autre. Les apophyfes tranfverfes étoient grandes, elles
fe proiongeoient en arrière de quatre lignes au-delà du corps de
la vertèbre; mais elles ne s’étendoient pas en avant autant que
le corps de la' vertèbre : elles àvoient tin pouce quatre lignes de
longueur de devant en arrière, & onze lignes de largeur à leur
partie poftérieure. La partie antérieure étoit moins large, de forte