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réunis par-devant. Les deux siphons qui sont saillans a
l’opposé du pied, sont réunis dans ceux que l’on connaît,
sous une enveloppe commune que fournit le manteau.
Dans ceux encore dont on connaît le pied , il est épais ,
gros ou petit, subcylindrique, plus généralement postérieur
et plus propre à des mouvemens verticaux ou en
avant de la coquille, qu’à ceux de translation ou de locomotion
ordinaires. Ce pied ne présente point un corps
applati sur les côtés en forme de lame, comme dans les
conchifères ténuipèdes et lamellipèdes, où il sort par
l’ouverture des valves pour se fixer sur les corps marins,
afin de déplacer la coquille en se contractant. Je divise
ces conchifères en quatre familles, de la manière suivante.
DIVISION DES CONCHIFÈRES CRASSIPÈDES.
(i) Coquille, soit contenue dans un fourreau tubuleux, distinct de
ses valves, soit entièrement ou en partie incrustée dyis la
paroi de ce fourreau, soit saillante au-dehors.
Les Tubicolées.
(a) Coquille sans fourreau tubuleux..
(a) Ligament extérieur.
(-1-) Coquille, soit munie de pièces accessoires , étrangères &
ses valves , soit trës-bàillante antérieurement.
Les Pholadaires.
Coquille sans pièces accessoires, et bâillante seule*
ment aux extrémités latérales.
Les Solénacées.
(b) Ligament intérieur.
Les Myaires.
LE S TUBICOLÉES.
Coquille , soit contenue dans un fourreau testacé,
distinct de ses valves , soit incrustée, entièrement
ou en partie, dans la paroi de ce fourreau , soit
saillante en-dehors.
D’après la manière dont la nature procède dans ses
productions, l’on doit toujours trouver à l’entrée,
comme à la fin de chaque classe, des objets plus différens
et en quelque sorte plus singuliers que ceux qui forment
la masse principale de la classe même ; et ici , comme
dans les autres classes que nous avons établies , ces différences
sont très-marquées, puisque nous commençons
nos conchifères par les arrosoirs , et que nous les terminons
par la lingule, dernier genre des brachiopodes.
Les tubicolées dont il s’agit ici, sont assurément des
conchifères ; mais d’une singularité si grande , que certaines
d’entre elles ont été rapportées à d’autres classes
par des naturalistes modernes, quoique très-éclairés. Il
est en effet bien singulier de trouver une coquille bivalve
enfermée dans un tube testacé ; et bien plus singulier
encore , de la voir incrustée dans la paroi de ce tube ,
concourant à compléter cette paroi.
La singularité des tubicolées, ainsi que celle des pho-
lades, a fait méconnaître ce que les coquilles qui y appartiennent
ont réellement d’ essentiel ; savoir : deux
valves semblables , égales , régulières et articulées en
charnière. Gomme, parmi les coquilles des tubicolées^ il