tandis que l’autre , fort grande et déprimée, soutient les
antennes extérieures. La seconde partie du corselet est
pédifère, et souvent se compose de trois segmens étroits ,
assez semblables aux autres segmens de la queue.
La boucbe des stomapodes a un labre; deux mandibu*
les dentees et pourvues d un palpe filiforme ; une languette
double ; deux paires de mâchoires portant des palpes , et
deux paires de pieds-mâchoires, dont la dernière est très-*
grande , en forme de bras, qui se terminent chacun par
une grande griffe mobile, dentée ou pectinée d’un
noté.
Les pattes ambulatoires sont seulement au nombre de
trois paires ; mais sous la queue l’on compte cinq paires de
pattes lamelleuses ou natatoires, ce qui ferait les seize
pattes naturelles aux crustacés. Cependant, à cause des
deux derniers pieds-mâchoires qui forment les deux bras,
on ne devrait trouver que quatre paires de pattes natatoires,
Les stomapodes sont allongés comme lés crustacés ma-*
croures ; leur queue se termine par dés appendices qui
accompagnent une pièce moyenne, à bord denté. Ils
ont le test peu épais et peu solide, et se tiennent dans la
mer à une certaine profondeur , dans les endroits à fond
sablonneux ou fangeux; ils nagent plus qu’ils nèse traînent
avec lejirs trois paires de pattes. On les divise ensquilles et
en erichths.
S Q U I L L E . ( S q u i l l a . )
Quatre antennes triarticulées : deux intermédiaires un
peu plus longues, terminées par trois soies ; deux externes
simples, ayant à leur base externe une écaille foliacée
oblongue.
Corselet postérieur, divisé en trois segmens étroits et
pédigères.
Antennes quatuor, triarticulatoe : duabus interme-
dits sublongioribus , apice trisétis ; externis simplicibus
squarndfoliaceâ oblongâ ad basim externam annexa.
Thorax posticus segmentis tribus pedigeris,
P B S E R V À T I O N S .
Les squilles ou mantes dé mer constituent un genre fort
remarquable par leur singulière conformation , et par la situation
de leurs branchies. Les deux derniers pieds-mâchoires
forment comme deux grands bras avancés , terminés
chacun par une griffe mobile, dentée ou pectinée en sou
côté interne, ce qui leur donne l’aspect des insectes du genre
des mantes. Leur corselet antérieur ne s’avance point postérieurement
jusqu’au dessus des trois paires de pattes ambulatoires,
comme dans le genre des erichths , en sorte que
les trois segmer^s qui portent ces pattes ne semblent plus
appartenir au corselet. Ils lui appartiennent cependant,
puisquhls portent des pattes. La queue est grande, longue,
composée de six segmens, dont le dernier est garni d’appendices
en éventail; les trois segmens pédifères ne sont
point comptés,
E S P È C E S .
ï* Squiîle mante. Squilla mùntis.
S. corpore supra Uneis octo longitudinalibus elevalis 5
pollicibus falcatis , semi~pectinatis quinque ad octo den-
tatis.
Cancer manti$. Lin. Squilla manlis. Fab. Latr. gen. 1. p. 55k
Iïerbsr. cane. tab. 33. f. 1.
(B) C ar. major', pollicibus octo-dentatis.
Squilla rap/iidca. Fab. suppl. p. 4 16.