de placer dans le voisinage des coléoptères , des parasites
suceurs , tels que les poux et les ricins, etc.
S i , de même , l’on reportait les arachnides trachéales
parmi les insectes , afin de caractériser la classe de ceux-
ci par cette particularité exclusive de ne respirer que
par des trachées , tous les insectes ne seraient plus munis
d’antennes, et les faucheurs, ainsi probablement que les
galéodes, etc., seraient séparés classiquement des araignées.
L ’inconvenance du rang à assigner à ces singuliers insectes,
resterait d’ailleurs la même. Le cadre qui embrasse nos
arachnides, soit antennifères , soit exantennées,, doit donc
conserver son intégrité, si l’on ne veut tomber dans l’inconvénient
d’associer aux insectes des animaux que la
nature en a distingués et auxquels il n’est pas possible
d’assigner un rang dans leur classe, que les rapports ne
désavouent.
Une classç peut être très-naturelle, convenablement
limitée, et offrir, néanmoins, dans les animaux des diverses
coupes ou familles quelle embrasse , des formes et des
parties très-différentes. Dans tous les temps de sa vie ,
un papillon est fort différent d’un scarabé ; l’un et
l ’autre cependant ne sont-ils pas de véritables insectes ?
Lorsqu’il y a de grandes analogies d’ensemble, les diverses
particularités d’organisation que l’on observe quelquefois
, ne permettent cependant pas de séparer classiquement
les objets qui les offrent. Qu’y a-t-il, en effet,
de plus voisin des araignées que les faucheurs, les galéodes,
etc. ! Cependant les premières respirent par des
poches évidemment branchiales, tandis que les autres ne
respirent que par des trachées.
On sait que les arachnides non antennifères ont , en
général, huit pattes 5 on sait aussi que les acarides et
SANS VERTÈBRES- 7
les pycnogomdes conduisent naturellement aux phalan-
gides , c’est-à-dire, aux faucheurs, etc. O r , si ces acarides
sont essentiellement des arachnides, reportera-t-on
dans une autre classe les parasites suceurs , tels que les
poux et les ricins qui y conduisent d’une manière évidente
^ quoiqu ils aient des antennes. La transition, à cet
egard!, est tellement préparée , que les acarides , munies
la plupart de huit pattes, comme les autres arachnides
exantennees, offrent cependant plusieurs genres dont les
especes n ont toujours que six pattes [astomes, leptes et
caris H,
Je persiste donc a penser qu’il est nécessaire de conserver
la classe des arachnides telle que je bai établie ;
parce que sa, conservation debarrasse celle des insectes,
d animaux qu on n y pourrait fémur sans de grands in-
convenieps , et qui, véritablement , n’y appartiennent
point.
Sans citer de nouveau l’impossibilité d’assigner un rang
convenable, parmi les insectes, à, des animaux ,, tels que
les parasites , les thysanoures et les myriapodes, le plus
grand des inconvéniens que je trouve à la réunion de ces
animaux aux insectes , est qu’ils en altéreraient le caractère
général et vraiment naturel, savoir :
D offrir, apres la naissance , un état de larve très-particulier
, lequel est singulièrement varié, selon les ordres,
dans les formes et les parties de ranimai ; et de présenter
, en dernier lieu, un état parfait, toujours très-distinct
de celui de larve, et dans lequel les insectes si diversifiés
dans leur premier état, ont tous généralement
six pattes articulées, deux yeux à réseau ou à facettes , et
deux antennes.
Bien différentes, à cet égard, de tous les insectes, les