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A n im a lia m o llia , inarticulata > in testa bivalvi
perpetuo a fjix a ; capite oculisque nullis ; ore nudo ,
abscondito partibus solidis destituto ,* p a llio am-
p lo , corpus totum amplectante , lobos duos lami-
niformes formante : laminis v e l liberis v e l antich
coadunatis. Generatio ovo - vivipara ; copulatio
nulla.
Branchice externoe, intra corpus et pa llium re-
conditoe. Circulatio s im plex ; cor uniloculare.
Gangliones aliquot rari ; nervi var ii ; at chorda
medullaris nodosa nulla.
T e s ta semper bivalvis, animal penitus v e l p a r tial
recondens , modo libéra, modo a fjix a : valvis
soepissime cardine v e l ligamenlo marginali unitis.
P a rte s testaceoe, accessorioe , valvis alienoe , tes-
tam interdiim amplifieant.
O B S E R V A T I O N S .
Lorsqu’on a commencé à instituer des classes pour
diviser les animaux, particulièrement ceux qui sont sans
vertèbres , on a d’abord considéré nécessairement les
plus grandes généralités qui les distinguent ; et nos
premières coupes, quoique justement limitées par les
caractères choisis pour les circonscrire, ont embrasse des
plans d’organisation vraiment différens. C’est ainsi que,
pour déterminer la classe des insectes, on n’a d’abord
considéré, parmi les animaux sans vertèbres, que ceux
qui ont des pattes articulées. Dès-lors , les arachnides et
les crustacés se trouvèrent rangés parmi les insectes. Linné
porta même singulièrement loin la généralisation ; car
.ayant déterminé les insectes, comme je viens de le dire,
tous les autres animaux sans squelette et privés de pattes
articulées, furent considérés , par lu i, comme ne formant
qu'une seule classe , celle des vers : classe énorme, qu’il
partagea en cinq sections ; les intestinaux, les mollusques ,
les testacés, les lithophytes et les zoophytes. Comme
section des vers , les mollusques de Linné embrassaient
effectivement de vrais mollusques, toutes les
radiaires, des annelides, des cirrhipèdes ; tandis que
d autres vrais mollusques en étaient séparés , parce qu’ils
ont une coquille. Cette mauvaise détermination est encore
celle qu’on trouve dans le Sjstema naturoe.
Trouvant cet ordre de choses établi, j’en commençai
le changement, dans mon premier cours au Muséum ; je
plaçai les mollusques avant les insectes, après en avoir
écarté les radiaires et les polypes ; e t , peu d’années après,
profitant des observations anatomiques de M. Cuvier
pour les caractériser convenablement, les mollusques
furent nettement distingués , parmi les autres animaux
sans vertèbres, comme étant les seuls qui sont à la fois
inarticulés, doués d’un système de circulation et d’un
système nerveux dépourvu de cordon médullaire gan-
glionné dans sa longueur. De cette détermination , résulta
une rectification qui parut suffire , parce que les animaux
quelle associait, tenaient réellement les uns aux autres,
par des rapports au moins très-généraux.
Cependant, le caractère choisi pour déterminer les
mollusques, porte encore sur une généralité si grande,
qu’elle embrasse deux plans d’organisation tout-à-fait
différens5 car celui des conchiferes, dont je vais parler,