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 entr’eux ;  leur  plan d’organisation  est  dans  tous  évidemment  
 analogue. 
 Je  partage  cet  ordre  en  deux  grandes  sections  qui,  
 chacune,  embrassent plusieurs familles  savoir : 
 i.°  Leshomobranches macroures; 
 U.°  Les homobranch.es brachyures. 
 PR EMIÈR E   S E C T ION. 
 HOMOBRANCHES  MACROURES. 
 Queue j en  g en e ra la u s s i longue ou plus  longue  cjue le  
 tronc ,   n’étant jamais entièrement  repliée  et  cachée  
 au-dessous  dans  l’état  de  repos,   mais  en  partie  ou  
 totalement  a  découvert.  Tantôt  elle  offre  au  bout  
 une  nageoire  lamelleuse,  en éventail,   tantôt elle n’a  
 que  quelques  appendices particuliers  rejetés  sur  les  
 cotes,   et  tantôt  elle  est nue,   simplement  ciliée. 
 Parmi les crustacés dont  les branchies sont cachées sous  
 les bords latéraux du test,  ceux  de cette première  section  
 sont  très-faciles  à distinguer des  crustacés brachyures  qui  
 composent  notre  seconde  section,  et  l’ont  toujours  été  
 effectivement.  Ces  crustacés  macroures  ou  à  grandé  
 queue,  sont en général plus  allongés que  les  brachyures^  
 et  n ont jamais,  comme ces derniers,  le  corps transverse  
 c’est-à-dire,  plus  large  que  long.  Leur  test  est  presque  
 toujours moins dur, moins calcaire, quoique véritablement  
 crustacé ;  e t ,  dans  le  plus  grand  nombre,  leur  queue,  
 fort  grande  et  terminée  en nàgeoire,  est  toujours plus oéi  
 txioins  étendue,  en  partie  ou  tout - à - fait  à  découvert, 
 même  dans  l’état dè  repos,  et  ne  s’applique  point  exactement  
 dans  une  cavité  sous le   tronc  de  l’animal. 
 La  plupart  de  ces  macroures  sont  remarquables  par  
 des  antennes  fort  longues,  surtout  les  extérieures ;  et  le  
 plus souvent  ces  antennes  sont  multiartieulées.  Celles  qui  
 sont  intermédiaires, quoique  plus  courtes  que les  autres  ,  
 sont  presque  toujours  saillantes  et  rarement  cachées,  
 comme  dans  beaucoup  d e , brachyures.  Leurs  pieds-mâchoires  
 extérieurs  ou  inférieures,sont  généralement  étroits  
 et  allonges.  Enfin, r ieurs  branchies  sont  des  pyramides  
 comme  celles  dès  brachyures,  mais  imitant  des  brosses  
 ou dés  barbeà de plumes. 
 Comme,  parmi  les productions  de la  nature  convenablement  
 rangées, tout se nuance,  au moins dans les classes  
 ou  les  familles  naturelles,  les  stomapodes  qui  forment  
 notre dernière  section deshétérobranches,  présentent une  
 transition  évidente,  par  leur  grande  queue  ,  aux  homobranches  
 macroures ’  dont  il  sâgit  ici.  De même  notre  
 dernière famille de ceux-ci [lespaguriens] en offre uneaussi  
 aüi brachyures l  car ces  crustacés  singuliers ,  ayant  leur  
 queue  plus  courte  que  les  aütres  macroureê^  et  munie  
 seulement de quelques appendices, sans véritable nageoire,  
 avoisinent de plus en plus les brachyures,  et sont effectivement  
 les  derniers macroures. 
 Les homobranches macroures  sont  fort  nombreux en  
 races  diverses,  ressemblent  plùs  oîi moins  aux  écrevisses  
 par leur  aspect  général,  et  sont  quelquefois  d’une  taille  
 éhorme. Dans  la plupart,  le  dessous de la queue  est muni  
 de fausses pattes |  que  nous  ne citons  point  dans  l’exposition  
 des  caractères  des  genres.  Nous  les  diviserons  en  
 quatre familles, de la  maniéré  suivante.