H caraclère ie PIus a p p r i t , efl auffi le plus hiconflant;
puilqu’il Te trouve de très-grands & de très-petits chiens dans
la même race, au lieu que la figure du mufeau ne varie prefque
jamais d’une manière fenfible, que dans des races différentes.
Fîus le mufeau efl alongé, plus' il eft conforme à l’état primitif
de i’elpèce ; plus il efi raccourci, plus il a dégénéré de la figure
originaire ; c’efl pourquoi , dans l ’énumératipn des différentes
races de chiens qui nous font connues, je commencerai par
ceux qui ont le mufeau le plus long; je placerai enfuite ceux
qut l’ont moins alongé , & je finirai par ceux qui ont le mufeau
le plus court. Les mâtins , les danois & les lévriers font
fans contredit les chiens qui ont le mulêau le plus ion» , & les
dogues font ceux qui l’ont le plus court. Les mâtins & les
dogues font donc les deux extrêmes dans l’ejpèce des chiens
confidérés relativement à la forme du mufeau; mais cette partie
ne varie,^ pour l’ordinaire, que par nuances légères dans les races
intermédiaires; auffi ne s’a g it-il ici que de races dépendantes
dune meme efpèce, dont les différences 11e font pas.auffi tranchées
que celles qui fè trouvent entre des efpèces réelles • c’efl
par cette raifon qu’il efl fouvent difficile de reconnoître les races
principales & les races mêlées.
Si l’on avoit vû les chiens & les loups, les chiens & les re nards
, s’accoupler les uns avec les autres , & produire enfemhle
comme les anciens Naturalifles l’ont rapporté, on croirait que
le mufeau effilé des renards aurait influé fur celui des lévriers,
& le mulêau du loup for celui des mâtins ; mais les expériences
que M. de Buffon a faites à ce fojet, rendent fort douteux ce que
les anciens en ont dit; ainfi nous ne pouvons pas affurer que
le mulêau des lévriers vienne du renard, & celui des mâtins du
loup, ni lavoir fi les races des lévriers & des danois fe font
formées èn même temps que celle des mâtins, ou fi les lévriers
ont été. le produit de certains mâtins qui avoient le mulêau
moins gros, ie corps plus mince & les jambes plus longues que
les autres ; fi les danois viennent au contraire de mâtins dont
le mulêau étoit plus gros & le corps plus ample, & fi ces qualités
fe font maintenues & perfectionnées dans la foité des générations,
par l’influence du climat, de la nourriture, de l’exercice, &c.
On ne peut donc diftinguer les mâtins, les lévriers & les danois
en trois races principales que par une convention auffi je ne prétends donner la forme du mulêau pouarr bimtraariqreu e; diftinélive des races des. chiens , que comme un caraétère arbitraire
, & par conféquent incertain & fautif, comme ceux des
méthodes introduites en Hifloire Naturelle. Quand même il
ffêêrmobitl acbelret aàin c eqluuie dtoesu sm lâetsi ncsh, ie&nsq ufâeu vleasg ecsh iaeunrsa iqeunit oenut llee mmuullêêaauu raccourci auraient dégénéré delà race des mâtins, cependant les
différens degrés de longueur & de groffeur dans le mulêau ne foffi-
roient pas encore pour déterminer les races diftinéles & les races
mdeêsl émesé l:a inl gye s ad lainesu ld’aec ccorouiprele mque’neltl,e s& fpea rf ol’nint ftlouuetnecse fdoersm céleims aptas r;
que celles que nous regardons comme principales , font feulement
les plus anciennement connues, & qu’on les a maintenues conf-
tmamâlems e&nt doeus refenmouevlleelsé eqsu ee nl ’odni ffaé rfeanits atcecmoupps lepr.a r Qlueo ic- hqouix’i l deens foit, les caractères établis fur la figure du mufeau indiquent au
moins la fucceffion des changemens qui font arrivés dans l’elpèce
des chiens, & feront diftinguer avec plus de facilité qu’aucun
autre caraétère, les différentes races de cette elpèce.
Dans l’énumération des differentes races, de chiens connues en
France,la race des mâtins précédera celles des danois & des lévriers,
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