y en a qui ont des pièces accessoires, étrangères à leur»
valves, ainsi qu’on en voit dans les pholades , on les a
prises pour des coquilles multivalves; ce qui a donné lien
a des associations bizarres, comme nous le montrerons
en traitant des phoîadaires.
I c i , les doutes, relativement aux rapports classiques
des tubicoléesr et à ceux qu’elles ont avec les pholadaires,
sont évidemment levés par les caractères de transition
qui lient les arrosoirs aux clavagelles, celles-ci aux fistu-
lanes, et bientôt ensuite aux tarets qui, eux-mêmes,
tiennent aux pholades.
Les coquillages de cette famille sont térébrans, s’enfoncent
dans la pierre , dans le bois , et même dans les
coquilles à test épais; quelques-uns cependant restent dans
le sable. Voici les six genres que nous rapportons à cette
famille.
ARROSOIR. ( Aspergillum. )
Fourreau tubuleux, testacé, se rétrécissant insensiblement
vers sa partie antérieure, où il est ouvert, et grossissant
en massue vers l’autre extrémité. La massue ayant,
d un côté, deux valves incrustées dans sa paroi. Disque
terminal de la massue convexe, percé de trous épars,
subtubuleux , ayant une fissure au centre.
Animal inconnu.
Vagina tubulosa, testcicea , antice sensim citte-
nuata , apice pervia, versus alteram extremitcitem in
clavam ampliata : clavâ uno Icitere valais duabus in
pariete incrustatis, Clcivoe discus terminalis convexus,
foraminibus sparsis subtubulosis instructus, centro
fissura notatus.
Animal ignotum.
O B S E R V A T I ON S .
L ’arrosoir, depuis long-tems dans les collections toujours
assez rare et recherché, est sans contredit le fourreau testacé
d’un conchifère , mais des plus singuliers. Il constitue
un genre remarquable, qui a, jusqu’à présent, fort embarrassé
les naturalistes pour le classer et assigner son véritable
rang parmi les animaux testacés. Linné le rangeait parmi
les serpules, c’est-à-dire, parmi les annelides téstacées; et
j’ai été moi-même fort indécis à cet égard, le considérant
néanmoins comme appartenant à la classe des mollusques.
Depuis, j’ai enfin reconnu que ce genre est très-voisin des
Jistulanes, et que sa coquille, véritablement bivalve et
équivalve, existe toujours, mais se trouve adhérente au
fourreau, complétant, par ses deux valves ouvertes et enchâssées
, une partie du tube qui contient l’animal. Le genre
qui suit, n’offrant plus qu’une valve enchâssée dans la paroi
du fourreau, fournit une preuve en faveur du rapport attribué
à Xarrosoir.
C’est sans doute par erreur qu’on a dit et représenté
1 ’’arrosoir, comme étant fixé sur les rochers, par son extrémité
la plus petite. Il est nécessairement ouvert à cette extrémité
, comme les clavagelles et les fistulanes, et ne doit
pas être plus fixé que ces coquillages.
ES PÈCES .
i . Arrosoir de Java. Aspergillum Javanum.
A . vaginâ loe v i; disco postico fimbrid radiais circumdate
Serpula pénis. Lin. Syst. nat. p .ia ô j,
Grualt. Conch. tab. io.