à l’ouverture antérieure , deux petits tubes non saillans au*
dehors, et qui sont formés par une cloison longitudinale
peu prolongée. Ces fistulanes indiquent leur voisinage de
notre genre clavagelle.
On ne connaissait aucune partie de l’animal des jistu-
Janes , et l’on supposait seulement sa grande analogie avec
celui du taret. Mais, d’après des observations récemment
communiquées par M. Lesueur, pendant son voyage en
Amérique , nous savons que l’aniinal d’une Hstulane qu il a
observée , quoique dans l’état sec, est muni de deux cala-
mules qui font saillie en avant, par la partie ouverte du
fourreau testacé qui le contient, c’est-à-dire, par l’extrémité
grêle de ce fourreau. Ces calamules sont de longs
appendices filiformes , fistuleux , calcaires, terminés chacun
par cinq à huit godets înfundibuliformes, semi-cornes ou
calcaires, empilés les uns au-dessus des autres , et qui peuvent
s’écarter, puisqu’ils se séparent dans l’état sec. Us font
paraître la partie supérieure de chaque calamule comme
Verticillée.
Ces appendices ou calamules , que M. Lesueur n a
observés que sur une espece, existent sans doute dans toutes
les autres, avec les modifications qui tiennent aux différences
spécifiques. Ce sont pour nous, les branchies ou
plutôt les supports des branchies de l’animal. Us sont analogues
aux deux palmules observées/par M. Cuvier, dans un
taret. Ce ne sont point des bras articulés, analogues a ceux
des cirrhipèdes , puisque leur pédicule filiforme, fistuleux et
calcaire , est sans articulations ; ce ne sont pas non plus les
deux palettes pierreuses des tarets ici changées, car la fistu-
lane munie des calamules citées, n’en a pas moins ces deux
palettes : elles sont demi-circulaires, striées, avec une dent
triangulaire.
Il était nécessaire que, dans les fistulanes , les calamules
(comme branchiales) fussent transportées vers l’extrémité
ouverte du fourreau testacé , puisque ce fourreau est fermé
à l’autre extrémité. Mais dans les tarets , où le fourreau
calcaire est ouvert aux deux bouts, cette nécessité na
point lieu.
Lesfistulanes rivent dans le sable , dans le bois , dans les
pierres et même dans l’épaisseur de quelques autres coquilles
qu’elles savent percer. On prétend qu’il y en a dont l’animal,
après avoir percé une coquille étrangère , y vit sans
autre fourreau que les parois du trou qu’il a creusé. Peut-
être qu’alors son fourreau , très-mince et appliqué contre
les parois du trou, n’a pu être remarqué. Les valves de
certaines de ces coquilles ressemblent un peu à celles des
modioles.
E S P E C E S .
1. Fistulane massue. Fistulana clava.
p . Vaginâ tereti - clavatâ, recta ; testes valvis elongatis,
extremitatibus subfornicatis.
Encyclop. pl. 167. :f. '17-32.
Favan. Conch. pt* 5 . K» ^
Habite l'Océan des grandes Indes. Mas. n.oMon cabinet.
2. Fistulane corniforme. Fistulana corniformis.
P . vaginâ tereli-clavatâ, undato-tortuosâ j aperturd anticd
lubulis duobus inclusis divisé.
Encyclop. pl. 167. f. 16-
FaTan.Conch.pl. 5 . fig.N» . ,
(b) Var. vaginâ longiore, magis contortâ) poslice sepUs
aliquot fornicalis• _, ,
Habite l’Océan des grandes Indes. Mon cabinet. D apres nn
dessin envoyé, il paraît que c’est l’animal de cette espèce
que M. Lesueur a observé, et dont il a vu «t fait passer les
deux calamules. Nous les avons maintenant sons les yeux.
3. Fistulane en pàquet. Fistulana gregata.
F . vaginis pluribus clavatis, aggregatis ; testes valvis
arigustis arcuatis | alüs duabus unguiculalis , serrulatis.