qu’on a trouvé de ces vers dans le foie des foetus de brebis qui
n etoient pas encore fouis du ventre de la mère * . Cette obfer-
vation a été faite dans la Franconie en 1 6 6 4 , durant une maladie
qui fit périr grand nombre de brebis, de jeunes taureaux & de
geniffes : on en attribua la caufe au grand nombre de vers qui
étoient dans le foie de ces animaux. Si cette opinion eft vraie, on
ne peut pas douter qu’ils ne portent dans tous les temps le germe
de la même maladie, puifqu’ils ont toujours des vers dans le foie.
La rate pefoit une once fix gros, elle étoit de couleur rougeâtre.
Les reins nè font pas compofés de tubercules comme ceux
du boe u f, leur figure n’eft pas triangulaire comme celle des
reins du cheval & de iane, mais ils ont la figure ordinaiie des
reins de la plufpart des autres animaux ; le rein droit étoit plus
avancé que le gauche de la moitié de fa longueur, & fitué de
façon que la partie antérieure fe trouvoit beaucoup plus à gauche
que La poftérieure; le balïïnet étoit grand, les mamelons réunis,
& les diverfes fubflances très-diftinétes.
II ne fortoit qu’une feule branche de la croffe de l’aorte. Les
es que l’on trouve dans le coeur des animaux de l’elpèce du
taureau & de celle du cerf, m’avoient fait foupçonner qu’il y
en aurait peut-être de pareils dans le bélier , d’autant plus que
j’en ai découvert dans le chevreuil : je croyois que ces os pourraient
être dans tous les ruminans, mais je n’en ai trouvé dans
aucun bélier ni dans aucune brebis ; peut-être faudrait-il les cher;
cher dans des fùjets fort vieux. Les poumons reffembloient à
ceux du boeuf, à quelques petites différences près, qui fe trou-
voient dans la profondeur des fciffures, & qui varient dans
différera fujets.
* Voyez la collection académique, E'phétnéïldes des Ouït de la Nat*
déc. 1, am. 6 & 7, obf. 1 8 S.
Il y avoit fur la partie antérieure de. la langue de petits
grains glanduleux de figure ronde, l’extrémité étoit arrondie.&
fort mince : on voyoit fur la partie poftérieure des glandes de
différentes figures , dont les plus grandes étoient dans le milieu,
& avoient une ligne & demie de diamètre. La principale différence
que j’aie obfervée fur la langue du bélier, comparée à celle
du boeuf, eft que les filets de la partie antérieure paroiflôient à
peine, tandis que les papilles du milieu de la partie poftérieure
étoient à proportion beaucoup plus larges & plus aplaties que
dans le boeuf
L e palais étoit traverfé par environ quinze filions, dirigés
a peu près en ligne droite ; les plus larges fe trouvoient, comme
dans le cheval, à l’endroit des barres;.leurs bords étoient peu
élevés, & terminés par une dentelure fi fine, que je n’en ai
reconnu les veftiges qu’après l’avoir obfervée dans le boeuf où
elle eft très-apparente : car les palais de ces deux animaux ne
diffèrent guère que par la grandeur. Tous les filions font
traverfes par une forte de canal longitudinal, qui les partage en
deux parties égales dans le milieu de leur longueur, à l’exception
de quelques filions dans la partie antérieure du palais du boeuf,
& dans la partie poftérieure de celui du bélier. L ’épiglotte
reffembloit à celle du boe u f, mais elle n’étoit pas recoquillée
en arrière. Le cerveau pefoit deux onces un gros & demi | & le
cervelet trois gros & foixante grains.
C e belier avoit quatre mamelons, bien appareils, & fitués
au devant du ferotum, deux de chaque côté, à un pouce de
diftance 1 un de 1 autre ; mais je n ai vû que deux mamelons,
un de chaque cô té , fer plufieurs autres béliers & lui; plufieurs
moutons ; & j ai trouvé un mouton qui avoit deux mamelons
du cote droit & un feul à gauche*