L a figure du gland étoit fort irrégulière | il eft repréfenté
pl. iv , A , fig. 1 & 2 , avec une partie ( B ) de la verge, &
le prépuce ( C , fig. 1 ) ouvert fur là longueur jufqu’à Ion
infertion ( D ,f ig . 1 & 2 ) avec la verge. L e gland fembloit
être terminé par une efpèce de champignon de couleur rougeâtre,
formé par un tubercule charnu pofé obliquement fur la partie
fupérieure du gland; ce tubercule ( E , fig. 1 , vû par devant,
& F , fig. 2, vû par dernière ) avoit un demi-pouce de longueur,
cinq lignes de largeur, & une ligne d’épaiflèur. Le canal
de l’urètre ( G , fig. 1 & 2 ) débordoit au-delà du gland de la
longueur de douze à treize lignes : cette partie de l’urètre n’avoit
tout au plus qu’une ligne de diamètre, elle étoit molle & flottante,
de forte quelle fe replioit fur le gland & y demeurait collée ;
on y a introduit un ftilet ( H ) pour la faire voir dans toute là
longueur : au relie, le gland étoit aplati fur les côtés. Les tefticules
avoient une figure o v o ïd e , leur fubftance intérieure étoit de
couleur jaunâtre fort pâle, & on y diftinguoit, comme dans
ceux du taureau, une forte de noyau longitudinal qui s’étendoit
julqu’aux trois quarts de la longueur du tefticule. Il y avoit fous
la verge du bélier deux cordons pareils à ceux du taureau par
leurs adhérences & par leurs direélions ; la verge formoit une
double courbure, & il y avoit un pouce de diliance entre les
deux courbures : les autres parties de la génération ont para
femblables à celles du taureau.
La brebis qui a forvi de lùjet pour la delcription des parties
de la génération, étoit fort vieille ; elle fût tuée dans le milieu
de l’automne : elle n’avoit que deux mamelons, un de chaque
cô té , placés à quatre pouces & demi de diftance de la vulve ,
& à deux pouces & demi l’un de l’autre; la vulve fe terminoit
en pointe par le bas, comme celle des chiennes; le gland du
clitoris étoit très-petit, & placé à un demi-pouce au defllis de
cette pointe de la vulve: l’elpace qui fe trouvoit entre-deux avoit
quatre lignes de profondeur.
La veffie avoit une figure irrégulière, en ce que la partie fupérieure
à laquelle aboutifloient les uretères, étoit proéminente : on
voyoit fur les bords de l’orifice de la matrice trois tubercules aflèz
gros, qui fe touchoieiit les uns les autres ; l’ouverture étoit très-
ferrée, & prefque entièrement fermée : le corps de la matrice s’eft
trouvé très - petit, & £ cavité fi étroite, qu’on la diftinguoit à
peine de celle du cou, dans lequel il y avoit auflï plufieurs tubercules.
Les cornes étoient adoflees l’une contre l’autre, & réunies
par des membranes, comme dans la vache, ferla longueur d’environ
quinze lignes; le refte fe recourboit à côté & en bas, &
l’extrémité étoit recoquillée. Les trompes s’étendoient fer une ligne
courbe qui formoit des finuofités, elles aboutifloient chacune
à un pavillon. Les tefticules avoient une forme irrégulière &
un peu alongée ; le gauche étoit plus grand que le droit : on y
voyoit une caroncule ou corps glanduleux, élevé d’environ une
ligne fer deux lignes de diamètre ; il y avoit auflï des véficules
limphatiques tranlparentes, de même que fer le tefticule droit,
où il ne fe trouvoit point de caroncule. A l’ouverture du tefticule
gauche, il a paru qu’il avoit été grofli par la caroncule qui
s’étendoit au dedans, & qui en occupoit la plus grande partie, ce
qui ne s’eft pas trouvé dans l’autre tefticule.
Les parties de la génération font fojètes, dans tous les animaux,
à des vices de conformation qui rendent leur fexe équivoque à
la première inlpeélion. Il s’eft trouvé il y a trois ans à Chaulnes
un bélier que l’on foupçonnoit de participer à la nature des brebis,
parce que l’urine fortoit d’une ouverture qui étoit dans le périnée:
cependant les tefticules paroifloient au dehors & étoient bien
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