lion , leur taille et leur forme. Lorsqu’elles sopt connues,
on les voit néanmoins ,- tantôt distribuées dans la longueur
du corps ou dans une partie de ceCte longueur, et tantôt
situées seulement à l’une des extrémités du corps, au
moins a l’antérieure.
Ce qu’on nomme y eu x , n’est, dans certaines aqne-
Hdes, que des points oculaires qui ne leur donnent pas
la faculté de voir. Je crois que 1 on peut penser ainsi,
tant qu’une cornée bien distincte ne sera pas observee à
l’égard de ces points.
Certainesannelides vivent a nu, soit dans les eaux, soit
dans la terre humide, soit dans le sable ou les fonds vaseux
recouverts par les eaux. Mais beaucoup d autres se construisent
des fourreaux ou des tuyaux plus ou moins solides,
dans lesquels elles habitent sans y être attachées. Ces four-^
reaux ou tuyaux sont, les uns membraneux ou cornes , le
plus souvent incrustés, à l’extérieur, de grains de sable
et de parcelles de coquillages 3 tandis que les autres sont
solides, calcaires et homogènes. Dans quelques familles, on
croit que les habitans de ces fourreaux peuvent en sortit*
et y rentrer ; mais il parait que, dans d’autres familles , les
habitans des fourreaux ou des tuyaux n’en sortent jamais,
Enfin, il y a des annelides qui habitent entre les pierres
ou sous les pierres des rivages qui sont sous l’eau, entre
les rochers ou dans leurs crevasses , et d’autres qui errent
vaguement dans la mer,
La plupart des annelides sont carnassières, sucent le
sang des autres animaux. Quelques-unes néanmoins paraissent
vivre de différens détritus qu’elles avalent. Ces
animaux sont hermaphrodites, mais ont besoin d’un ac-5
çouplement réciproque,
En instituâpt cette classe , j’entendis n’y rapporter que
ceux des animaux vermiformes qui posséderaient un système
de circulation pour leurs fluides. Je savais que l’existence
de ce système dans une organisation, entraînait,
pour les animaux sans vertèbres, celle d’une respiration
par branchies, et celle encore d’un système pour les sensations.
J’ai senti depuis que la classe ainsi fondée, était
exposée aux déterminations arbitraires des fonctions attribuées
aux parties de l'organisation des animaux ; que par
cette cause il y aurait peu d’accord entre les auteurs à l’égard
des objets qu’on devrait y rapporter *, enfin , que je serais
moi-même très-embarrassé par l’imperfection de nos connaissances
relativement à l’organisation de certaines races.
Par exemple, M. Cuvier qui , dans son ouvrage intitulé
le Règne animal, etc., admet dans l’organisation
des annelides, un système de circulation, rapporte à cette
classe le gordius aquaticus. O r , en ayant examiné plusieurs,
j’ai de la peine à me persuader que ce naturaliste
ait raison. Ce savant dit qu’on distingue à l’intérieur de
l’animal, un système nerveux à cordon noueux. Cela ne
suffit pas ; les insectes en possèdent un semblable, et on
ne leur reconnaît point de circulation pour leurs fluides.
Les naïdes sont peut-être dans le même cas ; on prétend
même qu’en les coupant en plusieurs portions, les
parties séparées continuent de vivre et se rétablissent dans
leur intégrité , comme il arrive aux hydres dans les mêmes
circonstances. J’ai donc cru pouvoir reléguer ces animaux
à la fin de la classe des vers, et rapporter à la même classe
les planaires, quoiqu’il puisse se trouver, parmi les uns et
les autres, des races qu’il faudra peut-être reporter aux
annelides, ou à une coupe nouvelle.