DEUXIÈME SECTION.
CRUSTACÉS ISOPODES.
Mandibules sans palpes. D eu x paires de mâchoires et
des pieds-mâchoires réunis ou rapprochés en forme
de levre inférieure, recouvrant la bouche. Les yeux
sessiles. Pattes uniquement propres à la locomotion
ou à la préhension. Les branchies situées sous l ’abdomen,
soit antérieurement, soit à son extrémité postérieure
, au delà des pattes. La tête le plus souvent
distincte du tronc.
Les isopodes , selon nous, sont réellement les premiers
crustacés produits par la nature ; ils viennent en
effet très-naturellement à la suite de la première Lranche
des arachnides antennées , qui se termine par les myriapodes,
et en sont probablement originaires. Nous avons
néanmoins été forcés de présenter avant eux, et comme
première section, les branchiopodes ; »parce que ces
crustacés, hors de rang et formant un rameau latéral, ne
pouvaient être placés ailleurs.
Le corps des crustacés isopodes est ovale ou oblong,
souvent déprimé , annelé ou divisé en segmens transverses
, et a presque généralement la tête distincte du tronc.
Ce corps offre un tronc divisé en sept anneaux crustacés,
ayant chacun une paire de pattes. Il se termine par une
queue formée d’un nombre variable d’anneaux , et garnie
en dessous de lames ou de feuillets servant à la natation ,
et dans plusieurs portant ou recouvrant les branchies,
Dans les uns, en effet,, les branchies sont postérieures,
situées sous la queue ; tandis que dans les autres, elles sont
placées sous 1 abdomen antérieurement, dans des corps
vésiculaires’*qui adhèrent aux pattes ou h certaines d’en-
tr’elles, ou qui sont à la place de celles qui manquent.
Les organes sexuels de ces crustacés sont séparés : ils
sont doubles dans les mâles où on a pu les découvrir, et
sont placés sous les premiers feuillets de la queue, s’y annonçant
par des filets ou des crochets. Les femelles portent
leurs oeufs sous la poitrine, soit entre des écailles,
soit dans une poche.
Les crustacés isopodes sont, les uns, terrestres, se tenant
sous les pierres ou sous les écorces, ou dans les fentes des
murs, et toujours dans des lieux sombres et humides, où
ils rongent différentes matières ; tandis que les autres
sont aquatiques, vivant, soit dâns l’eau douce, soit dans les
eaux marines. Tous ceux qui sont aquatiques se nourrissent
de substances animales, et plusieurs d’entr’eux s’attachent
aux cétacés ou à divers poissons pour en sucer le sang.
Nous diviserons les isopodes en deux coupes principales,
qui embrassent quatre petites familles, savoir : les
cloportides, les asellides, les ionelles, les caprellines.
DIVISION DES ISOPODES.
i . ere C o u p e . Branchies situées sous la queue.
Branchies noir à nu, ni dendroidesv Elles spnt, soit entre des écailles
, soit sur des écailles vasculaires, soit dans l ’épaiSseur de certaines
écailles, comme dans des bourses aplaties. (Ptérvgibran-
ehes. Latr. )
( a ) Deux antennes apparentes. Les cloportides.
Armadille.