vûes fur une brebis ( p l n i) pour indiqua- ies vifcères qui
fe préfentent à l’ouverture de l’abdomen dans la plupart des
animaux ruminans. j ’aurois fait faire cette figure lùr un boeuf,
Scelle iè ferait trouvée dans la defcription du taureau ( vol. iv
de cet ouvrage) s’il n’avoit été beaucoup plus facile d exécuta le
deflèin fur un animal auifi petit que la brebis , en comparaifon
du boeuf. L ’abdomen ayant été ouvert par deux inciiions, 1 une
longitudinale 8t l’autre traniva'iaie, on a renveriè au dehors les
quatre lambeaux (A A À À ) , & on a vu la panfe ( B ) (jei
occupoit la plus grande partie du côté gauche, le bonnet ( C )
qui étoit derrière le diaphragme (D ) , le feuillet (E ) , la caillette
( F ) , & les inteftins (G G ) qui environnoient la partie poité-
ïieure de la panfe.
L e bélier fur lequel les dimenfions rapportées ci-deiîùs pour
les parties extérieures du corps, ont ete priiès, pefoit cinquante-
fept livres ; il a auifi fervi de fujet pour l’examen des partie*
molles. Je fupprime la defcription détaillée de toutes celles
qui (ë iont trouvées reiîèmblantes à celles du boeuf, car il fuffit
de rapporter ici leurs dimenfions principales rédigées en table,
pour déterminer leur grandeur relativement à celle de l’animal;
mais il eft néceifaire d’énoncer auparavant les différences qui iè
trouvent dans certaines parties comparées à celles du boeuf, ou
confidérées en elles-mêmes. t
C e bélier ayant été ouvert, l’epipïoon self trouve reiîèmblant
à celui du boeuf; les papilles de la panfe étaient plus larges à
proportion de leur longueur, & les figures du réfeau plus étendues
en comparaifon de la hauteur de leurs cloifons, que dans
le boeuf. Le nombre des feuillets du troifième eilomac n’eft pas
confiant dans divers fujets, j’en ai compté environ foixante dan*
îes uns, & quatre-vingts dans les autres.
L e foie pefoit quinze onces, iâ couleur étoit rougeâtre. La
véficule du fiel s’étendoit d’un pouce & demi au de-là du foie:
la liqueur du fiel étoit limpide & de couleur d’olive, c’eft-à-dire
d’un vert jaunâtre ; il s’en eft trouvé de la pelinteur d’un gros 8c
quarante-neuf grains. J ’ai vû dans le foie de ce bélier, qui a
été diiîëqué au printemps de l’année 1 7 5 4 , une très-grande
quantité de vers appelés douves, parfaitement reflèmblans à ceux
que j ai trouves dans le foie d’une âneiîè ; c’efl: pourquoi je
renvoie à la defcription que j’ai faite de ces vers, aux faits
hiitoriques que j’ai rapportés à ce fujet, & aux figures de ces
infeéles, gravées d’après nature dans de I V e volume de cet ouvrage,
page p & fuiv. êr planche x n . f ig . 2 , 3 , 4 & y . Les vers
du belier, dont il s agit ic i, étaient non feulement répandus dans
les canaux biliaires, mais il s’en trouvoit auifi dans ia liqueur
même du fiel. Ils étaient en très-grand nombre dans toutes ces
parties, & de grandeurs fort différentes ; les plus grands avoient
à peu près les mêmes dimenfions que ceux, du foie de l’âneffe
dont ja i fait mention; les plus petits étaient comme des filets
minces, dune ou deux lignes de longueur, ils fe trouvoient fîu>
tout dans la véficule du fiel, 8c nageoient dans cette liqueur.
J a i vu les memes vers dans le foie & dans la véficule du fiel
de quelques béliers & de plufieurs brebis que j’ai diflëqués, 6c
dans un grand nombre de foies de moutons que j ’ai fu t ouvrir
en différentes fiilôns. Enfin j’en ai trouvé dans tous les animaux
de cette elpece que j ai obfervés à l ’intérieur; ce qui me fait
croire quils en ont tous,*à tout âge 8c en tout temps, excepté
le foetus de la brebis ; car je n’ai point aperçu de vers dans
le foie de ceux que j’ai ouverts, quoique je les aie cherchés
avec foin pour m’aflürer par moi-même du fait rapporté dans
les Ephémérides d Allemagne par M . Frommann, qui affiuc
Tome V JR