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 CRUSTACÉS  HOMOBRANCHES. 
 Branchies  cachées  sous  les  bords latéraux d'une carapace  
 couvrant  le  corps  de  l’animal,   a  l’exception  
 de  la  queue.  Mandibules  toujours palpigeres ;  les  
 y e u x  pédicules ,*  la  tete  confondue  avec  le  tronc ;  
 d ix  pattes propres h la  locomotion. 
 Les  crustacés  homobranches ,  que  j'appelais  crypto-  
 branches [Extraitdu Cours,etc.p. 8g,J,  embrassentles décapodes  
 de M.  Latreille ,  et sont les plus  nombreux et  les  
 plus  connus  de la  classe.  Ils  comprennent  les plus grands  
 des  crustacés,  ceux qui sont  les plus  cuirassés,  c'est-à-dire,  
 qui  ont  la  peau  la  plus  dure,  la  plus  solide,  ceux  enfiu  
 qui  ont  1 organisation  la  plus  perfectionnée ;  car  c’est  
 parmi  eux  seulement  que  1 organe  de  l’ouie  a  pu  être  
 aperçu. 
 Leur  corps  ne  paraît  composé  que  de  deux  parties  
 principales, le tronc  et la queue  Car la tête est intimement  
 unie  au  tronc,  et  se  confond  avec  lui,  ou  ne  se  montre  
 qu en  partie  et  sans  mouvement  propre.  Ce  tronc,  qui  
 embrasse  la poitrine  et  1 abdomen  réunis,  est  recouvert  
 par  une  carapace  ou  une  sorte  de  cuirasse,  à  laquelle on  
 donne  le  nom  de  test.  Or  la  carapace  dont  il  s’agit,  est  
 ordinairement  très-dure,  d’une  seule  pièce,  non  divisée  
 en  segmens  transverses,  et  paraît composée d’un mélange  
 de  matière  cornée  ou  animale,  et  de molécules calcaires  
 plus ou moins  abondantes ; c’est une pièce particulière aux 
 animaux  de  cet  ordre.  Cette même  carapace a  ses  bords  
 repliés  en  dessous ,  surtout  en  devant,  pour  former avec  
 les  hanches  des  pattes,  qui  sont  réunies  et  soudées,  l’enveloppe  
 commune  du  corps,  à  l’exception  de  la  queue.  
 Aussi saison  que  le  système musculaire  de  ces crustacés ,  
 se  borne  aux  mouvemens  de  la  queue ,  des  pattes,  des  
 organes  de  la manducation,  des  antennes,  et  des  pédicules  
 qui portent les yeux. 
 A   l’extrémité  antérieure  du  test,  on  aperçoit  effectivement  
 deux yeux, situés chacun sur un pédicule mobile,  qui  
 s’insère  en  général  dans une  cavité, particulière.  L ’espace  
 supérieur compris entre les  yeux  s’avance  tantôt en forme  
 de  chaperon  ,  et  tantôt  en  forme  de  b e c ,  mais  qui  est  
 immobile.  Les  antennes ,  presque  toujours au nombre de  
 quatre,  se montrent  aussi  à  cette  extrémité  antérieure  du  
 tronc.  Elles  sont  insérées  au  dessous  des  pédicules  des  
 yeux,  tantôt  sur  une  seule  ligne,  et  tantôt  sur  deux.  Les  
 latérales sont  ordinairement  plus grandes que les intermédiaires  
 *, quelquefois celles-ci  sont  repliées  et cachées dans  
 des  cavités  propres  à  cet  objet.  En  général,  les  antennes  
 sont  d’autant plus  longues, que  le  corps  de  l’animal  est  
 plus  étroit  et  plus  allongé. 
 Les branchies sont pyramidales, feuilletées ou en plume,  
 et  disposées  sous,  les  bords  latéraux  de  la  carapace  ou  
 du  test.  Elles ont de  l’adhérence  avec  les  derniers  pieds-  
 mâchoires et  avec  les  autres  pattes.  Ainsi  chacun  de  ces  
 pieds-mâchoires  et  chacune  des  vraies  pattes  adhèrent,  
 par leur hase externe , à une branehie cachée. 
 La bouche est composée :  i.°  d’un  labre  représenté par  
 une pièce  charnue,  saillante  entre  les mandibules;  2.°de  
 deux mandibules  osseuses  ,  transverses,  élargies  triangu