IQ4 ANIMAUX
entr’eux ; leur plan d’organisation est dans tous évidemment
analogue.
Je partage cet ordre en deux grandes sections qui,
chacune, embrassent plusieurs familles savoir :
i.° Leshomobranches macroures;
U.° Les homobranch.es brachyures.
PR EMIÈR E S E C T ION.
HOMOBRANCHES MACROURES.
Queue j en g en e ra la u s s i longue ou plus longue cjue le
tronc , n’étant jamais entièrement repliée et cachée
au-dessous dans l’état de repos, mais en partie ou
totalement a découvert. Tantôt elle offre au bout
une nageoire lamelleuse, en éventail, tantôt elle n’a
que quelques appendices particuliers rejetés sur les
cotes, et tantôt elle est nue, simplement ciliée.
Parmi les crustacés dont les branchies sont cachées sous
les bords latéraux du test, ceux de cette première section
sont très-faciles à distinguer des crustacés brachyures qui
composent notre seconde section, et l’ont toujours été
effectivement. Ces crustacés macroures ou à grandé
queue, sont en général plus allongés que les brachyures^
et n ont jamais, comme ces derniers, le corps transverse
c’est-à-dire, plus large que long. Leur test est presque
toujours moins dur, moins calcaire, quoique véritablement
crustacé ; e t , dans le plus grand nombre, leur queue,
fort grande et terminée en nàgeoire, est toujours plus oéi
txioins étendue, en partie ou tout - à - fait à découvert,
même dans l’état dè repos, et ne s’applique point exactement
dans une cavité sous le tronc de l’animal.
La plupart de ces macroures sont remarquables par
des antennes fort longues, surtout les extérieures ; et le
plus souvent ces antennes sont multiartieulées. Celles qui
sont intermédiaires, quoique plus courtes que les autres ,
sont presque toujours saillantes et rarement cachées,
comme dans beaucoup d e , brachyures. Leurs pieds-mâchoires
extérieurs ou inférieures,sont généralement étroits
et allonges. Enfin, r ieurs branchies sont des pyramides
comme celles dès brachyures, mais imitant des brosses
ou dés barbeà de plumes.
Comme, parmi les productions de la nature convenablement
rangées, tout se nuance, au moins dans les classes
ou les familles naturelles, les stomapodes qui forment
notre dernière section deshétérobranches, présentent une
transition évidente, par leur grande queue , aux homobranches
macroures ’ dont il sâgit ici. De même notre
dernière famille de ceux-ci [lespaguriens] en offre uneaussi
aüi brachyures l car ces crustacés singuliers , ayant leur
queue plus courte que les aütres macroureê^ et munie
seulement de quelques appendices, sans véritable nageoire,
avoisinent de plus en plus les brachyures, et sont effectivement
les derniers macroures.
Les homobranches macroures sont fort nombreux en
races diverses, ressemblent plùs oîi moins aux écrevisses
par leur aspect général, et sont quelquefois d’une taille
éhorme. Dans la plupart, le dessous de la queue est muni
de fausses pattes | que nous ne citons point dans l’exposition
des caractères des genres. Nous les diviserons en
quatre familles, de la maniéré suivante.