
 
        
         
		4 ^   a n im a u x 
 difiés  et  raccourcis.  Toutes  ont  perdu  les  antennes,  et  
 a  plupart  ont  acquis une paire de  pattes déplus. Dans  les  
 poux  et  les  ricins ,  l’abdomen,  déjà  fort grand ,  formait  
 la principale  partie  du  corps,  et,  dans les acarides, l’abdomen  
 lin  seul  forme presque le  corps  entier.  En effet,  
 leur corselet,  très-réduit,  semble  avoir  disparu,  et  leur  
 tête,  qui a y  trouve  réunie,  paraît  située à  l’extrémité  anterieure  
 de  l’abdomen.  Comme  ceux  des poux,  les yeux  
 sont lisses,  très-petits,  quelquefois ^ êm e   nuis  ou  avortés  
 ,  et  de  chaque  cote,  au  nombre d’un  ou  deux  seulement  
 ,  ou  rapprochés en dessus. 
 Les  animaux  de  cette  famille  sont,  en  général,  très-  
 petits ,  et  souvent  ne  paraissent  que  comme  des  points  
 mouvans.  Les Uns,  comme les  poux,  sont  des parasites  de  
 aifférens animaux,  de l’homme même,  dans certaines ma-  
 a  ie s ,  et  pullulent  aussi  d’une manière  extraordinaire ;  
 tandis  que  les  autres  sont  errans  ,  et  vivent,  soit  sur  la  
 terre,  de matières  animales ou végétales  putréfiées  ,  soit  
 dans le  sein  des  eaux. 
 Le  corps de ces arachnides est ovale ou  globuleux,  très-  
 mou  en  général ;  et comme  il  es. habitué  à  se gonfler du  
 sang  ou  des  fluides  que  l’animal  pompe  pour sa  nourriture, 
   il  est  souvent moins  aplati  que  celui  des  poux.  La  
 ouche ,  a  1 extrémité  antérieure  et  un  peu en  dessous  de  
 ce  corps,  varie  beaucoup  selon  les  races,  à  raison  des  
 progrès rapides de  leur  organisation  , mais  plus  ou moins  
 avances  dans  ces races.  Dans  les  unes,  elle  n’offre  qu’un  
 suçoir  formé  de  lames  étroites et réunies,  et  quelquefois  
 quune  ouverture  sans  aucune  pièce  particulière  apparente. 
   Dans  les  autres,  elle  est munie  de mandibules cachées  
 ou peu  saillantes,  d’une  seule  pièce,  soit  en  pince  
 soit  en griffe.  1  * 
 S i,  comme  il  nous  le  paraît,  ces  arachnides  ont  une  
 origine  fort  analogue  à  celle des poux,  et  viennent naturellement  
 à  leur  suite,  elles  conduisent  évidemment aux  
 phalangides  par  les  trogules,  les  sirons, et  de  là  aux faucheurs, 
   etc. 
 Les  acarides,  dont  Linné  n’a  formé qu’un  seul genre,  
 sous le nom  d'acarus ,   sont  très-nombreuses,  fort  diversifiées  
 dans leurs races,  et  constituent  une  famille  sur  laquelle  
 M.  Latreille  a  répandu  beaucoup  de  jour par  ses  
 observations  délicates  :  nous  les  divisons  de  la  manière  
 suivante. 
 Æ -'--  ............... 
 DIVISION  DES  ACARIDES. 
 §•  S ix  pattes j  en  tout  temps  à  l’animal. 
 Astome. 
 Lepte. 
 Caris. 
 §§.  Huit pattes ,   dans  l ’entier  développement  de  l ’animal. 
 (i) Pattes simplement ambulatoires ( acarides non atpiatiqnes  ). 
 (a) Un suçoir,  avec  ou  sans  palpes.  Point  de  mandibules apparentes. 
 Ixode. 
 Argas. 
 Uropode. 
 Smaris. 
 Bdelle. 
 <b) Des  mandibules distinctes ,  et toujours des  palpes. 
 *  Palpes  sans  appendices  sous  leur  extrémité'.  Les  mandibules  
 en pince  (ou didactyles ). 
 Mitte.