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 d articulations  ni  de  peau solide,  leurs bras en présentent  
 encore;  o r ,  c est  uniquement parmi les animaux-articulés  
 que  1 on  trouve  une  moelle  longitudinale  noueuse  ou  
 ganglionnée  dans  toute  sa  longueur.  Ils  ne  se  lient  donc  
 pas  réellement  avec  les animaux de la-classe  suivante. 
 À'près  eux,  le  système nerveux  change  de  mode,  la  
 moelle  longitudinale  noueuse/ne  reparaît  plus,  et ,  dans  
 les  conchifères  et  les  mollusques  qui  suivent,  la moelle  
 épinière  ne  se  montre  pas  encore.  Ce  fut  pendant  la  
 production  de ces derniers  que  la  nature  prépara le  nouveau  
 plan  d  organisation  des  animaux-  vertébrés,  qjui  
 devait  amener  1 existence  des  animaux  les. plus  parfaits. 
 Le  corps  des  cirrhipedes  est  toujours  fort  raccourci;  
 mais  tantôt  presque  immobile  et  enfermé  dans-  un  test  
 immédiatement  fixé,  il n’offre  aucun prolongement  inférieur  
 ,  et tantôt il  est élevé sur un prolongement inférieur,  
 tubuleux et  monde,  qui est  fixé  par  sa  base,  lui  permet  
 divers mouvemens ,  et  doit  être  distingué  du  corps qui  
 confierai les viscères. 
 Ainsi,  tous  les  cirrhipedes  sont  adhérens  et  fixés  par  
 leur  base  sur  des  corps  étrangers  et  marins.  Mais  dans  
 les  uns,  la  coquille  adhère  immédiatement  -aux  corps  
 marins  sur  lesquels  elle  est  fixée  ;  tandis  que  dans  les  
 autres, la coquille,  dont les  valves  sonttoujours distinctes,  
 mobiles  ,  entourant  complètement  ou  incomplètement  le  
 corps  ,  se  trouve portée, avec  ce  corps  ,  par  un  pédicule  
 tubuleux ,  tendineux ,  souple ,  mobile  ,  plus  ou  moins  
 contractile, et qui  est  fixé par  sa base.  Il  ne paraît pas  que  
 l’animal  ait  la  faculté  de  changer  son  attache,  pour  se  
 déplacer  et  aller se  fixer  ailleurs. 
 Dans  les  uns,  la  tunique  qui  constitue  le  manteau  de  
 ces  cirrhipedes  n’enveloppe  qu’une  grande  portion  du  
 corps,  et  fournit  le  tégument  externe  du  pédicule  de  
 ceux  qui  ne  sont  pas  sessiles  ;  dans  les  autres,  comme  
 dans  les  otions  et  les cinéras,  la  tunique  enveloppe  tout  
 le  corps  et  ne  laisse  qu’une  ouverture  antérieure pour la  
 sortie  des  bras ;  dans  aucun,  cette  tunique  n’est  partagée  
 en  deux  lobes,  comme  dans beaucoup  de  conchifères  et  
 de  mollusques. 
 Les  cirrhipedes ont  un  coeur que P o li a  vu battre très-  
 distinctement  ,  un  foie  ,  des  branchies  hors  de  l’abdomen  
 ,  attachées  sons  le  manteau,  et  renfermées  dans lar  
 coquille ,  au moins  pour  les  races dont  le  corps n’est pas  
 élevé  sur  un  pédicule. 
 Leurs  bras  varient  en  nombre  et  vont  jusqu à  vingt-  
 quatre ;  c’est-à-dire,  douze  paires,  six  de  chaque  côté  :  
 ils sont  grêles,  longs,  inégaux  ,  articulés  ,  ciliés  ,  à  peau  
 cornée  et  disposés  par  paires.  Les plus  longs  se  trouvent  
 au  sommet du  corps.  Ils diminuent  ensuite  graduellement  
 de  longueur ,  de manière  que  les  plus  courts sont près  de  
 la  bouche.  Les  uns  et  les  autres  se  roulent  en  spirale,  
 lorsque  l’animal  cesse  de  les  étendre  et  n’en  fait  point  
 usage.  Ces bras  n’ont  aucune  analogie  avec  les  tentacules  
 des  mollusques,  ni  même  avec  ceux  des  céphalopodes ,  
 dont  le  propre  est  d’être  sans  articulation.  Ils  seraient  
 plutôt  des  espèces  d’antennes,  étant  analogues  à  celles  
 des  crustacés  macroures ;  mais  l’animal n’ayant  point  de  
 tête ,  je les  considère  comme  des  bras. 
 Le  propre  de  la  coquille  des  cirrhipedes  est  d être  
 plurivalve.  Néanmoins,  dans  le  plus  grand  nombre  de